De nombreux salariés pensent souvent à tort que la validation des trimestres en vue d’une retraite à taux plein passe par l’accumulation des heures de travail. Or, les trimestres sont validés en fonction des revenus perçus, selon un seuil minimal de salaire fixé chaque année (150 fois le SMIC horaire brut au 1er janvier), et pour lesquels le bénéficiaire a cotisé.
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S’y prendre bien assez tôt
Accumuler un nombre suffisant de trimestres est l’unique manière d’éviter une décote sur la future pension de retraite. Aussi, il convient de ne pas négliger les « petits boulots » et les divers stages payants effectués au tout début de la vie professionnelle.
Dès lors que le jeune travailleur ou l’apprenti perçoit un salaire qui lui offre l’occasion de cotiser, des trimestres peuvent être validés.
Ainsi, il revient au futur retraité de mentionner dans son relevé de carrière toutes les prestations rémunérées qu’il a pu effectuer, y compris les emplois saisonniers et autres contrats en CDD.
Repousser son départ à la retraite
Les plus téméraires pourront préserver leur pension à taux plein en continuant à travailler après l’âge légal de départ à la retraite et ainsi engranger des trimestres supplémentaires.
Il est important de rappeler que pour valider un trimestre en 2025, le salaire brut sur la période doit atteindre au minimum 1 782 € (soit 150 fois le SMIC horaire brut en vigueur au 1er janvier 2025), ce qui s’applique aussi pour chaque trimestre validé dans l’année. Cette règle évolue chaque année en fonction du SMIC.
Gagner des trimestres sans travailler
Cela peut paraitre paradoxal, mais il est tout à fait possible de comptabiliser des trimestres supplémentaires en période d’inoccupation.
Comme les trimestres s’accumulent au gré des revenus perçus, il est possible pour une personne au chômage de rajouter des trimestres par l’intermédiaire des indemnités qu’elle reçoit. Il en va de même pour les arrêts maladie et les congés de maternité (et de paternité).
D’ailleurs, à ce propos, chaque enfant à charge donne droit à des trimestres supplémentaires. La naissance ou l’adoption d’un enfant permet de bénéficier de 4 trimestres. Par la suite, pour l’éducation de chaque enfant, le parent peut bénéficier d’une majoration de durée d’assurance équivalente à 4 trimestres supplémentaires par enfant, dans la limite de 8 trimestres par enfant dans certains cas.Avec deux enfants à charge, le salarié pourrait donc gagner jusqu’à 16 trimestres (8 chacun).
Les personnes ayant interrompu leur activité professionnelle pour assister un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie peuvent continuer à valider des trimestres sous conditions spécifiques, notamment en bénéficiant d’une majoration de durée d’assurance dans certains régimes, notamment via la reconnaissance de l’aidant familial.
Autre cas de figure permettant d’obtenir des trimestres sans travailler : le service militaire. En effet, les personnes qui effectuent leur service militaire comptabilisent un trimestre validé pour chaque période de 90 jours d’incorporation. Le nombre maximal par année est toujours fixé à quatre.
Cas particulier : les sportifs de haut niveau
Ceux qui travaillent dans le milieu du sport professionnel, à savoir les arbitres, les entraîneurs, les athlètes, les préparateurs physiques et autres médecins, peuvent obtenir un trimestre pour chaque période de 90 jours.
En dernier recours, le travailleur peut toujours se livrer au rachat des trimestres qui lui manquent.