Un nouveau cadre de vie pour la retraite, les jeunes retraités déménagent pour profiter d’un climat plus doux et de prix plus abordables. Leur venue est une aubaine pour les villes d’accueil, mais les responsables n’en ont pas encore saisi l’enjeu.
Les nouveaux retraités sont nombreux à choisir une nouvelle ville pour mieux vivre leurs vieux jours. Ils sont près de 35 % des nouveaux retraités à choisir de s’installer dans des villes moyennes ou nouvelles régions chaque année, avec une tendance marquée vers l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, et la Bretagne. Ce phénomène, qui représente un mouvement migratoire important, est économiquement bénéfique pour les territoires d’accueil. Décryptage sur retraite.com.
Ces jeunes retraités se sentent libérés des contraintes géographiques liées à leur emploi et voient en leur retraite une opportunité de changer de vie. La plupart d’entre eux rêvent de soleil, de plage ou d’autres particularités qui justifient le choix de leur ville d’accueil.
La côte méditerranéenne, une destination très prisée
Les destinations les plus prisées en 2025 incluent l’Occitanie (dont la côte méditerranéenne) qui attire environ 12 % des nouveaux retraités, suivie par la Nouvelle-Aquitaine (16,3 %) et la Bretagne. Ces régions offrent un climat favorable, un coût de vie raisonnable et des infrastructures adaptées, ce qui explique leur succès auprès des retraités en quête de qualité de vie. Certains retraités qui perçoivent des revenus modestes choisissent de s’établir sur la côte atlantique où le coût de la vie est plus abordable.
D’autres régions qui se démarquent par certains atouts
Le climat et les plages ne sont pas les seuls critères de choix des jeunes retraités : le taux de migration a augmenté dans presque tous les départements des régions Centre et Poitou-Charentes. Au-delà du climat, la qualité de vie, le patrimoine culturel, la douceur du régime climatique et l’accessibilité des territoires comptent parmi les critères plébiscités par les jeunes retraités qui aspirent à un cadre de vie paisible mais bien desservi.
L’arrivée des nouveaux retraités génère une injection économique importante dans les régions d’accueil, avec plusieurs milliards d’euros de revenus déplacés chaque année, dynamisant ainsi l’économie locale et créant des emplois dans les services aux personnes âgées. Lorsque les retraités s’y établissent, ils doivent se loger, se nourrir et utiliser des services, même s’ils ne travaillent pas. Ainsi, leur venue contribue à la création d’emploi local.
Pourtant, cet enjeu économique non négligeable reste méconnu et inexploité par les responsables qui n’appliquent aucune politique publique pour attirer les retraités. Les autorités se concentrent plutôt sur une question d’image en indiquant qu’elles ne veulent pas devenir une ville de vieux. Pour attirer les nouveaux retraités, ces départements devraient axer leur publicité sur la santé, la convivialité et le bien-être des habitants. Les infrastructures publiques et les différentes activités constituent également des critères de choix convaincants pour les seniors.
Des retraités étrangers qui viennent en France
La France continue d’attirer chaque année environ 10 000 à 12 000 retraités étrangers, principalement issus du Royaume-Uni, des Pays-Bas, d’Allemagne et de Belgique, grâce à sa qualité de vie, son système de santé et son cadre agréable. En 2012, le minimum vieillesse a été versé à 25 167 étrangers résidant en France et 22 880 d’entre eux ne sont pas originaires de l’Union européenne.
Note importante : Depuis la publication initiale en 2014, la tendance migratoire des retraités a évolué. Le choix des villes moyennes et des régions offrant un bon équilibre entre qualité de vie, budget maîtrisé et accès aux services médicaux est de plus en plus marqué. Par ailleurs, les récentes réformes des retraites modifient les comportements en matière de mobilité géographique des retraités, notamment en raison de la hausse de l’âge légal et du montant des pensions.