
Mais ce qui différencie le fonds euro-croissance des fonds passant par les unités de compte (UC), c’est qu’une autre partie dudit fonds reste à l’abri et est placée en simple fonds en euros. Ainsi, à l’échéance du contrat fonds euro-croissance, le gestionnaire a de quoi garantir à l’épargnant un certain capital. Pour information, cette échéance est négociée entre l’assureur et le souscripteur, mais avec un délai minimum de 8 ans, date à laquelle l’assureur a pour obligation de restituer tout ou partie du capital.
Cela parait anodin, mais il faut faire attention à la dénomination du contrat d’assurance-vie pour éviter tous malentendus ultérieurs. En effet, si on parle de « fonds euro-croissance », cela sous-entend que l’épargnant récupèrera obligatoirement l’intégralité du capital qu’il a investi (en plus des plus-values, cela va sans dire) une fois arrivé à échéance. En revanche , avec un « fonds croissance » l’épargnant prend le risque de ne récupèrer qu’une partie de son capital de départ.
Source : Agipi
Le fonds euro-croissance est à son tour décliné sous deux formes distinctes :
Ceci suppose que la totalité du capital n’est pas utilisée de manière uniforme, qu’elle est divisée en deux parties distinctes :
Pour la première partie, il faut attendre l’échéance convenue lors de la conclusion du contrat pour voir la garantie sur le capital (la totalité ou une partie) s’appliquer. Pour la deuxième, l’assureur se doit de garantir une valeur supérieure à zéro pour chaque part de diversification.
Actuellement, 60% des assureurs proposent le fonds euro-croissance à leurs clients. A la fin de l’année 2016, le fonds comptait 139 000 contrats souscrits pour un en-cours se montant à 1,9 milliard d’euros, ce qui est extrèmement faible dans le contexte de l'assurance vie qui represente environ 1700 milliiards en France en 2017.
En terme de performance, il est en revanche interessant de mentionner que l’année dernière, le fonds euro-croissance a présenté un rendement moyen de 3,4%, alors que les fonds en euros ont dégagé un rendement de 1,8% en 2017.
Source BFM TV
Le fonds euro-croissance fait l’objet d’une imposition réduite à partir de la 4e année de souscription et optimale à partir de la 8eme année. Pour les prélèvements sociaux, on se réfère à l’échéance du contrat (8 ans en l’occurrence), le taux de cotisation appliqué étant celui en vigueur au moment de ladite échéance et l’assiette le total de plus-values réalisées sur la période.
La transformation d’un contrat de fonds en euros en euro-croissance, que ce soit la totalité ou seulement une partie, peut s’avérer très intéressant pour l’épargnant. Au moment de la « mutation », on ne considère pas le fonds en euros comme prenant fin et les gains (ou les pertes) réalisés jusqu’alors sont reportés au nouveau contrat. A noter aussi que pour la date de souscription, on prendra en compte celle de l’ancien contrat, ce qui veut dire que le souscripteur en conservera l’antériorité fiscale, sous réserve que l’assureur le propose. Le changement n’est également possible que si l’épargnant consent à transformer au moins 10% de son fonds en euros en fonds diversifiés. Dernier point important : les en-cours transférés sont taxés à 0,32%, mais c’est à l’assureur de s’en acquitter.
module{144}
Vous recherchez un prestataire pour vous ou un parent ?