Quelques solutions pour les mères de famille qui veulent améliorer leur retraite

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Ludovic Herschlikovitz
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Il existe quelques démarches légales qui permettent d’augmenter le montant de la pension des mères de famille. Les femmes font toujours passer le bonheur de leur famille avant leur carrière et touchent souvent de petites retraites.

Les mères de famille qui doivent travailler à temps partiel pour s’occuper de leurs enfants se sentent énormément désavantagées au moment du départ en retraite parce qu’elles perçoivent une pension inférieure à celle des hommes. Il faut noter que la retraite moyenne des femmes s’élève environ à 53 % de celle des hommes, principalement en raison de carrières interrompues ou à temps partiel liées aux responsabilités familiales, telles que congés maternité ou congés parentaux. Cet écart est aggravé par un écart salarial de l’ordre de 10 à 20 % en moyenne selon les études récentes, avec un impact direct sur le montant total de la pension. Ces différences persistent malgré les réformes visant à réduire ces inégalités.

Des majorations de trimestres au titre de la maternité

Depuis le 1er avril 2010, les mères de famille peuvent obtenir quatre trimestres de retraite pour chaque enfant né. Ces trimestres sont automatiquement validés par la CNAV dans le cadre de la majoration pour enfant. Par ailleurs, les parents ayant élevé au moins trois enfants bénéficient d’une majoration de pension de 10 % sur la retraite de base, avantage qui demeure en 2025.

Cependant, cette majoration est désormais soumise à l’impôt sur le revenu depuis les réformes fiscales récentes. Ces bonifications sont importantes pour réduire l’écart entre les retraites des femmes et des hommes. Il est conseillé de vérifier chaque année son relevé de carrière via son compte personnel sur info-retraite.fr afin de s’assurer de la bonne prise en compte de ces trimestres et bonifications.

Le rachat de trimestre pour améliorer sa pension de retraite

Lorsqu’un assuré n’a pas cotisé 4 trimestres par an, il peut procéder à un rachat de trimestres au titre de ces périodes non cotisées afin d’améliorer le montant de sa retraite. En 2025, le nombre maximal de trimestres pouvant être rachetés est de 12. Les années d’études supérieures sont toujours rachetables, avec des conditions assouplies depuis quelques années.

Le coût du rachat dépend du salaire annuel moyen et de l’année envisagée du rachat, les tarifs étant disponibles sur le site officiel de l’Assurance Retraite. Le rachat est financièrement plus avantageux pour les salariés avec un salaire annuel moyen élevé. En revanche, pour les revenus faibles, le délai d’amortissement est plus long. Il est important de vérifier que ces rachats permettent d’atteindre la durée assurant une retraite à taux plein, sinon le rachat risque de ne pas être rentable financierement.

Depuis la réforme de 2023, atteindre la durée d’assurance requise pour retirer la décote est plus difficile notamment à cause de l’allongement progressif de la durée d’assurance nécessaire (entre 166 et 172 trimestres selon l’année de naissance).

L’Assurance Vieillesse des Parents au Foyer (AVPF)

Pour les femmes au foyer, l’AVPF permet de valider gratuitement des trimestres de retraite, même sans activité salariée, sous conditions de ressources et de perception de certaines prestations familiales. La CAF transmet automatiquement les informations à la CNAV, ce qui facilite les démarches. Ce dispositif garantit une retraite de base calculée comme si la femme au foyer avait perçu le SMIC, avec un minimum de trimestres validés par enfant élevé jusqu’à 16 ans. L’entrée en vigueur de ce dispositif dès 2025 reste inchangée. Par ailleurs, il n’existe pas de dispositif de retraite complémentaire obligatoire spécifique aux femmes au foyer, d’où l’importance de préparer une épargne retraite complémentaire (PER notamment).

Le travail à temps partiel comptabilisé comme du temps plein

En 2025, une femme sur trois travaille à temps partiel en France, ce qui peut réduire le montant de sa retraite.

Depuis 2003, il existe un mécanisme appelé « surcote » et certaines règles permettent de mieux prendre en compte le temps partiel dans le calcul de la retraite. Toutefois, la validation des trimestres à temps partiel ne signifie pas une prise en compte intégrale du salaire comme un temps plein.

Certaines conventions collectives et accords d’entreprise peuvent prévoir des surcotisations, mais elles restent peu répandues. Pour que les salariés à temps partiel bénéficient d’une meilleure retraite, il est nécessaire de cotiser sur la base d’un salaire plus élevé, ce qui implique de négocier ce point avec l’employeur. Cette mesure reste aujourd’hui marginale et peu connue. Il est conseillé de vérifier ses droits régulièrement via son compte retraite.

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