La téléassistance, une aide au maintien à domicile  ?

La chute représente le premier danger pour les personnes âgées qui vivent seules chez elles. En plus du risque de blessure grave, une chute impacte négativement le mental. La téléassistance favorise le maintien à domicile des seniors en assurant la sécurité et en rassurant leurs proches. Découvrons le fonctionnement de cette solution simple, efficace et conviviale.

Comprendre le principe de la téléassistance

Le principe de la téléassistance est de permettre aux personnes âgées ou en situation de handicap de contacter une plateforme téléphonique ou médicale disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, en cas de malaise, chute, ou autre situation de détresse, avec parfois des dispositifs intelligents (capteurs de mouvement, détection autonome des chutes) pour une intervention rapide. En fonction du type de contrat conclu et de l’urgence de la situation, le téléopérateur déclenche l’intervention nécessaire.

Depuis août 2025, un décret encadre plus strictement les services d’aide et d’accompagnement à domicile, dont la téléassistance, imposant notamment une carte professionnelle aux intervenants et un cadre harmonisé des conditions techniques pour améliorer la qualité et la sécurité des prestations.

Le senior est équipé d’un bracelet ou d’un médaillon doté d’un bouton qui lui permet de contacter immédiatement la centrale d’appel. Discret, cet émetteur a l’allure d’un bijou, évitant à son porteur d’être stigmatisé s’il l’emmène dehors.

Sur certains modèles, il n’est même pas nécessaire de toucher à l’accessoire porté par le senior, notamment s’il se trouve en situation de dépendance. Des capteurs de mouvement détectent les chutes et préviennent immédiatement le centre ou les secours et les proches de la victime.

Grâce à un micro haut-parleur, la personne communique sans difficulté avec un téléopérateur, qui l’écoute avec bienveillance. Une fiche de renseignements permet à ce dernier de savoir exactement comment réagir, qui contacter, quelles sont les éventuelles recommandations médicales. En fonction de la gravité et du degré d’urgence, trois options s’offrent à lui :

• prévenir les voisins ou les proches résidant aux alentours afin qu’ils aillent rassurer la personne qui a failli tomber ou a eu un léger malaise et a paniqué,
• envoyer les secours (par exemple les pompiers ou le SAMU) si la personne ne répond pas, et les suivre tout au long de leur intervention,
• mettre fin à l’alerte s’il s’agit d’une erreure

Choisir le meilleur contrat de téléassistance

L’offre dans le domaine de la téléassistance est large.

• En fonction des besoins de l’utilisateur, la téléassistance peut être limitée à un usage à domicile avec une portée limitée à environ 100 mètres. Ceux qui souhaitent bénéficier d’une surveillance prise en charge à l’extérieur de leur lieu de résidence optent pour la téléassistance mobile basée sur les technologies GSM et GPS qui facilitent leur géolocalisation.

• Les personnes malades choisissent généralement d’être mises en relation avec un plateau d’assistance médicalisée plutôt qu’un centre d’écoute classique ; ainsi, les médecins de garde prennent les dispositions nécessaires, et en attendant, prodiguent des conseils pratiques.

• Une comparaison des offres de plusieurs acteurs s’impose pour bénéficier des prestations souhaitées au meilleur rapport qualité/prix. Certains abonnements se cantonnent au service de téléassistance, d’autres incluent directement l’installation du matériel au domicile du client et le support technique à distance ou la maintenance sur site. Pour ceux qui s’occupent eux-mêmes de l’installation, il suffit de brancher le boitier sur une prise secteur ou la ligne téléphonique fixe du logement ou de le connecter à la box internet et d’effectuer un test dans chacune des pièces de la maison ou de l’appartement. Au besoin, un agent de la centrale d’appel peut être appelé pour un accompagnement à distance.

• Il est conseillé de prendre un contrat sans engagement de durée ni pénalités en cas de résiliation à tout moment afin d’éviter de continuer à payer inutilement alors que la personne âgée est décédée ou a été placée en établissement spécialisé.

• La plupart des fournisseurs offrent une période d’essai gratuite, c’est l’occasion idéale de se familiariser avec la solution et vérifier son adéquation avec les besoins de l’abonné.

• Concernant le financement, plusieurs aides peuvent être mobilisées en 2025 : l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), les aides au retour à domicile après hospitalisation (ARDH), ainsi que des crédits d’impôt (50% des frais d’abonnement) pour les souscripteurs d’un service agréé « services à la personne ». Des participations des collectivités locales peuvent également s’ajouter selon les communes.

Il est important de noter que la téléassistance peut désormais intégrer des services dits « intelligents », exploitant les technologies de géolocalisation, capteurs d’activité avancés et IA pour détecter automatiquement les situations à risque, ce qui améliore la réactivité et la sécurité des personnes aidées.