En 2025, un bonus pension est réintroduit pour récompenser ceux qui prolongent leur carrière, et l’accès à la pension minimale devient plus strict avec des conditions supplémentaires liées à l’emploi effectif[2].
L’annonce du report de l’âge de départ en retraite à 67 ans en 2030 par le gouvernement belge a suscité de nombreuses réactions. Cette décision a été qualifiée de « stupidité » par un expert.
Le 7 octobre dernier, En 2025, l’âge légal de la pension en Belgique passe à 66 ans pour les pensions débutant après cette date. L’âge légal devrait passer à 67 ans à partir de 2030 pour les personnes nées après le 1er janvier 1964[3][5]. Le professeur Jean Hindricks (professeur à l’Université Catholique de Louvain et membre de la commission sur les pensions) et Michel Jadot (Docteur en Droit à l’Université de Liège et président des Mutualités socialistes) n’ont pas pu cacher leur surprise à l’annonce de cette nouvelle mesure.
Un dispositif inadapté pour réformer le système
Le professeur Jean Hindricks a déclaré qu’il s’agit d’un « paradoxe total » parce que ce changement de cap a été attribué à la commission des experts, alors que ce groupe de spécialiste n’a jamais recommandé le recul de l’âge légal de départ en retraite.
Par ailleurs, il a indiqué que ce report ne répondait pas à la problématique du départ massif des « baby-boomers », des quinquagénaires qui ne sont pas touchés par cette réforme, parce qu’elle ne sera applicable qu’en 2025 et en 2030.
Pourtant, la génération suivante qui subira les effets de cette réforme est essentielle : elle doit être retenue sur le marché du travail pour garantir le financement des retraites.
Le relèvement de l’âge de départ à 67 ans est une stupidité
Le docteur Michel Jadot, quant à lui, estime que l’allongement de la durée de travail est inévitable, mais il qualifie le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à 67 ans de « stupidité », aussi bien sur le plan économique que social. Selon cet expert, il est plus important de se baser sur une durée de carrière plutôt que de se référer à l’âge légal de départ. Il précise que la durée de cotisation indispensable pour toucher une pension à taux plein (actuellement 45 ans) est déjà très élevée et très peu de pensionnés arrivent à remplir ces conditions au moment de la liquidation de leurs droits à la retraite.
Le docteur a également fait remarquer que le relèvement de l’âge légal de départ à 67 ans pourrait gonfler le budget destiné aux autres allocations sociales (chômage, invalidité, prépensions) si le taux d’emploi des séniors ne s’accroit pas. Il a rajouté que les particuliers ne savent pas, mais le montant de leur pension n’augmentera pas proportionnellement. En effet, le calcul de la retraite restera basé sur une carrière de 45 ans, même si la durée de cotisation passera à 47 ans.
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