Avril 2018

Assurance vie : Les fonds euro-croissance a la peine

Le Gouvernement s’attendait à ce que les encours en assurance-vie, surtout ceux des fonds euro-croissance, s’envolent. Il n’en a rien été, du moins pour l’année 2017, parce que les épargnants semblent encore méfiants vis-à-vis de ce nouveau dispositif.

Le fonds euro-croissance peine à séduire

Présenté par le Gouvernement comme la solution miracle pour les épargnants qui veulent gagner plus que ce qu’ils amassent avec le fonds en euros classique mais qui rechignent à prendre des risques démesurés, le fonds euro-croissance peine à convaincre... Et ce n’est pas tout à fait à cause de son rendement. L’année 2017 devait être celle de son essor, mais le fonds euro-croissance a présenté des chiffres bien en deçà de ceux escomptés. Le Gouvernement français comptait pourtant là-dessus pour hausser le montant des financements des entreprises, et ce, à l’aide des encours accumulés. Pourquoi ce manque d’intérêts des épargnants malgré les promesses de gains élevés ?

A peine plus rentable que le fonds en euros classique

Ce n’est plus un secret, le fonds en euros classique, bien que très fiable, présente des revenus assez moindres. Mais cela ne l’a pas empêché de rester le contrat d’assurance-vie préféré des français en 2017. Pour les épargnants, la sécurité reste donc primordiale. De prime abord alléchant, le fonds euro-croissance ne présente finalement qu’un taux légèrement supérieur au fonds classique, mais avec une dose de risque (certes modérée) en plus. Ceci explique en partie le manque de succès qu’a eu cette offre auprès des épargnants. Mais il y a également le manque de clarté sur les rendements servis.

Les fonds euro-croissance, comment ça marche au juste ?

Le fonds euro-croissance est une version plus dynamique de l'assurance vie que son homologue classique sans toutefois atteindre le niveau de risque des unités de comptes. Le capital de l’épargnant fait bien l’objet d’une garantie (partielle ou totale), mais à condition que le contrat dure au minimum 8 ans. Ce délai assez long permet à l’assureur d’investir l’encours dans des secteurs à risque mais également prometteur. En principe, c’est donc du gagnant – gagnant. Sauf que dans la pratique, le fonds euro-croissance a fait pâle figure en 2017, avec seulement 1,9 milliards d’euros d’encours, un score médiocre quand on constate que ceci ne représente 0,11% du total de l’assurance-vie. Depuis, ce taux est passé à 0,13%, soit 2,3 milliards d’euros d’encours, ce qui est encore largement insuffisant.

Comment remonter la pente des taux d'interêts faibles ?

Le Gouvernement étudie une solution pouvant relancer l’intérêt des épargnants pour le fonds euro-croissance. Le Ministère des Finances préconise entre autres « l’affichage d’un rendement unifié », une pratique déjà en vigueur sur les fonds en euros. Ceci incite les assureurs à communiquer aux épargnants l’évolution des placements, à la fois la partie placée en fonds en euros et celle investie dans les secteurs dits à risque. Et le rendement récolté par chaque épargnant dépendra des paramètres qu’il aura choisi lors de la signature du contrat, en l’occurrence la durée du placement ou encore le niveau de garantie. Au début dudit contrat, un taux de base est fixé, mais celui-ci peut augmenter en valeur en fonction de la durée du placement.

Relance problable du Ministre de L'économie. Est-ce que ce sera suffisant ?

Rien n’est moins sûr puisqu’avec cette démarche et selon les estimations de M. Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, les solutions apportées devraient faire passer les encours à 20 milliards d’euros d’ici 2 ans. Il est vrai que c’est 9 fois plus qu’à l’heure actuelle, mais cela ne représentera encore que 1,2% du total de l’assurance-vie. Le fonds en euros classiques semble encore avoir de beaux jours devant lui parce que force est de constater que les épargnants ne sont pas prêts à renoncer à la sécurité qu’il apporte.

Rachat de Trimestres en 2018 : Pourquoi c'est une mauvaise idée

L’année 2018, année blanche, n’est pas la meilleure période pour racheter des trimestres. En effet, l’absence d’imposition implique une opération non rentable pour le contribuable.

Rachat de trimestres durant l’année blanche : une mauvaise idée

Le rachat de trimestres est une pratique courante dont l’utilité n’est plus à prouver surtout pour ceux qui n’en disposent pas suffisamment pour un départ à la retraite à taux plein. Racheter des trimestres a pour conséquence l’amélioration du montant de la pension de retraite sans parler du bénéfice sur le plan fiscal. A cause du prélèvement à la source qui fait de 2018 une année blanche, les opérations de rachat réalisées cette année ne procurent pas les avantages fiscaux qu’elles apportent en temps normal.

Le rachat de trimestres est tout à fait envisageable pour un salarié qui, à son départ à la retraite, ne comptabilise pas le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Cette opération est régie par de nombreuses règles telles que le respect des barèmes de prix, la condition d’âge (de plus de 20 ans et moins de 67 ans) ou encore des tranches pour le calcul des versements. L’information importante à retenir cependant est que les sommes versées pour le rachat de trimestres ne sont pas assujetties à l’impôt sur le revenu. L’avantage fiscal qu’offre le rachat de trimestres est que les versements sont déductibles des revenus imposables. Une telle opération permet donc de diminuer l’impôt sur le revenu.
Or, le dispositif fiscal qu’est le prélèvement à la source change la donne pour l’année 2018. En effet, afin que l’Etat puisse mettre en place cette nouvelle mesure sans imposer un double prélèvement aux contribuables, l’année 2018 est déclarée année « sans impôt ». De ce fait, la rentabilité d’un rachat de trimestres durant cette année blanche est fortement diminuée puisque le contribuable ne peut profiter de l’économie d’impôt qu’il procure habituellement. Pour information, l’économie d’impôt engendrée par une telle opération diminue de quelques années la durée de retour sur investissement. En bref, si un contribuable rachète donc des trimestres cette année, il ne peut profiter d’un bon rendement puisque son opération ne lui permet pas de bénéficier de l’économie d’impôt.

Il est plus judicieux dans ce cas d’attendre l’année prochaine pour acquérir les trimestres manquants pour un départ à la retraite à taux plein.

Exception

Il existe tout de même une exception puisque les personnes qui perçoivent des revenus exceptionnels au titre de cette année blanche peuvent rentabiliser le rachat de trimestres. Pour information, les revenus exceptionnels tels que les intérêts, les dividendes, les plus values mobilières et immobilières ou encore les gratifications surérogatoires sont assujettis à l’impôt. Ainsi, un contribuable qui doit s’acquitter d’un impôt sur ses revenus exceptionnels peut racheter des trimestres et ainsi réduire la somme due. Bien entendu, la performance d’une telle opération ne sera pas plus importante que celle réalisée par un rachat au cours d’une année normale. En effet, le rendement sera étroitement lié à l’importance des revenus exceptionnels comparée aux revenus récurrents.

Assurance-vie : Les offres les plus intéressantes en 2017 ?

Les fonds en euros classiques rendus presque littéralement sans intérêt par l’inflation, les épargnants se cherchent une échappatoire pour essayer de grappiller des revenus supplémentaires ici et là. Vers qui ou vers quoi au juste devraient-ils se tourner ?

Les fonds en euros classiques s’essoufflent, quelles sont les solutions ?

Notamment à cause de l’inflation et des divers prélèvements sociaux, le fonds en euros n’a pas été vraiment l’investissement le plus rentable en 2017, loin s’en faut. Plébiscité pour sa sécurité et son garanti, le fonds en euros rapporte un revenu moindre à l’épargnant et tend même à baisser le pouvoir d’achat de celui-ci. Ne rapportant en moyenne que 1,5 à 1,6%, il a du mal à faire face à l’inflation qui s’est chiffrée à 1,2% l’année dernière.
Est-ce que c’est une raison suffisante pour abandonner le fonds en euros et annuler son contrat d’assurance-vie ? Motif d’espoir, ce cas n’est pas généralisé et certains épargnants ont pu engrenger des revenus supérieurs à 2% auprès de certains assureurs. La situation n’est donc pas à ce point désespérée puisque le fonds en euros présente toujours les mêmes avantages (fiscaux, en l’occurrence) et, en cherchant le meilleur assureur et en optant pour la bonne formule, l’épargnant peut espérer des revenus plus conséquents.

L’immobilier : une valeur sure

Selon les chiffres dévoilés, les fonds en euros à dominante immobilière ont donné satisfaction à leurs souscripteurs en 2017. Avec leur contrat « Sérénipierre », les assureurs Primonial et Suravenir ont pu offrir un rendement maximal de 3,40 % à l’année, ce qui en fait le contrat le plus rentable dans la catégorie des fonds en euros dits « alternatifs ». Investi à 80% dans la pierre, le contrat de Primonial et Suravenir est un investissement qui « ne dégrade pas le rendement », selon les dires de M. Bernard Le Bras, président de Suravenir. Les contrats « Euro Innovalia » de chez Generali et « Europierre » de chez CD Partenaires complètent le podium avec des rendements supérieurs à 2,5%.

Les investissements à risque

C’est connu, dans le monde de l’assurance-vie, quand on joue la carte de la sécurité, on ne peut espérer qu’un revenu moindre. Et plus on prend des risques, plus on a de chances d’engranger des plus-values, avec toutefois la forte probabilité de ne rien gagner du tout. On fait bien sûr allusion aux fonds opportunistes et aux fonds dynamiques. Les premiers consistent à investir librement tandis que les seconds sont surtout axés sur la diversification des actions. Dans les deux cas, l’épargnant s’en remet à la réalité des marchés. Dans la catégorie « fonds opportunistes », le meilleur élève en 2017 a été Spirica (une filiale du Crédit Agricole) avec son offre « Euro Allocation Long Terme » et un rendement se chiffrant à 3% l’an. Quant à la catégorie « fonds dynamiques », la palme revient à l’offre de Primonial et Oradéa (une filiale de Société Générale) qui a présenté fièrement un revenu moyen annuel de 4,05%.

La diversification d’une partie de l’épargne sur des supports à risque est une condition sine qua non pour arriver à de tels résultats. Si l’épargnant ne se sent pas assez téméraire, il doit donc passer son chemin et se contenter des fonds en euros dits classiques. Cela dit, il lui reste une alternative pouvant lui faire gagner un peu plus, avec des risques à peu près modérés. Il s’agit des fonds eurocroissance. Comme ce sont des fonds qui ne garantissent pas l’épargne durant les huit premières années de souscription, les taux dévoilés en 2017 ne sont pas définitifs donc le classement est à relativiser. Les trois premières places de ce classement sont occupées dans l’ordre par la Bred-Banque Populaire, l’Agipi et Axa avec respectivement 3,84%, 3,80% et 3,25%. A noter que durant les 8 années suivant la souscription, l’assureur n’est pas légalement tenu de rembourser la somme investie et c’est donc là que se situe le plus gros risque.

Encore plus risqués mais pouvant rapporter gros, l’investissement sur des supports en unités de compte est l’idéal pour ceux qui ne veulent pas se contenter de fonds ne présentant en termes de rendement que 0,5 ou 1% de plus par an que les fonds en euros classiques. La possibilité de pertes est bel et bien présente, mais en sachant que les SCPI (société civile en placement immobilier) ont rapporté 3,5% à 4,5% l’année dernière, il est judicieux de se pencher sur la question. Axés également sur le marché de l’immobilier et le marché boursier, les supports en unités de compte ont même permis à certains « chanceux » d’enregistrer des gains supérieurs à 10%.

Gestion déléguée

Cependant, il n’est pas donné à tout le monde de maîtriser le monde de la bourse et du marché immobilier. Qu’à cela ne tienne, les assureurs (pas tous, mais un grand nombre) proposent aujourd’hui à leurs clients des mécanismes visant à faciliter la diversification, et ce, par l’intermédiaire de portefeuilles modèles, par exemple. L’épargnant peut également mandater un assureur pour que celui-ci gère à sa place ladite diversification. Il faut seulement qu’il précise au mandataire le niveau de risque qu’il est prêt à prendre. Pour l’année 2017, ceux qui ont eu recours à ce procédé n’ont pas trop eu à le regretter. Même les plus prudents ont pu enregistrer des gains supérieurs à ce qu’ils auraient gagné avec des fonds en euros classiques. Pour les courageux mais pas téméraires, ceux qui ont opté pour une certaine équilibre donc, les résultats sont également encourageants avec un rendement allant de 6 à 7%. Et pour ceux qui ont misé gros, nombreux sont ceux qui ont enregistré des gains supérieurs à 10%.

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