Histoire du système de retraite français : les principales étapes

Image de Ludovic Herschlikovitz
Ludovic Herschlikovitz
LinkedIn
Découvrir l’histoire, l’origine et l’évolution de la retraite en France. Les étapes les plus importantes de l’histoire de la retraite française pour mieux comprendre le système actuel.

 

Les étapes les plus importantes dans l’histoire des retraites en France

L’Assurance vieillesse est actuellement un système bien établi malgré les contraintes financières rencontrées par la Sécurité sociale. En effet, tous les actifs cotisent pour toucher une pension de retraite à la fin de leur carrière et, même si les taux ne se valent pas d’un régime à l’autre, il s’agit d’une allocation attribuée par la caisse, quatre mois après le dépôt de la demande de liquidation de l’assuré.

Il faut rappeler qu’avant 1930, aucun employé du secteur privé ne bénéficiait encore d’une pension de retraite. De nombreuses démarches ont été entreprises par les organisations syndicales pour que le système actuel soit aussi bien structuré. Découvrez les principales étapes de l’évolution et de la mise en place des différents régimes de retraite français.

Les premiers régimes de retraite pour les catégories professionnelles particulières

L’ancêtre de tous les régimes de retraite français est sans doute « La Caisse des Invalides de la Marine Royale ». Le ministre des Finances de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert, a créé une pension de retraite pour les marins dès 1673.

Ensuite, d’autres régimes de retraite ont été mis en place, dans le même esprit, pour les classes professionnelles particulières qui sont liées à l’État. Des lois spécifiques ont été promulguées sur les pensions militaires (1831), les pensions civiles des agents de l’État (1853), sur la retraite des mineurs (1894), la retraite des cheminots (1909) et sur la retraite des ouvriers de l’État (1928). D’ailleurs, ces catégories forment encore les régimes dits « spéciaux », jusqu’à présent.

La retraite des fonctionnaires

La première caisse de retraite des fonctionnaires de l’État a été mise en place en 1790, aux lendemains de la Révolution. L’âge légal de départ a été officiellement fixé par la loi du 9 juin 1853 :
  • les fonctionnaires pouvaient partir en retraite à l’âge de 60 ans, après 30 ans de service ;
  • Les agents chargés des travaux pénibles pouvaient partir dès 55 ans, s’ils justifiaient de 25 ans de service.

Le régime de retraite des salariés

Le premier régime de retraite obligatoire dédié aux salariés qui percevaient plus de 15 000 francs par an a été mis en place en 1930 : les assurés devaient justifier d’une durée de cotisation de 30 ans pour toucher une pension à taux plein.

Avec la publication de l’ordonnance du 19 octobre 1945, les cotisations versées par les actifs devaient désormais servir à payer immédiatement les pensions de retraite, tout en créant des droits pour leur future retraite. Le régime par répartition est né et l’âge légal de départ en retraite a été reporté à 65 ans.

En 1982, le président François Mitterrand a ramené l’âge de départ à la retraite à 60 ans pour les assurés qui justifiaient d’une durée de cotisation de 37,5 ans dans un ou plusieurs régimes de base.

La mise en place des autres régimes de retraite

  • Les régimes de retraite complémentaire des cadres et des non-cadres ont été mis en place par les Accords collectifs interprofessionnels signés le 14 mars 1947 et le 8 décembre 1961. Les retraites complémentaires des cadres et des non-cadres (AGIRC et ARRCO) sont devenues obligatoires après la publication de la loi du 29 décembre 1972.
  • La loi qui a instauré les trois régimes d’assurance vieillesse pour les travailleurs non salariés non agricoles a été publiée le 17 janvier 1948 : il s’agit des artisans, des professionnels libéraux, des industriels et des commerçants.
  • Le régime d’assurance vieillesse obligatoire des exploitants agricoles a été créé par la loi du 10 juillet 1952 et est géré par la Mutualité sociale agricole (MSA).
  • Depuis la promulgation de la loi Madelin en 1994, les travailleurs non salariés peuvent capitaliser leur retraite à travers un contrat Madelin.
  • Le Régime social des indépendants (RSI) a été mis en place en 2006. Sa création a été prévue par l’ordonnance du 31 mars 2005 et il regroupe les régimes d’assurance maladie des industriels, des artisans, des commerçants et des professionnels libéraux, mais aussi les régimes d’assurance vieillesse des artisans, des commerçants et des industriels.

Des réformes successives

  • Confrontées à des problèmes financiers, les autorités compétentes ont dû lancer des réformes successives pour assurer la pérennité du système de retraite. La réforme effectuée par Balladur en 1993 a augmenté la durée de cotisation requise pour toucher une retraite à taux plein à 40 ans, contre 37,5 ans. À compter de cette année, le calcul de la pension est basé sur les 25 meilleures années de salaire contre 10 auparavant. Les pensions de retraite sont revalorisées sur l’indice des prix et non plus sur l’évolution générale des salaires.
  • En 2003, François Fillon a réalisé une réforme importante qui prévoit l’alignement de la durée de cotisation du secteur public sur celle du privé qui est passé de 37,5 ans à 40 ans. Le chef du gouvernement de l’époque est également à l’origine des deux dispositifs d’épargne : le plan d’épargne de retraite populaire (PERP) et le Plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO).
  • La réforme de retraite de 2010 a prévu le recul progressif de l’âge légal de départ de 60 ans à 62 ans et le recul progressif de l’âge du taux plein de 65 ans à 67 ans. En 2014, la réforme menée par la gauche a allongé la durée d’assurance minimale pour prétendre à une retraite à taux plein.
  • Depuis 2023, une réforme majeure modifie profondément ces règles avec un relèvement progressif de l’âge légal à 64 ans selon l’année de naissance, l’instauration d’un système par points et un compte unique de carrière.
  • Par ailleurs, la retraite à taux plein est désormais automatique à 67 ans, quel que soit le nombre de trimestres cotisés. il augmente progressivement de 166 trimestres à 172 trimestres pour les assurés nés entre 1958 et 1972. Les travailleurs soumis à des facteurs de pénibilité et qui remplissent certaines conditions peuvent obtenir des points depuis le 1er janvier 2015. Ces points cumulés pourront servir à passer à un travail à temps partiel ou/et à abaisser l’âge de départ à la retraite, ou encore à bénéficier d’une formation en vue d’une reconversion professionnelle.

La réforme des retraites entrée en vigueur en 2023-2025 instaure un âge légal de départ progressif porté à 64 ans selon l’année de naissance. Elle introduit un compte unique de carrière basé sur un système par points, remplaçant les multiples régimes précédents. Un système de garantie minimum de pension à 1 200 € par mois pour une carrière complète a également été créé. Cette réforme vise à harmoniser progressivement les règles du secteur public et privé pour une meilleure équité. La revalorisation des pensions a été appliquée dès le 1er janvier 2025 à hauteur de +2,2 %, visant à compenser l’inflation. » »

Inclure aussi que la réforme prévoit une retraite à taux plein automatique à 67 ans indépendamment des trimestres cotisés.

Ces informations sont indispensables pour tenir compte des évolutions législatives récentes et améliorer la pertinence du contenu.

Source : Service Public, Info-Retraite, Loi n° 2023-… (loi votée fin 2023 et décrets 2024-2025)

La réforme des retraites entrée en vigueur en 2023-2025 instaure un âge légal de départ progressif porté à 64 ans selon l’année de naissance. Elle introduit un compte unique de carrière basé sur un système par points, remplaçant les multiples régimes précédents. Un système de garantie minimum de pension à 1 200 € par mois pour une carrière complète a également été créé. Cette réforme vise à harmoniser progressivement les règles du secteur public et privé pour une meilleure équité. La revalorisation des pensions a été appliquée dès le 1er janvier 2025 à hauteur de +2,2 %, visant à compenser l’inflation. » »

Inclure aussi que la réforme prévoit une retraite à taux plein automatique à 67 ans indépendamment des trimestres cotisés.

Ces informations sont indispensables pour tenir compte des évolutions législatives récentes et améliorer la pertinence du contenu.

Source : Service Public, Info-Retraite, Loi n° 2023-… (loi votée fin 2023 et décrets 2024-2025)

Toutes ces réformes ne seront sans doute pas suffisantes pour combler le déficit des caisses de la Sécurité sociale ? Une nouvelle réforme, qui suscite une vive opposition, est déjà dans les tuyaux : celle du régime universel de retraite, voulue par le Président Emannuel Macron.
Votre bilan retraite gratuit en 3 minutes !

Comparez, simulez et soyez accompagnés par nos experts
afin d’aborder sereinement votre retraite en complétant vos revenus grâce au placement qui vous correspond le mieux

Comparez les assurances vie

Performances, frais,
simulateur d’épargne
Comparez les meilleurs
contrats

Bien vieillir

Vous recherchez un prestataire
pour vous ou un parent ?
Aménager son logement, solutions
d’hébergement, aide à domicile…

Bilan retraite

Votre bilan retraite gratuit avec les services en ligne officiels : simulez votre retraite en temps réel, actualisez votre relevé de carrière et accédez à des conseils personnalisés via votre espace personnel Info-Retraite et Ma retraite publique. Ces outils sont régulièrement mis à jour pour refléter les dernières réformes et règles en vigueur.

Mutuelle Sénior

Vous avez plus 55 ans ?
Comparez les mutuelles et
économisez jusqu’à 300 €/ an !

Obsèques

Libérez vos proches de
la charge financière liée
à l’organisation de
vos obsèques

Préparez votre retraite avec le PER

Calculez votre avantage fiscal selon votre effort d’épargne et déduisez jusqu’à 37 094 € de vos impôts en 2025 pour les salariés, ou jusqu’à 87 135 € pour les travailleurs indépendants, conformément aux plafonds légaux en vigueur. (plafond actualisé). Le traitement fiscal dépend de la situation individuelle de chaque contribuable et peut évoluer en fonction des décisions législatives ou réglementaires. Il est recommandé de se référer aux textes officiels ou de consulter un conseiller fiscal avant toute décision.