Lorsque les paramédicaux travaillent pour le compte d’une clinique privée ou pour la fonction publique hospitalière avec moins de 15 ans de services, ils cotisent auprès du régime général de la Sécurité sociale pour leur retraite de base et à l’Arrco pour la retraite complémentaire. L’Agirc-Arrco est désormais fusionné, applicable à tous les salariés cadres et non cadres, y compris paramédicaux-cadres.
La retraite de base des paramédicaux salariés
Comme tous les salariés, les paramédicaux doivent cumuler un nombre de trimestres suffisants (variant en fonction de l’année de naissance) pour pouvoir partir en retraite avec une pension à taux plein lorsqu’ils atteignent l’âge légal de départ en retraite.
Le calcul de la retraite de base pour les paramédicaux salariés dépend des meilleures années de salaires, du taux de liquidation et de la durée d’assurance réelle. Pour trouver le montant de sa future pension, il faut appliquer la formule suivante :
Pension de base = Salaire annuel moyen x Nombre de trimestres total x Taux de liquidation / Nombre de trimestres requis
Le salaire annuel moyen est calculé à partir des 25 meilleures années de salaires. Pour les assurés qui n’ont pas travaillé aussi longtemps, toutes les années sont prises en compte dans le calcul de leur pension de base. En principe, le taux de liquidation maximal pour la retraite de base est de 50 % du salaire annuel moyen calculé sur les 25 meilleures années. Le nombre de trimestres requis varie en fonction de l’année de naissance de l’assuré.
Si l’assuré dispose du nombre de trimestres requis, il peut liquider ses droits à taux plein à l’âge légal de départ. Sinon, il peut bénéficier d’un départ à taux plein automatique à l’âge du taux plein (entre 67 et 67 ans et 4 mois selon l’année de naissance). S’il décide quand même de prendre sa retraite avant l’âge du taux plein sans le nombre de trimestres requis, une décote sera appliquée à sa pension et il percevra des revenus plus bas.
Consultez le tableau ci-dessous pour connaitre l’âge légal de départ, l’âge du taux plein et le nombre de trimestres requis qui correspondent à votre année de naissance :
| Année de naissance | Nombre de trimestres requis | Age légal de départ | Age du taux plein |
|---|---|---|---|
| 1952 | 164 | 60 ans et 8 mois | 65 ans et 8 mois |
| 1953 | 165 | 61 ans | 66 ans |
| 1954 | 165 | 61 ans et 4 mois | 66 ans et 4 mois |
| 1955 | 166 | 61 ans et 8 mois | 66 ans et 8 mois |
| 1956 | 166 | 62 ans | 67 ans |
| 1957 | 166 | 62 ans | 67 ans |
| 1958 | 167 | 62 ans | 67 ans |
| 1959 | 167 | 62 ans | 67 ans |
| 1960 | 167 | 62 ans | 67 ans |
| 1961 | 168 | 62 ans | 67 ans |
| 1962 | 168 | 62 ans | 67 ans |
| 1963 | 168 | 62 ans | 67 ans |
| 1964 | 169 | 62 ans | 67 ans |
| 1965 | 169 | 62 ans | 67 ans |
| 1966 | 169 | 62 ans | 67 ans |
| 1967 | 170 | 62 ans | 67 ans |
| 1968 | 170 | 62 ans | 67 ans |
| 1969 | 170 | 62 ans | 67 ans |
| 1970 | 171 | 62 ans | 67 ans |
| 1971 | 171 | 62 ans | 67 ans |
| 1972 | 171 | 62 ans | 67 ans |
| 1973 | 172 | 62 ans | 67 ans |
La retraite complémentaire des paramédicaux salariés
Les paramédicaux salariés cotisent à la retraite complémentaire Arrco-Agirc, système unifié en points depuis la fusion effectuée en 2019. Les cotisations versées sont converties en points dont la valeur est fixée chaque année pour le calcul des pensions complémentaires. Ceux qui n’ont pas fait 15 ans au sein de la fonction publique hospitalière sont affiliés à l’Ircantec.
Reformuler pour précision : La retraite complémentaire se calcule à partir du nombre de points acquis définis par les cotisations versées à partir de l’assiette salariale.
La pension complémentaire annuelle est obtenue en multipliant le nombre de points par la valeur de service du point définie annuellement par les partenaires sociaux.
L’assiette de cotisation varie en fonction du statut du salarié :
a) Pour le salarié qui cotise à l’Arrco, la tranche 1 correspond à la partie du salaire brut qui est inférieur au plafond de la Sécurité sociale et la tranche 2 est la portion comprise entre le plafond de la Sécurité sociale et le triple de la valeur du plafond de la Sécurité sociale;
b) Pour les cadres affiliés à l’Agirc, la tranche B est la fraction de revenus comprise entre une fois le Plafond de la Sécurité sociale et quatre fois le plafond de la Sécurité sociale. La tranche C est la partie du salaire entre quatre fois et huit fois le Plafond de la Sécurité sociale.
Le taux d’acquisition des points et le prix d’un point du salaire de référence sont toujours fixés par les autorités compétentes.
Calcul de la retraite des paramédicaux de la fonction publique hospitalière
Il s’agit des agents qui ont effectué quinze ans de services et plus au sein de la fonction publique hospitalière.
Ils cotisent auprès de la CNRACL pour leur retraite de base. Le taux de liquidation maximal est bien de 75 % du traitement indiciaire brut moyen des 6 derniers mois hors primes assimilées (prime Ségur et NBI incluses si applicables). Le montant de la retraite de base dépend de la durée de cotisation.
L’agent doit disposer d’un nombre de trimestres suffisant pour toucher une pension à taux plein s’il souhaite demander la liquidation de ses droits à la retraite dès qu’il atteint l’âge légal de départ.
La formule à appliquer pour trouver le montant de la pension de base des paramédicaux de la fonction publique hospitalière est la suivante :
Pension de base = Traitement brut indiciaire x 75 % x (Nombre de trimestres acquis / Nombre de trimestres requis)
La retraite complémentaire des paramédicaux de la fonction publique hospitalière
La retraite complémentaire des paramédicaux qui travaillent au sein de la fonction publique hospitalière est similaire à la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP). Il s’agit d’un système de retraite en points et la valeur du point est fixée tous les ans par les responsables. Pour trouver le montant de sa retraite complémentaire, il suffit d’appliquer la formule suivante :
Pension complémentaire = Nombre de points cumulés x Valeur du point x Coefficient de majoration
Le calcul de la retraite des paramédicaux libéraux
Les paramédicaux qui travaillent à titre libéral doivent justifier d’une certaine expérience professionnelle et sont tenus de s’inscrire à l’URSSAF, ainsi qu’à la CARPIMKO. Il est également nécessaire de signer une convention d’assurance maladie.
La retraite de base des paramédicaux libéraux
La retraite de base des paramédicaux libéraux est gérée par la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes (CARPIMKO), couverte par la CNAVPL (Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales).
Il s’agit d’une retraite en points : les cotisations des assurés sont d’abord transformées en points au moment du versement à partir de la valeur du point à cette date. Au moment du départ à la retraite, il faut appliquer la formule suivante pour trouver le montant de la pension de base :
Pension de base = Valeur annuelle du point x Nombre de points acquis x Taux de liquidation
Le taux de liquidation dépend de la durée d’assurance réelle et de la durée d’assurance requise pour toucher une retraite à taux plein.
La retraite complémentaire des paramédicaux libéraux
La formule de calcul de la retraite complémentaire des paramédicaux libéraux est similaire à celle qui permet de trouver leur pension de base, mais les taux applicables sont différents.
Pension complémentaire = Valeur annuelle du point x Nombre de points acquis x Taux de liquidation
Quelques conseils pour liquider ses droits dans les meilleures conditions
Avant de faire sa demande de départ en retraite, il est fortement recommandé de bien vérifier son relevé de carrière, un document qui retrace toutes les cotisations versées et les régimes auprès desquels l’assuré a cotisé tout au long de sa carrière. La caisse de retraite envoie le relevé de carrière ou relevé individuel de situation à chaque assuré âgé de 35 et de 50 ans tous les 5 ans, mais il est possible d’en faire la demande à n’importe quel moment. La caisse de retraite fait également parvenir une estimation globale de retraite à ses affiliés tous les 5 ans, à partir de 55 ans.
Ces documents permettent de faire le point sur sa situation et de demander une rectification des éventuelles erreurs ou omissions. Grâce à toutes ces informations, les assurés peuvent également calculer le montant de leur future retraite et trouver une réponse très proche de la réalité. Pour ce faire, il suffit d’utiliser un simulateur de retraite en ligne.
Chaque assuré a également le droit de demander un entretien information retraite aux responsables de sa caisse afin de bénéficier d’une analyse personnalisée et d’obtenir des réponses concrètes à toutes ses questions.
Si le montant de la pension est trop faible parce que l’assuré ne dispose pas du nombre de trimestres requis pour toucher une retraite à taux plein, il est possible de faire un rachat de trimestres ou un rachat de points. Il existe également des formules, comme le cumul emploi-retraite ou bien la retraite progressive, qui permettent de toucher des revenus plus confortables. Par ailleurs, l’assuré peut attendre d’avoir l’âge du taux plein avant de demander la liquidation de ses droits.
Les règles de calcul de la retraite peuvent aussi varier selon les métiers, comme pour les pompiers ou encore les maçons, dont les conditions d’activité entraînent des dispositifs spécifiques.