Au secours je vieillis ! Qui peut m’aider ?

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Ludovic Herschlikovitz
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Si vous avez besoin de soins médicaux, l’assurance maladie assumera une grande partie des frais engagés et ce quels que soient votre âge, votre niveau de cotisation et les montants en jeu. Mais qu’en est-il si vous n’avez pas besoin à proprement parler de soins médicaux ou paramédicaux mais d’une aide pour compenser le fait que vous n’êtes plus tout à fait en mesure de réaliser seul et de manière autonome les actes du quotidien ? Faire vos courses, préparer le repas, vous déplacer, vous habiller, faire votre toilette, etc.
La réponse apparaît tout de suite beaucoup moins évidente, et pour cause, “l’aide à l’autonomie” ne relève pas du système de protection de la sécurité sociale. Ou plutôt “ne relevait pas” devrait-on dire puisqu’après des décennies de tergiversations, deux projets de lois ont été adoptés cet été – l’un organique, l’autre ordinaire – relatifs à la dette sociale et à l’autonomie, qui sont venus jeter les bases de la création d’une 5ème branche de la sécurité sociale pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées.

Mais alors comment faisions-nous jusqu’à maintenant ?

La réalité est que l’aide aux personnes âgées dépendantes repose encore pour beaucoup sur la solidarité familiale. 48% des personnes âgées aidées à domicile le sont exclusivement par leur entourage personnel ; 34% bénéficieraient d’une aide dite “mixte”, c’est à dire provenant à la fois de leur entourage et de professionnels ; et seulement 19% d’entre elles bénéficieraient d’une aide exclusive de professionnels [1]
 
Cela peut surprendre, mais finalement cela fait peu de temps qu’il existe des politiques publiques spécifiques à la vieillesse. Imaginons seulement que la première allocation destinée à aider les personnes âgées dépendantes date de 1997 ! Alors que dès 1975 l’Allocation compensatrice de tierce personne (ACTP) était mise en place pour les adultes de moins de 60 ans en situation de handicap ayant besoin d’aide pour accomplir les actes de la vie quotidienne. Soit 22 ans d’écart… La Prestation spécifique dépendance (PSD), comme elle se nomme alors, ne rencontre par ailleurs pas un grand succès en raison d’une clause de recours sur succession qui freine les bénéficiaires potentiels.

La famille : un lieu naturel de solidarité entre les générations ?

“Naturel” peut-être pas mais un lieu privilégié, certainement. Il faut savoir que la conception de la famille, que ce soit dans sa forme ou dans son rôle, relève d’une élaboration culturelle. D’une certaine manière, chaque société construit un ou plusieurs modèles de famille qui convient à sa structuration économique et politique, en lien avec un ensemble de croyances et de normes sociales et morales, qui à la fois façonnent et justifient le modèle familial dominant. La famille est donc le produit d’une culture, qui exprime elle-même un certain rapport de pouvoir dans la société, et en même temps, elle constitue une sorte d’entité extérieure qui va agir sur les individus en leur attribuant une place et un rôle.
 
Si aujourd’hui les liens d’attachement expliquent pour beaucoup l’aide apportée à son parent âgé, ce n’est certainement pas la raison première d’un point de vue historique. Pas plus que ne l’est également la norme morale d’assistance à ses ascendants du fait d’une dette supposée contractée par les enfants à l’égard de leurs parents pendant la prime jeunesse. D’ailleurs si cette norme était assez puissante, il n’aurait pas été nécessaire de créer un arsenal législatif pour garantir l’obligation de subsistance. Non, les raisons sont plus diverses et multiples, et peut-être aussi plus pragmatiques.
 
Pendant longtemps, la famille a constitué un lieu de production où cohabitaient plusieurs générations liées entre elles par des règles de transmission du patrimoine.

Pendant longtemps, le statut de la femme placée sous la tutelle du père puis du mari en faisait une main d’œuvre disponible et disposée à ce type d’activités.
Pendant longtemps, il n’existait tout simplement pas d’alternatives à la famille, outre les réseaux traditionnels d’assistance à la pauvreté.

Et puis, sous l’impulsion de tout un faisceau de changements, technologiques et économiques d’abord avec la révolution industrielle, le développement du salariat, l’exode rural, puis l’arrivée des femmes sur le marché du travail, toutes ces évolutions sociétales ont profondément transformé la structure familiale au cours du XXème siècle. La société dans son ensemble s’est réorganisée dans ses modes de gouvernance. On assiste au développement de l’État providence et au déploiement des politiques sociales qui prennent peu à peu le relai des solidarités traditionnelles sans jamais pour autant les remplacer totalement.

 
Voici présenté de manière un peu sommaire le contexte sociétal qui a vu émerger au début des années 1960 un système d’assistance et d’action sociale spécifiques à destination des personnes âgées.

Véronique Cayado
Docteure en psychologie
Institut Oui Care

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