Les femmes vivent plus longtemps que les hommes et perçoivent en moyenne des pensions inférieures, ce qui nécessite une préparation de leur retraite adaptée.
Les interruptions liées à la maternité, à l’éducation des enfants, et le recours plus fréquent au temps partiel ont un impact important sur la constitution de leurs droits à la retraite, entraînant souvent des carrières hachées.
De plus, les écarts de salaires et de temps de travail réduisent leurs cotisations. Pour pallier ces effets et garantir un niveau de vie suffisant à la retraite, il est recommandé aux femmes de constituer une épargne retraite complémentaire adaptée à leur situation.
Une pension moyenne de 833 euros par mois en 2008
Une pension moyenne encore inégalitaire mais avec des évolutions récentes Selon les données plus récentes de l’INSEE et de l’Assurance Retraite, en 2023, les femmes perçoivent toujours une retraite inférieure à celle des hommes, avec un écart d’environ 32 % en moyenne, tenant compte des carrières complètes.
Cet écart s’explique notamment par des interruptions de carrière et des temps partiels plus fréquents chez les femmes. La pension moyenne des femmes est ainsi autour de 1 100 euros contre environ 1 620 euros pour les hommes.
Concernant les pensions de réversion, les femmes continuent de bénéficier d’environ 54 % à 64 % de la pension du conjoint décédé selon le régime, sous conditions d’âge, de ressources et d’état civil. Ces écarts soulignent l’importance d’une préparation spécifique de l’épargne retraite pour les femmes.
Une épargne inférieure à celle des hommes
Comme les femmes vivent en moyenne six années de plus que les hommes, elles ont intérêt à préparer leur retraite en se constituant une épargne dédiée. Pourtant, d’après les résultats de l’étude « L’avenir des retraites 7 » réalisée par la Banque HSBC, les versements effectués par les Françaises (63 euros par mois) qui disposent déjà d’un compte épargne retraite restent largement inférieurs à ceux des hommes (110 euros).
Selon des études récentes, comme celle de l’IFOP en 2025, les versements moyens des femmes dans des produits d’épargne retraite restent inférieurs à ceux des hommes, en raison notamment des différences de revenus et des priorités budgétaires au sein du foyer.
En 2024, les Françaises versent en moyenne environ 63 euros par mois en épargne retraite, contre 110 euros pour les hommes, avec une tendance des femmes à privilégier des placements plus sûrs et moins risqués. Ces disparités renforcent la nécessité d’accroître la sensibilisation et l’accompagnement spécifique des femmes dans la préparation de leur retraite.
Bien choisir son épargne retraite
Il existe plusieurs produits d’épargne spécifiques sur le marché (PERP, investissement locatif, viager, assurance-vie, etc.), mais le choix dépend de la situation patrimoniale et des objectifs de chaque assuré. Avant de s’engager, il est fortement recommandé d’utiliser un simulateur de retraite fiable afin d’estimer sa future retraite. Puis, il faut déterminer la future pension souhaitée. L’épargne retraite devrait alors compléter l’écart entre les deux montants.
Par ailleurs, chaque souscripteur devrait bien s’informer sur le montant de la pension de réversion (en général, 54 % de la pension de base du conjoint décédé) pour éviter les mauvaises surprises.
Par ailleurs, il est important de noter que depuis la mise en place de la loi PACTE, le Plan d’Épargne Retraite (PER) a été simplifié et incité fiscalement pour encourager l’épargne retraite, notamment pour les femmes qui doivent compenser des carrières plus souvent discontinues. La possibilité de déduire les versements de son revenu imposable, la portabilité des droits, et la possibilité de sortie en capital ou en rente rendent le PER adapté aux besoins spécifiques des femmes.
De plus, la pension de réversion reste soumise à des conditions d’âge, de ressources et d’état civil qui ont été clarifiées pour limiter les exclusions, notamment dans le cadre des nouveaux droits liés au PACS dans certains régimes complémentaires (ex : Agirc-Arrco).