Comment se calcule les pensions de retraitedes salariés ? Quels éléments entrent en ligne de compte ? Quelle astuces adopter afin d’obtenir le montant le plus élevé ? Autant de questions que se posent tous futurs retraités.
Comment est déterminé le montant des pensions de retraite ?
Durant toute sa vie professionnelle, le travailleur, qu’il soit salarié ou indépendant, cotise afin de ne pas être dans le besoin pendant ses vieux jours. Mais il ne connait pas vraiment le montant exact qu’il touchera mensuellement au moment où il commencera sa vie de retraité. Tout ce dont il est à peu près sûr, c’est que plus son salaire est élevé, plus il pourra cotiser et plus il pourra affronter la retraite de manière sereine. Mais il est intéressant d’entrer un peu plus dans les détails et savoir comment est vraiment calculer la pension de retraite, quels paramètres entrent en ligne de compte et comment faire pour l’optimiser au mieux.
Le salaire, base du calcul de la retraite
Pour les salariés, le montant de la pension de base est calculé en fonction de la rémunération annuelle moyenne des 25 meilleures années (pour le régime général des salariés). Seuls les salaires soumis à cotisation sont pris en compte, avec exclusion des allocations chômage.
Les indemnités journalières de maternité sont comptabilisées à 100 % depuis le 1er janvier 2022, supprimant l’ancien taux majoré à 125 %. Le nombre de trimestres nécessaires pour une retraite à taux plein dépend de l’année de naissance, variant actuellement entre 165 et 172 trimestres. La décote est appliquée par trimestre manquant selon des coefficients actualisés au fil des réformes récentes.
Note importante :
La retraite complémentaire ARRCO-AGIRC est calculée en points acquis à partir des salaires soumis à cotisations, sans plafond PASS pour la retraite complémentaire. Tous les salaires, y compris ceux au-delà du PASS, sont pris en compte pour les cotisations complémentaires. Les points sont convertis en pension selon la valeur de service des points au moment du départ à la retraite. Des majorations peuvent s’appliquer selon les droits acquis, dont points pour enfants, stages de formation, etc.
Cela dit, il y a une exception et elle concerne les indemnités journalières, à savoir les indemnités de maternité qui seront considérées à 125% de leur montant. Mais deux conditions sont posées : que le congé maternité eut lieu après le 1er janvier 2012 et que les indemnités n’eussent pas été versées par la Caisse des français à l’étranger.
Le nombre de trimestres requis
Afin d’optimiser votre retraite de base, vous devrez également avoir cotisé entre 164 et 172 trimestres afin de ne pas subir de décotes. La décote ou le coefficient de minorations applicable par trimestre manquant varie en fonction de l’année de naissance de l’assuré : il est de 0,6875 pour la génération 1952 et de 0,625 pour les personnes qui sont nées à partir de 1953.
Nouveau en 2024-2025
Le Plan Épargne Retraite (PER) permet désormais une meilleure portabilité et optimisation fiscale pour compléter ses revenus à la retraite.
La réforme des retraites prévoit un âge pivot progressif autour de 64 ans pour limiter les décotes.
Les dispositifs de retraite progressive et cumul emploi-retraite ont été modifiés pour plus de flexibilité.
Pour une estimation précise et personnalisée, il est recommandé d’utiliser les simulateurs officiels sur le site Info-retraite ou l’Assurance Retraite.
Ces mises à jour sont essentielles pour rester à jour face aux nombreuses évolutions réglementaires récentes.
Un montant de salaire maximal pour la retraite de base
Il existe un plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), réévalué chaque année. En 2025, il est de 43 992 euros. Ce plafond limite la base de calcul des cotisations pour la retraite de base, pas pour la retraite complémentaire.
En 2025, ce plafond est fixé à 43 992 euros. Cela signifie que pour un salarié gagnant plus que ce montant, seul ce plafond est retenu dans le calcul de la pension de base.Cette règle n’est cependant pas appliquée pour la retraite complémentaire.
Ceux qui ont eu une carrière courte auront du mal à prétendre à une retraite optimale
Pour les néo-retraités n’ayant pas pu remplir les 25 années requises (reprise des études, changement de carrière ou autre), c’est le nombre d’années durant lesquelles ils ont cotisé qui sont pris en compte, et encore s’ils ont pu valider au moins un trimestre. On tient même compte d’une année durant laquelle il n’y aurait eu que deux mois de travail (travail de vacances, par exemple), tant que le trimestre est validé. Mais dans ce cas précis, la moyenne risque d’être fortement impactée.
Qu’en est-il de la retraite complémentaire ?
Pour la retraite complémentaire, il existe un mode de calcul différent de celui de la retraite de base. Cette fois, il n’est plus question de « 25 meilleurs années », mais de toutes les années de travail, sans exception. Si une période de non activité (au cours de laquelle on n’a pas cotisé donc) est justifiée par une maladie, une maternité, un accident de travail, une invalidité ou un chômage indemnisé, le néo retraité peut récolter des points essentiels dans l’optiisation de sa retraite complémentaire.
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