L’âge légal de départ à la retraite au Royaume-Uni est actuellement de 66 ans, et il est prévu qu’il augmente à 67 ans entre 2026 et 2028, puis à 68 ans autour de 2044-2046. Le relèvement à 69 ans évoqué en 2013 n’est plus confirmé comme une mesure en vigueur.
George Osborne, le ministre des Finances du Royaume-Uni, a annoncé de nombreux changements lors de la présentation d’un correctif budgétaire le jeudi 5 décembre dernier à la Chambre des communes. Le gouvernement britannique va poursuivre sa politique d’austérité et a demandé à la population de faire de nouveaux efforts dans le domaine de la retraite.
Une décision motivée par les résultats positifs du programme économique
Le pays a connu une croissance significative avec le programme économique appliqué : en effet, cette amélioration s’est élevée à 1,4 % pour l’année 2013, alors que les prévisions de l’Office for Budget Responsability étaient de 0,6 % en mars 2013 et de 2,4 % en 2014. Aujourd’hui, la Grande-Bretagne tient la première place en termes de performances économiques des pays occidentaux, grâce à l’austérité qui, malgré les nombreuses controverses, a permis d’accélérer la reprise économique.
Le gouvernement britannique a planifié un relèvement progressif de l’âge légal de la retraite : il passera à 67 ans entre 2026 et 2028, puis à 68 ans autour de 2044-2046 selon les projections actuelles. Ces nouvelles dispositions augurent déjà que les jeunes actifs qui commencent actuellement leur carrière professionnelle n’arrêteront de travailler qu’à 70 ans.
En parallèle, le Royaume-Uni encourage fortement l’épargne retraite complémentaire, les fonds de pension privés et les régimes d’entreprise pour compenser le niveau limité de la pension d’État, notamment depuis le renforcement du système à partir de 2016 avec le programme « auto-enrolment ».
La pension d’État britannique reste relativement modeste, bien que le montant exact varie et soit ajusté périodiquement selon l’inflation et les réformes.
En 2025, la pension de base est supérieure à 570 euros (environ 134 livres sterling par semaine) selon les dernières données officielles, avec une limite annuelle sur les aides sociales contrôlée par le gouvernement pour maîtriser les dépenses. C’est pour cette raison que la plupart des salariés cotisent à un fonds de pension.
Il est difficile d’imaginer un changement aussi radical en France, pourtant tous les programmes économiques instaurés au Royaume-Uni n’ont pas freiné la croissance comme le redoutent certains experts. Au contraire, ils ont favorisé la reprise économique.