Les fausses idées reçues sur les contrats d’assurance vie

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Ludovic Herschlikovitz
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L’assurance vie reste un placement très plébiscité par les Français qui évolue régulièrement face aux réformes fiscales et réglementaires. Cependant, de nombreuses idées reçues persistent, ce qui empêche certains épargnants d’exploiter pleinement ses avantages actualisés.

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Source : Pixabay

Assurance vie, quelques points à éclaircir

Les Français continuent de privilégier l’assurance vie pour faire fructifier leur épargne et préparer leur retraite. Toutefois, un nombre important de détenteurs de contrat d’assurance vie jouent la carte de la prudence en optant pour la garantie en capital. En revanche, ceux qui hésitent à franchir le pas sont freinés par certaines conditions qui finalement sont mal comprises. En effet, certaines idées reçues empêchent les épargnants de profiter pleinement des avantages liés à ce type de placement dont le total des encours s’élevait à 1700 milliards d’euros à la fin décembre 2018.

Faible performance liée à un excès de prudence

Il convient de préciser que depuis 2023-2024, plusieurs assureurs ont diversifié leurs fonds en euros en proposant des fonds eurocroissance et épargne retraite avec un horizon de long terme, conjuguant une certaine garantie partielle du capital et un meilleur potentiel de rendement, ce qui modère le risque perçu des UC.

Les Français optent plutôt pour la sécurité et investissent dans un contrat monosupport entièrement composé de fonds en euros, et donc sans risque de perte en capital. Les chiffres avancés par la Fédération Française de l’Assurance (FFA) le prouvent puisque 80 % des encours enregistrés en 2018 sont investis dans les fonds en euros. C’est-à-dire que sur 1 000 euros investis dans une assurance vie, 800 euros sont placés dans de fonds euros à capital garanti. Mais le choix de la sécurité se répercute sur le rendement qui n’est que de 1,5 % en moyenne en 2018.

Les 5 contrats d’assurance-vie sélectionnés par Retraite.com

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Il faut cependant savoir qu’avec un bon conseiller, il est tout à fait possible de diluer les risques inhérents à un contrat multisupports. Le concours d’un professionnel permet de se constituer un portefeuille d’UC en adéquation avec le niveau de risque que l’épargnant est prêt à tolérer. Ce risque calculé ne garantit pas le capital investi, cependant il permet à l’épargnant de bénéficier d’une meilleure performance.

Disponibilité du capital et fiscalité

Les deux points forts de l’assurance vie est sans aucun doute sa fiscalité avantageuse et sa règlementation plus souple que celle des autres dispositifs d’épargne actuellement disponibles.
Beaucoup pensent qu’en plaçant leur argent dans un tel contrat, ils doivent attendre 8 ans pour pouvoir en disposer. Cette affirmation est totalement fausse puisqu’à aucun moment le capital d’une assurance vie n’est bloqué. Cette disponibilité du capital signifie que l’épargnant peut procéder à un rachat quand il le souhaite.

La confusion réside surement dans la fiscalité appliquée sur les gains en cas de retrait. En effet, l’imposition des intérêts générés par l’épargne est en fonction de l’ancienneté du contrat. Pour profiter pleinement des avantages fiscaux, l’épargnant peut attendre 8 ans avant d’effectuer un rachat partiel ou total de son contrat. Au-delà de 8 ans, il bénéficie d’un abattement annuel de 4 600 euros (pour une personne seule) ou de 9 200 euros (pour un couple). Il peut récupérer ses avoirs à tout moment et bénéficier d’une imposition en fonction de l’ancienneté du contrat au moment du retrait :

  • Pour les produits issus des versements effectués avant le 27 septembre 2017, ils sont imposables soit par intégration dans les revenus soit par l’application du Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) de 35 % (rachat dans les 4 premières années), de 15 % (entre 4 et 8 ans) et de 7,5 % (après 8 ans).
  • Pour les produits issus des versements effectués à partir du 27 septembre 2017, l’imposition se fait soit par intégration dans les revenus, soit par l’application du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU ou flat tax) de 12,8 % (rachat avant 8 ans) et de 7,5 % (rachat après 8 ans et après abattement).

Les plus-values sont en outre soumises aux prélèvements sociaux au taux actuel de 17,2 % depuis le 1er janvier 2018.

(Il est conseillé de vérifier régulièrement les taux et règles fiscales en raison des évolutions fréquentes). »

Détenir une assurance vie est pertinente même après 70 ans. La fiscalité évolue ainsi :

La réponse à cette question est oui. Une souscription après 70 ans permet au bénéficiaire de l’assurance vie de profiter d’une fiscalité favorable et d’amortir les droits de succession.

AVANT 70 ANS APRÈS 70 ANS
Exonération jusqu’à 152 500 € par bénéficiaireExonération jusqu’à 30 500 € pour l’ensemble des bénéficiaires
💰 20 % d’imposition forfaitaire entre 152 500 € et 852 500 €🧾 Droits de succession dus sur la part excédant 30 500 € (en fonction du lien de parenté)
💸 31,25 % d’imposition au-delà de 852 500 € 
– Le conjoint ou le partenaire de Pacs d’un détenteur d’une assurance vie ne paie pas d’impôt sur sa part dans le contrat. – Cette totale exonération s’étend également aux frères et sœurs du titulaire du contrat sous certaines conditions.

Cette fiscalité est conforme à la législation en vigueur mais sujette à modifications, notamment dans le cadre des réformes sur la fiscalité du patrimoine.

Il est recommandé de consulter un conseiller spécialisé pour adapter ces règles à sa situation. »

Il faut souligner également que le détenteur d’un contrat peut désigner comme bénéficiaire une personne autre que ses héritiers. Pour léguer une partie de son patrimoine à un proche ou à un organisme à but non lucratif, un épargnant peut le nommer comme bénéficiaire dans son contrat d’assurance vie pour qu’il puisse profiter des avantages en termes de fiscalité et de droit de succession.

Assurance vie et assurance décès

L’assurance vie n’est pas une assurance décès, beaucoup ont en effet tendance à confondre ces deux dispositifs. L’assurance vie est un dispositif d’épargne permettant à son détenteur de se constituer un capital soit pour en disposer à tout moment soit pour préparer sa retraite soit pour le transmettre à un ou plusieurs bénéficières à son décès. 

L’assurance décès est quant à elle un contrat de prévoyance est non un dispositif d’épargne à proprement parler. A aucun moment, le souscripteur d’une telle assurance ne disposera du capital défini dans le contrat. En effet, les cotisations qu’il verse régulièrement lui permet de réunir le capital qu’il souhaite laisser à son bénéficiaire au moment de son décès. Au moment de la souscription, le titulaire désigne le bénéficiaire de son assurance, détermine le montant du capital garanti, choisit la fréquence des cotisations (mensuelle, trimestrielle, annuelle) et opte pour le mode de versement du capital (rente ou versement unique).

En bref, l’assurance vie est une solution d’épargne offerte aux jeunes qui souhaitent capitaliser dès que possible, aux actifs qui veulent préparer leur retraite et aux séniors qui préparent leur succession. Le capital constitué sur une assurance vie reste disponible à tout moment, mais la fiscalité appliquée lors d’un rachat dépend de l’ancienneté du contrat. Enfin, l’abattement accordé aux bénéficiaires n’est pas le même pour les versements faits avant et après70 ans.


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