Depuis la réforme des retraites entrée en vigueur en septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite est progressivement relevé de 62 ans à 64 ans selon l’année de naissance et non à 65 ans.
Pour l’année 2025, l’âge légal est fixé à 64 ans pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1968. L’idée de porter l’âge légal à 65 ans n’est plus à l’ordre du jour officiel, la réforme actuelle ayant établi l’âge à 64 ans comme maximum progressif. Les candidats n’ont plus proposé ce seuil à 65 ans depuis la mise en œuvre de la réforme en 2023.
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Depuis la réforme des retraites de 2023, la stabilisation progressive de l’âge légal à 64 ans vise également à assurer l’équilibre du système de retraite sur le long terme.
Toutefois, le déficit du système de retraite, lié principalement à la crise sanitaire entre 2020 et 2022, se résorbe progressivement et ne justifie plus officiellement un recul immédiat à 65 ans. Les projections actuelles ne confirment plus une économie spécifique associée à un recul de l’âge à 65 ans.
Néanmoins, selon le rapport du Conseil d’orientation des retraites publié en juin 2021, ce déficit est dû principalement à la crise sanitaire et les répercussions de celle-ci sur les activités des entreprises. Et la situation devrait revenir à la normale d’ici 2030, souligne le conseil.
Vieillissement de la population française
En plus des économies pouvant être générées, le vieillissement de la population française figure également parmi les arguments avancés par les défenseurs de la réforme.
Comme l’espérance de vie s’allonge au cours de ces 14 dernières années, les Français devraient travailler plus. Autrement, le système ne serait pas viable.
Cet argument est réfuté par l’experte en sociologie, Julie Landour. D’après ses explications, la réduction du taux de remplacement prévue par les réformes de 2003 et 2010 permettrait d’assurer le financement des retraites. En effet, le pourcentage du dernier revenu que le travailleur préserve à sa retraite passera de 50 % à 37 %.
Amélioration du taux d’emploi des séniors
Le taux d’emploi des seniors en France reste inférieur à celui de plusieurs pays européens (environ 34 % contre 47 % pour la zone euro). La réforme récente vise à améliorer ce taux par une augmentation progressive de l’âge légal à 64 ans.
Cependant, les experts soulignent que l’intégration effective des seniors dans l’emploi nécessite des politiques d’accompagnement, formation et adaptation des postes de travail, qui restent insuffisantes en France.
Mais selon l’analyse des experts, la faiblesse de ce taux s’explique par l’absence de dispositifs favorisant l’intégration des séniors sur le marché de l’emploi, comme c’est le cas chez d’autres pays européens tels que la Suède et l’Allemagne.
D’autre part, il convient de mettre l’accent sur l’accompagnement des travailleurs en fin de carrière et sur leur formation. Cette démarche pourrait contribuer à améliorer le taux d’emploi des séniors en France.
Depuis la réforme entrée en vigueur en septembre 2023, la transition progressive vers l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans prend en compte le vieillissement démographique sans pour autant fixer l’âge légal à 65 ans. Cette réforme inclut également un allongement progressif de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une retraite complète, qui passera à 172 trimestres (43 ans) pour les générations nées à partir de 1973.