Si la réforme des retraites maintient le dispositif des carrières longues, celui-ci connaît plusieurs aménagements depuis 2023. Le projet de loi présenté par Élisabeth Borne confirme que les carrières longues restent un dispositif permettant un départ anticipé.
Le report progressif de l’âge légal à 64 ans en 2030 s’accompagne d’une adaptation des conditions de durée de cotisation. Les personnes ayant commencé à travailler avant 16, 18 ou 20 ans peuvent partir plus tôt sous conditions spécifiques.
Notamment, 5 trimestres doivent être cotisés avant la fin de l’année du 16e, 18e, ou 20e anniversaire, sauf exception (4 trimestres pour naissances en dernier trimestre de l’année). La durée de cotisation totale varie selon l’âge de début d’activité : 44 ans pour les carrières débutant avant 16 ou 18 ans, 43 ans 3 mois pour celles débutant avant 20 ans, avec application progressive d’ici 2030.
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Des trimestres supplémentaires Pour bénéficier d’un départ anticipé à partir de 58 ans, il faut avoir cotisé 5 trimestres (et non 4) avant la fin de l’année civile de ses 16 ans. Ce seuil est également de 5 trimestres avant fin 18, 20 ou 21 ans selon la situation, avec 4 trimestres uniquement pour les personnes nées entre le 1er octobre et le 31 décembre.
La durée de cotisation requise pour la retraite à taux plein est de 44 ans pour les carrières longues débutant avant 16 ou 18 ans, et de 43 ans 3 mois pour celles ayant commencé avant 20 ans, dans le cadre du recul progressif de l’âge légal à 64 ans en 2030. Le calcul des trimestres de carrière longue inclut désormais aussi les trimestres assimilés, comme les congés maternité (limite 4 périodes de 3 mois) et les trimestres achetés au titre de l’apprentissage.
À noter que le calcul des trimestres pour carrière longue prendra en compte les trimestres de congé maternel, dans la limite de quatre périodes de trois mois.
Depuis la réforme de 2023, les trimestres achetés au titre du versement pour la retraite lié à l’apprentissage (VPLR) sont également comptabilisés comme trimestres cotisés dans le cadre des carrières longues. De plus, tous les trimestres validés au titre des régimes alignés, y compris les périodes cotisées à l’étranger dans le cadre d’accords internationaux, sont pris en compte pour le calcul de la durée d’assurance requise.