Quelles sont les différences entre les retraites de base et complémentaires ? Âge minimal, montants versés, conditions de ressources, majoration enfants, conséquences d’une nouvelle union sur les réversions.
À noter : à partir du 1er janvier 2026, un taux unique de pension de réversion devrait être mis en place dans le cadre de la réforme, avec un taux situé entre 50 % et 60 % selon les propositions en discussion. Cette réforme pourrait également modifier les règles sur les conditions de ressources, uniformiser l’accès et harmoniser les montants, ce qui impactera les droits des veufs et veuves. Il est conseillé de suivre les décisions officielles pour connaître les modalités définitives.

Réversion : quelles différences entre les pensions de base et complémentaires ?
La pension de réversion est versée au conjoint survivant d’un salarié ou d’un retraité décédé. Depuis 2025, des réformes importantes sont en cours d’application visant à harmoniser et simplifier les règles entre régimes de base et complémentaires (Agirc/Arrco), notamment dans le cadre du projet de réforme des retraites universel. Cela inclut une évolution des modalités de calcul, des conditions d’âge et notamment une suppression progressive des conditions de ressources dans certains cas.
Des différences en fonction de l’âge de la retraite
Le conjoint survivant doit avoir au moins 55 ans pour toucher une pension de réversion auprès du régime général. Pour l’Arrco, l’âge minimum est également de 55 ans, tandis que pour l’Agirc, il est de 60 ans, avec possibilité de demande anticipée à 55 ans sous décote définitive, sauf si une pension de base est déjà perçue. En cas de décès avant 2009, l’âge minimal pour bénéficier d’une réversion du régime général était de 51 ans.
Si le conjoint survivant a au moins deux enfants à charge, la pension de réversion est versée sans condition d’âge. Les enfants à charge doivent avoir moins de 18 ans ou de 25 ans pour ceux qui font des études supérieures, qui ont signé un contrat d’apprentissage ou qui se sont inscrit à Pôle Emploi sans toucher d’indemnités.
Si le conjoint survivant est invalide, ou s’il doit s’occuper d’un enfant invalide dont l’état a été reconnu avant 21 ans, la pension de réversion est également accordée sans condition d’âge.
Des taux différents
Des taux différents Le taux de la pension de réversion accordé par le régime général est de 54 % de la retraite attribuée ou qui aurait pu être versée à l’assuré décédé. Depuis 2025, ce taux n’est plus soumis à condition de ressources.
Les régimes complémentaires Agirc-Arrco versent une pension de réversion équivalente à 60 % de la retraite attribuée ou qui aurait dû être octroyée à l’assuré décédé, sans conditions de ressources. Une réforme en cours pourrait amener un taux unique entre 50 % et 60 % à partir de 2026.
Qu’en est-il des conditions de ressources et des critères de majoration pour enfants ?
Jusqu’à fin 2024, le régime général imposait des conditions de ressources avec des plafonds à ne pas dépasser.
À partir de 2025, ces conditions de ressources ont été supprimées pour le régime général, ce qui signifie que la pension de réversion n’est plus minorée en fonction des revenus du bénéficiaire.
Toutefois, cette mesure ne s’applique pas encore aux régimes complémentaires ni à la fonction publique qui conservent leurs propres règles. Une fois le délai de trois mois écoulé après le versement des pensions personnelles, la réversion ne peut plus être révisée même en cas de nouveau changement de ressources.
En ce qui concerne la majoration pour enfant, le régime général accorde automatiquement un bonus de 10 % au conjoint survivant qui a eu au moins 3 enfants et un forfait peut être versé au titre des enfants à charge si le bénéficiaire remplit certaines conditions.
Les caisses complémentaires Agirc et Arrco n’imposent aucune condition de ressources pour verser la pension de réversion ou pour en fixer le montant. Pour la majoration accordée aux parents, si l’assuré décédé remplissait les conditions requises pour être éligibles, cette majoration peut être appliquée à la pension de réversion.
Les règles en cas remariage, de pacs ou de concubinage
Il faut savoir qu’auprès du régime général, le remariage, le PACS ou encore le concubinage n’annule pas automatiquement le droit à la réversion. Cependant, toute nouvelle union doit être signalée à la Caisse de retraite qui tiendra compte des ressources du ménage pour calculer et fixer le montant de la pension de réversion. Cependant, il faut noter que si la nouvelle union se concrétise après le troisième mois de versement de la pension de retraite personnelle, le montant de la réversion n’est plus révisable.
Bon à savoir L’Agirc-Arrco supprime le droit à la réversion en cas de remariage. En revanche, le concubinage et le Pacs n’ont aucune conséquence sur la pension de réversion.Comparez, simulez et soyez accompagnés par nos experts
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