Au cas où le veuf ou la veuve a eu au minimum 3 enfants y compris les mort-nés, il ou elle bénéficie d’une hausse de 10 %. De plus, depuis le 1er octobre 2015, le conjoint survivant peut profiter d’une majoration maximum de 96,30 euros par mois pour les enfants encore à charge. Cette augmentation est accordée sous certaines conditions.
Comment percevoir la pension de réversion ?
La date à partir de laquelle le bénéficiaire souhaite percevoir la réversion doit être mentionnée dans la demande. Au plus tôt, le point de départ de la réversion peut être déterminé au 1er jour du mois où le bénéficiaire a rempli la condition d’âge, sinon au 1er jour du mois suivant le décès si la demande a été faite dans l’année suivant le décès. Par contre, le 1er jour du mois suivant le dépôt de la demande (sans oublier la condition d’âge) peut être le point de départ de la réversion si celle-ci a été déposée après l’année suivant le décès. Par exception, le bénéficiaire peut percevoir la réversion à partir du 1er jour du mois qui suit le décès s’il a fait sa demande dans l’année qui suit le décès.
La réversion des retraites complémentaires
- L’âge : il faut avoir au moins 55 ans dans le régime Arrco et 60 ans dans le régime Agirc. Dans ce dernier régime, la réversion peut être demandée à partir de 55 ans, mais un abattement définitif est appliqué sur celle-ci, excepté si l’assuré perçoit une pension de réversion de base. Lors du décès, si le conjoint survivant a encore à sa charge au moins deux enfants, il n’y a pas d’âge minimum pour la pension de réversion complémentaire (Arrco-Agirc). Cela est également valable si lors du décès ou ultérieurement, le veuf ou la veuve est invalide. Les enfants à charge sont ceux qui vivent avec le conjoint survivant même s’il n’y a aucun lien de parenté entre la personne décédée et les enfants. Ils doivent être âgés de moins de 25 ans, lors du décès de l’assuré. Cette condition d’âge n’a pas lieu pour un enfant invalide, mais l’état d’invalidité doit être reconnu avant qu’il ait atteint 21 ans.
- Ne pas se remarier : la réversion est répartie entre la veuve ou le veuf et l’ex-conjoint s’ils remplissent la condition. Une fois la réversion octroyée, elle sera annulée si le bénéficiaire se remarie. En revanche, le droit à réversion n’est pas affecté par la conclusion d’un Pacs ou le concubinage.
Montant de la réversion des retraites complémentaires
Concernant le montant de la réversion , elle correspond à 60 % des retraites complémentaires de l’assuré décédé. Des majorations pour enfants peuvent s’ajouter à celle-ci.Comment percevoir la réversion des regimes complémentaires ?
Pour la demande, si l’assuré décédé était cadre, il faut s’adresser à l’Agirc ou au Cicas (Centre d’information conseil et accueil des salariés) autrement il faudra s’adresser à sa caisse Arrco. Une seule demande suffit.
Si le conjoint survivant a déposé la demande dans les 12 mois du décès de l’assuré, le droit à la réversion prend effet à partir du 1er jour du trimestre qui suit la date à laquelle les conditions sont réunies ou du 1er jour du trimestre qui suit le décès si le défunt était à la retraite. Si ce dernier était encore en activité, le droit à la réversion prend effet à partir de la date à laquelle les conditions d’ouverture des droits sont réunies ou du 1er jour du mois qui suit le décès.Le partage de la réversion en cas de divorce
Si l’assuré décédé laisse uniquement un divorcé survivant
Réversion de la Sécurité sociale : Si les conditions exigées sont réunies, le divorcé survivant a droit à la totalité de la réversion. Réversion Arrco-Agirc : Elle est appréciée en considérant le rapport entre la durée du mariage et la durée d’assurance de l’assuré décédé.
Si l’assuré décédé laisse un conjoint survivant et un ou plusieurs divorcés survivants
Réversion de la Sécurité sociale : Chacun a droit à une réversion. Elle est estimée par rapport à la durée du mariage avec l’assuré. Il est probable qu’à la même date, ils ne réunissent pas les conditions requises afin de toucher la réversion. Ainsi, chaque part qui leur est respectivement due est définie au moment de la liquidation des droits de celui ou celle qui fait la première demande. Ensuite, au fur et à mesure que chaque bénéficiaire réunit les conditions requises, les parts de réversion sont liquidées. Au cas où un bénéficiaire décède, sa part est partagée entre les autres survivants tout en tenant compte de la durée du mariage.
Par exemple, Jean Pierre a droit à une réversion de la retraite de la Sécurité sociale qui s’élève à 500 euros par mois. Il a été marié avec Anne pendant 20 ans (soit 240 mois) et son épouse Lucie durant 10 ans (soit 120 mois). La durée totale des 2 mariages est de 360 mois. Réversion de Anne : 500 euros x 240/360, soit 333,33 euros par mois. Réversion de Lucie : 500 euros x 120/360, soit 166,66 euros. Réversion Arrco-Agirc : Pour percevoir la pension de réversion, le divorcé survivant non remarié est subordonné aux mêmes conditions (notamment l’âge) que le conjoint survivant. La date du ou des divorces de l’assuré, la date de son décès, et quelquefois même la date du remariage, sont des paramètres pris en compte lors du partage de la réversion.Si l’assuré décédé laisse uniquement des divorcés survivants
Réversion de la Sécurité sociale : Chaque divorcé survivant a droit à une part de réversion par rapport à la durée du mariage. Réversion Arrco-Agirc : Elle est distribuée entre les divorcés survivants non remariés en considérant le rapport entre la durée de chaque mariage et la durée d’assurance plafonnée (165 trimestres en 2013, 166 en 2015)
Source Fidroit : La pension de réversion