Réduire les inégalités entre hommes et femmes sur la question des droits à la retraite, permettre le transfert des points entre époux, mise en place d’un plan de retraite plus avantageux… Les Français expriment leurs attentes en marge des nouvelles consultations sur la réforme des retraites entre l’exécutif et les syndicats.
Des attentes grandissantes sur la réforme des retraites
Alors que de nouvelles consultations se tiennent sur l’épineuse question du recul de l’âge de départ à la retraite, une étude menée par un professionnel du secteur a mis en lumière les attentes des Français par rapport au projet de réforme du gouvernement.
Si les résultats de cette étude, dévoilés le 4 octobre dernier, confirment le rejet massif des Français sur un départ à la retraite différé à 64 ou 65 ans, ils livrent des informations qui, à défaut d’être suffisamment débattues, sont toutes aussi pertinentes.
Depuis janvier 2025, la réforme des retraites a vu plusieurs mesures appliquées, notamment la revalorisation des pensions de retraite de 2,2 % au 1er janvier 2025, ainsi qu’un relèvement progressif de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, avec un calendrier précis selon l’année de naissance des assurés.
Ainsi, les Français seraient majoritairement favorables à une bonification de points de retraite pour les périodes non cotisées liées au soutien des proches dépendants ou à l’éducation des enfants.
Par ailleurs, 76 % des sondés plaident pour la « transférabilité » des droits entre époux.« Étant donné que le partage des revenus immédiats est une pratique courante entre conjoints, celui des points de retraite devrait s’aligner sur ce modèle », avance l’auteur de l’étude.
Non au recul de l’âge de départ à la retraite
Le sujet de l’âge légal de départ à la retraite a évolué : l’âge légal est désormais progressivement relevé de 62 à 64 ans selon l’année de naissance, conformément à la réforme des retraites 2023-2025. Ce relèvement progressif est désormais en vigueur, ce qui change le contexte de débat initial basé sur le maintien à 62 ans.
Il importe toutefois de préciser que les réticences sont plus ou moins nuancées en fonction des catégories professionnelles.
Si les ouvriers sont en grande majorité contre cette mesure, les cadres (42 %) et les non-salariés (39 %) font montre de plus de flexibilité.
Une avancée majeure concerne la retraite progressive qui sera accessible dès 60 ans à partir du 1er septembre 2025, suite à la parution des décrets et l’accord national interprofessionnel de 2024. Cette mesure vise à faciliter la transition vers la retraite pour les salariés du privé et fonctionnaires.
À noter que les concertations sur la réforme des retraites entre le gouvernement et les partenaires sociaux ont démarré le 5 octobre dernier.