Poursuite d’indemnisation en cas de chômage en fin de carrière

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Ludovic Herschlikovitz
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Pour un senior, un licenciement tardif est doublement pénalisant. D’une part, il est difficile de revenir sur le marché du travail, à moins de se lancer en tant qu’indépendant. Par ailleurs, l’impact sur le montant de la future pension de retraite n’est pas négligeable. Il existe heureusement des solutions pour préserver ses revenus.

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Minimiser l’impact d’un chômage en fin de carrière

Certains travailleurs sont sans activité au moment de leur soixante-deuxième anniversaire et ne sont pas éligibles à une retraite à taux plein, faute de satisfaire au critère de durée d’assurance. À partir du 1er avril 2025, la prolongation d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi seniors est modifiée.

L’âge pour bénéficier d’une indemnisation prolongée est désormais de 55 ans (au lieu de 53), avec une durée maximale d’indemnisation variable selon l’âge :

  • 22,5 mois (685 jours) pour les 55-56 ans, 27 mois (822 jours) à partir de 57 ans.
  • Le maintien des allocations est étendu jusqu’à 64 ans, en lien avec la réforme des retraites, sous réserve de plusieurs conditions, dont la validation d’au moins 100 trimestres et 12 ans d’affiliation, avec un arrêt à 67 ans (âge du taux plein automatique).

Cela signifie qu’un travailleur qui perd son emploi de manière involontaire à 59 ans a la possibilité d’être indemnisé par Pôle emploi jusqu’à huit ans après qu’il ait quitté son poste. Les périodes de chômage non indemnisées peuvent être prises en compte pour le calcul de la retraite de base sous certaines conditions et jusqu’à 5 ans maximum pour les personnes âgées de 55 ans et plus justifiant d’au moins 20 ans de cotisation. En revanche, elles ne génèrent pas de droits aux points pour la retraite complémentaire. Ce dispositif conduit à permettre une validation trimestrielle tous les 50 jours de chômage sans indemnisation dans la limite de 4 trimestres par an.

Prolonger sa durée d’indemnisation par la reprise d’une activité

Cette situation comporte cependant un risque : si l’allocataire a épuisé ses 36 mois d’indemnités réglementaires, il se retrouve privé de sa source de revenus. Il existe un moyen de combler le manque à gagner : une activité sous le statut de salarié ou d’autoentrepreneur. Sous réserve qu’elle soit ponctuelle ou exercée à temps partiel, celle-ci est compatible avec le versement d’une partie des indemnités, sans dépasser le montant brut du dernier salaire que l’assuré touchait. La durée d’indemnisation serait ainsi allongée de ces journées de travail supplémentaires jusqu’à l’atteinte de l’âge légal permettant le maintien des allocations jusqu’au départ à la retraite à taux plein.

Les bénéficiaires doivent satisfaire aux conditions suivantes pour bénéficier du maintien des allocations en cas de reprise d’activité partielle :

  • être âgés d’au moins 55 ans, percevoir l’aide au retour à l’emploi (ARE) ou l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) depuis au moins un an,
  • justifier d’au moins 100 trimestres de retraite validés,
  • avoir cotisé au minimum 12 ans à l’assurance vieillesse,
  • avec une année ininterrompue ou deux années discontinues sur les 5 dernières années.

 

Les experts recommandent néanmoins d’envisager cette stratégie avec précaution. De leur avis, seules les personnes percevant des indemnités chômage plus élevées que le montant de leur future pension avec décote ont intérêt à faire ce choix. Le système serait ainsi défavorable aux travailleurs dont la rémunération des dernières années était faible ou qui sont en demande d’emploi en fin de carrière. Ils conseillent plutôt à ces derniers de reprendre une activité normale afin de compléter le nombre de trimestres requis pour obtenir une liquidation dès 62 ans.

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