Départ à la retraite : quel âge et quelles conditions ?

Le départ à la retraite est un évènement qui se prépare plusieurs mois à l’avance. D'autant plus qu’aucune retraite n’est accordée automatiquement : vous devez la demander. Alors quelles sont les conditions à respecter ? à quel âge partir ? Zoom sur votre départ à la retraite.

Bien préparer son départ à la retraite

Vérifier ses trimestres

Dans le jargon de la retraite, le trimestre est l’unité de calcul de vos droits à pension. Il est donc important de vérifier quels sont vos acquis pour bénéficier d’une retraite à taux plein. 
 

Quels sont les points de vigilance ?

  • les périodes de travail cotisées : tous les trimestres sont pris en compte ;
  • les périodes de travail à l’étranger : le statut de salarié détaché d’une entreprise implantée à l’étranger vous permet de continuer à cotiser pour votre retraite (limité à 3 ans). Si vous avez eu le statut d’expatrié, tout dépendra du pays concerné ;
  • les interruptions de travail pour maladie, maternité, accident du travail : c’est 1 trimestre validé par période d’indemnisation de 60 jours.

Grâce au Relevé de Situation Individuelle (RIS), l’ensemble de vos droits dans tous les régimes de retraite est récapitulé. Ce document vous est adressé par courrier tous les 5 ans à partir de 35 ans. À télécharger sur le site info-retraite.fr.

Le cotisant est la seule personne en mesure de valider les informations contenues dans le RIS. Il peut arriver en effet que les informations à la disposition des régimes de retraite soient incomplètes. Ainsi, un oubli ou une erreur n’est pas à exclure :  une période non prise en compte ou encore un trimestre non enregistré.

 

Bon à savoir : s’il manque des informations ou si vous constatez des anomalies, vous pouvez à tout moment demander les correctifs.
La caisse de retraite corrige ou vous mettez directement à jour votre relevé de carrière.

Choisir le bon moment pour partir à la retraite

Quel est le bon moment pour partir à la retraite ? Même si le souhait de cesser son activité professionnelle est fort, il est impératif de réfléchir à sa date de départ effectif. En effet, La date de départ à la retraite n’est pas anodine, elle peut avoir un impact non négligeable sur le montant de votre pension.

 

Bon à savoir : 
  • Pour valider un trimestre supplémentaire l’année de votre départ à la retraite, vous devez travailler jusqu’au 31 mars, c’est-à-dire jusqu’à la fin d’un trimestre civil. Pour en valider deux, vous ne partirez que le 1er juillet et ainsi de suite ;
  • Lorsque vous avez atteint l’âge pour une retraite à taux plein, chaque trimestre supplémentaire majore votre pension de retraite de 1,25 %.

Par ailleurs, le salaire de fin de carrière est généralement supérieur à celui du début. Vous avez donc intérêt à le compter parmi les 25 meilleures années pour le calcul du salaire de référence. Il faut cependant savoir que l’année de départ à la retraite est exclue de ce calcul. Le meilleur moment pour partir à la retraite est dans ce cas un 1er janvier. Concrètement, pour que l’année 2023 soit prise en compte dans le calcul de la pension de base, il est préférable de ne partir que le 1er janvier 2024.

Comment demander sa retraite ?

Une demande unique

Pour demander votre retraite, on parle de “demande unique”. En effet, vous remplissez un seul dossier (en ligne ou si vous préférez par courrier auprès de vos caisses) qui déclenchera vos demandes de retraite auprès de tous les organismes auxquels vous avez cotisé. Un certain nombre de justificatifs vous seront alors demandés.

 

→ Il est préférable de faire toutes ces démarches 6 moins avant la prise d’effet de votre retraite. 

 

La demande de liquidation des droits à la retraite doit donc être déposée à temps et le relevé de situation individuelle minutieusement vérifié. À la différence de l’âge légal de la retraite, un « départ en retraite » est initié soit par le salarié, soit par l’employeur. Si c’est l’employeur qui en est à l’initiative, il devra alors verser au salarié une indemnité de fin de carrière.

Checklist des actions à mener pour estimer votre future pension de retraite

  1. estimez gratuitement votre retraite en ligne grâce à notre bilan en 3 minutes ;
  2. vérifiez votre relevé de carrière ;
  3. mettez à jour votre situation familiale pour bénéficier de trimestres supplémentaires
  4. vérifiez votre situation actuelle : statut, taux d'activité, revenus...
  5. simulez votre situation future : augmentations, interruptions d'activités éventuelles...

Quelles sont les conditions du départ à la retraite ?

Qui peut être mis à la retraite ?

  • Avant 70 ans, l’employeur ne peut pas imposer votre départ à la retraite d’office si vous n’êtes pas d’accord ;
  • À compter de l’âge du taux plein automatique (67 ans si vous êtes nés à partir de 1955) l’employeur peut se prononcer en faveur d’une mise à la retraite, seulement si vous êtes d’accord.

Préavis

Celui-ci est de : 

  • 1 mois pour une ancienneté dans l’entreprise comprise entre 6 mois et 2 ans ;
  • 2 mois si elle est supérieure.

Attention ! Votre convention collective peut prévoir un délai plus long.

Départ volontaire en retraite du salarié

Vous avez atteint l’âge légal ? Alors, vous pouvez demander votre départ à la retraite, même si vous n’avez pas le nombre de trimestres suffisants pour une pension à taux plein.
  • Lorsque le salarié décide à sa propre initiative de son départ à la retraite, la procédure vis-à-vis de l’employeur s’apparente à celle d’une démission : Il devra respecter un préavis équivalent à celle d’un licenciement afin de permettre à l’employeur de gérer le départ du salarié ;
  • Le salarié pourra prétendre à une indemnité de départ en retraite.
 
Indemnité départ en retraite volontaire

Ancienneté

indemnité

10 ans d'ancienneté

1/2 mois de salaire

15 ans d'ancienneté

1 mois de salaire

20 ans d'ancienneté

1 mois et 1/2 de salaire

30 ans d'ancienneté ou plus

2 mois de salaire

Mise à la retraite par l’employeur

Lorsque c’est l’employeur qui décide de rompre le contrat de travail, le salarié sera indemnisé soit pour licenciement, soit pour mise à la retraite avec les indemnités qui y sont liées.
 
L’employeur peut en revanche proposer à un salarié une mise en retraite si ce dernier est en âge d’obtenir sa retraite à taux plein (Entre 65 et 67 ans dans la majorité des cas). Le salarié sera alors en droit d’accepter ou de refuser.
L’indemnité sera ensuite égale au montant le plus favorable au salarié entre les conditions d’un licenciement ou d’indemnités de départ à la retraite fixées par la convention collective ou le contrat de travail.

Rupture conventionnelle homologuée

La loi du 25 juin 2008 a créé une forme de rupture du contrat de travail appelée “conventionnelle”. Les deux parties s’entendent et conviennent alors du montant de l’indemnité qui sera au moins égal au minimum légal.
 
À retenir : 
Lors de la demande de liquidation des droits à la retraite, chaque détail a son importance. Vous devez être vigilant parce qu’un oubli ou une erreur peut avoir un impact non négligeable sur votre pension de retraite.
  • Pour percevoir une retraite en adéquation avec votre carrière professionnelle, voici les 3 points de contrôle :la date de départ à la retraite ;
  • la date de demande de la liquidation des droits ;
  • le relevé de situation individuelle.

 

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Par le

 

L’une des mesures phares de la dernière réforme des retraites en France est le report progressif de l’âge légal de départ, de 62 à 64 ans. Cette nouvelle règle impacte l’âge auquel un travailleur peut liquider ses droits pour la retraite de base, ainsi que le montant de sa pension. Un départ précoce est cependant envisageable dans certains cas particuliers. Le point dans notre article.

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Une durée de carrière plus longue depuis le 1er septembre 2023

Le système de retraite français impose un âge minimum de départ à la retraite. Auparavant fixé à 62 ans, ce seuil est relevé de 3 mois par an depuis le 1er septembre. L’objectif : atteindre un âge minimum de départ à 64 ans à compter de 2030. Le changement s’applique à la fois aux salariés du privé, aux fonctionnaires et aux indépendants.

Par exemple, avant la réforme de 2023, les actifs nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1961 pouvaient partir en retraite à 62 ans révolus. Avec la mise en place du relèvement progressif, ils doivent rester en activité jusqu’à 62 ans et 3 mois. Les générations nés en 1968 et ultérieures ne peuvent ainsi mettre un terme à leur carrière qu’à partir de 64 ans révolus.

Respecter cette date permet de toucher sa retraite de base, mais pas nécessairement en intégralité…

  • en effet, il faut avoir validé un certain nombre de trimestres dont le nombre est défini par la loi en fonction de son année de naissance pour bénéficier du « taux plein » ;
  • les trimestres manquants entraînent l’application d’une décote sur la pension de retraite de base. Pour échapper à cette minoration, il faut travailler jusqu’à 67 ans, âge auquel le taux plein est automatique pour les natifs de 1955 et après, quel que soit leur statut ;
  • à la retraite de base s’ajoute la pension de retraite complémentaire versée soit par l’Agirc-Arrco pour les salariés du secteur privé, soit par la Caisse d’assurance retraite et maladie au travail (Carsat) pour les indépendants.

Les cas de retraite anticipée

En principe, partir en retraite avant l’âge légal imposé par la loi prive l’assuré de pension. Toutefois, certains profils sont autorisés à partir en retraite anticipée en percevant leurs droits. C’est le cas des travailleurs qui se trouvent dans l’une des situations suivantes :

  • une carrière longue : depuis la réforme, les personnes qui ont entamé une carrière professionnelle avant 16, 18, 20 ou 21 ans, et justifiant d’un nombre minimum de trimestres cotisés dans un ou plusieurs régimes ont la possibilité de partir dès 58 ans ;
  • une infirmité ou d’une maladie incurable en lien avec son métier pour les agents de la fonction publique ;
  • une incapacité permanente d’au moins 10 %, consécutive à un accident du travail ou à une maladie professionnelle. Cette retraite anticipée pour carrière pénible concerne les salariés du privé et les salariés agricoles, ainsi que les agriculteurs, et leur permet de partir à la retraite à partir de 60 ans ;
  • une incapacité permanente évaluée à au moins 50 %, ou d’une situation de handicap au degré similaire. Ils doivent toutefois remplir une certaine durée d’assurance cotisée, exprimée en trimestres, et variable selon l’année de naissance, tous régimes confondus.

Enfin, le dispositif « préretraite amiante » permet aux salariés du privé ayant été exposés à ce matériau au cours de leur vie professionnelle de partir dès 50 ans. Pour cela, ils doivent justifier d'une maladie professionnelle en lien avec l’exposition à la poussière d’amiante ou avoir travaillé sur certains sites spécifiques dont la liste a été définie par arrêté :

  • docks et ports où sont manipulés des sacs d’amiante ;
  • usines de fabrication de matériaux contenant de l’amiante ;
  • établissements spécialisés de flocage et de calorifugeage à l’amiante ;
  • chantiers de construction et de réparation navales.

En juin 2023, deux décrets sont parus au Journal officiel pour détailler les conditions et modalités de départ anticipé à la retraite.

À retenir

✔ Pour toucher une retraite de base à taux plein, il faut avoir validé un certain nombre de trimestres, qui varie selon l'année de naissance.

✔ Les trimestres manquants entraînent une décote sur la pension de retraite de base.

✔ Certains profils sont autorisés à partir en retraite anticipée, notamment en cas de carrière longue, de pénibilité ou de handicap.

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Le salarié qui s’apprête à toucher une indemnité de départ en retraite ou préretraite doit connaître les règles relatives à l’impôt sur le revenu et les charges sociales. Dans tous les cas, les conditions de départ, volontaire dans le cadre d’un plan social ou hors plan social, déterminent les modalités applicables.
 

Les impôts et charges sociales applicables aux indemnités de départ en retraite

  • Le salarié qui part volontairement en retraite hors plan social doit déclarer les indemnités reçues à ce titre comme un salaire. La déclaration se fait au cours de l’année suivant leur perception. En conséquence, il paie l’impôt sur le revenu (IR) et les cotisations sociales sur l’intégralité des sommes concernées.
  • Dans le cadre d’un plan social en revanche, l’exonération d’impôt est de 100 % et aucune déclaration n’est requise. Le travailleur est également dispensé du paiement des cotisations d’Assurance Maladie, et d’une partie de la contribution sociale généralisée (CSG) ainsi que de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).
  • De même, le collaborateur mis en retraite par son employeur ne paie pas d’IR sur ses indemnités, sous réserve que celles-ci ne dépassent pas le plafond fixé par la loi ou défini par une convention collective, ou encore un accord de branche. En cas de dépassement de cette limite, l’exonération s’applique suivant l’une des règles suivantes :
  • 50 % de la somme versée ou
  • 200 % de la rémunération annuelle brute civile précédente, sans excéder 196 660 €.
La différence entre l’indemnité totale et le plafond doit être déclarée dans la catégorie des traitements et salaires et est imposée.
 

Les options d’imposition : place au système du « quotient »

 
Depuis 2020, il n’est plus possible d’étaler sur 4 ans le règlement de l’IR associé aux indemnités de départ en retraite versées jusqu’au 31 décembre 2019. Désormais, seul est en vigueur le système dit du « quotient ». Grâce au paiement unique de l’impôt, le contribuable évite d’être imposé dans des tranches de barème dont le taux est plus élevé que celui habituellement appliqué.
 
En outre, avec le quotient, il est possible de réduire le revenu fiscal de référence (RFR), qui influe sur le montant de la taxe d’habitation et l’accès à certaines prestations sociales.
 

L’imposition des indemnités de préretraite

 
À l’instar d’un départ en retraite classique, l’éventuelle rupture du contrat de travail en vue d’une préretraite détermine les modalités d’imposition d’une prime ou des indemnités.
 
L’exemption de déclaration et l’exonération totale sont acquises en cas de départ volontaire dans le cadre d’un plan social. Dans toutes les autres situations, les indemnités perçues sont intégralement imposables. Sans rupture du contrat de travail (exemple de la préretraite progressive), l’impôt sur le revenu est dû sur la totalité de l’indemnité.
 
Dans le cadre du dispositif « préretraite amiante », l’indemnité de cessation d’activité et l’indemnité complémentaire sont intégralement exonérées d’impôt.

Par le

Quel est le bon moment de l'année pour prendre sa retraite ? Partir à la retraite en plein milieu de l’année n’est pas forcément une bonne idée. Attendre la fin de l’année ou le début de l’année prochaine peut s’avérer bénéfique en termes de durée d’assurance, de calcul de la pension ou encore de fiscalité. Tout savoir sur la bonne date à planifier pour son départ en retraite.


Jouer sur le temps pour tirer profit du passage à la retraite

À l’approche de la retraite, il est opportun pour le futur pensionné de bien calculer la date à laquelle il envisage de liquider ses droits. Un cessation d’activité en plein milieu de l’année n’est pas forcément une bonne option. Décaler un départ à la retraite en fin d’année ou au début de l’année prochaine peut présenter des avantages : ce report de quelques mois influe sur la durée d’assurance exprimée en trimestres, le montant du salaire annuel moyen et le taux d’imposition appliqué à l’indemnité de départ à la retraite.

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Valider un maximum de trimestres l’année de départ à la retraite

Un assuré n’ayant pas rempli la durée de cotisation requise pour une retraite à taux plein peut retarder de quelques mois son départ à la retraite pour valider un trimestre ou deux trimestres de plus. En principe, une rémunération brute d’au moins égale à 150 fois le Smic horaire permet de valider un trimestre de retraite. Pour l’année 2020 par exemple, le salaire soumis à cotisation s’élève à 1 522,50 euros (150 x Smic horaire établi à 10,15 euros) pour la validation d’un trimestre. Pour valider 4 trimestres donc, un assuré doit cotiser à hauteur d’une rémunération brute de 6 090 euros. Le décompte ne dépend donc pas des trimestres civils effectivement travaillés.

Toutefois, la règle est différente lors de la dernière année d’activité : la validation de trimestres au cours de l’année de départ à la retraite applique la règle de la date d’arrêt du compte. C’est-à-dire que le décompte prend fin au dernier jour du trimestre civil qui précède la date d’effet de la retraite. Concrètement, une cessation d’activité effective le 1er juillet permet de valider deux trimestres. Pour en obtenir un troisième, le cotisant doit continuer de travailler jusqu’au 30 septembre.

Compter la dernière année dans le calcul du salaire annuel moyen

Retarder de quelques mois le départ à la retraite peut certes diminuer la décote en cas de trimestres manquants ou obtenir un bonus en cas de trimestres supplémentaires, mais un report de la date d’effet de la retraite au 1er janvier de l’année suivante peut également être bénéfique. En travaillant jusqu’au 31 décembre en effet, cette dernière année d’activité entre dans le calcul du salaire annuel moyen basé sur les 25 meilleures années. Concrètement, l’année de départ à la retraite n’est pas considérée dans le calcul de cette moyenne. De ce fait, il est judicieux de reculer le passage à la retraite au début de l’année prochaine pour que le salaire de cette dernière année d’activité puisse remplacer dans le calcul celui d’une année moins favorable.

Profiter de la baisse du taux d’imposition

Lors du passage à la retraite, les revenus de l’assuré diminuent considérablement impliquant ainsi une baisse de son taux d’imposition. Il peut retarder de quelques mois son départ à la retraite pour obtenir plus de trimestres ou améliorer son salaire moyen annuel, mais il peut également attendre le 1er février de l’année suivante pour prendre sa retraite. En procédant ainsi en effet, il allège la fiscalité applicable à son indemnité de départ à la retraite. Pour réaliser cette économie d’impôt considérable, le futur retraité peut éviter de partir à la retraite en décembre et faire de janvier son dernier mois d’activité pour lequel il perçoit sa dernière fiche de paie. Il perçoit ainsi son solde de tout compte et son indemnité de départ à la retraite au cours de l’année durant laquelle son taux d’imposition diminue.

Le choix de partir ou non à la retraite incombe à la personne concernée. L’âge légal de départ à la retraite est un seuil indiquant que l’assuré a la possibilité de cesser son activité professionnelle sans être obligé de le faire. Il est en effet possible de prolonger de plusieurs années sa carrière professionnelle après avoir atteint cet âge minimum. Plus le départ à la retraite est retardé et plus le montant de la pension augmente.

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Un employeur doit s’acquitter d’une indemnité si un de ses salariés décide de son plein gré de partir à la retraite. Tel est également le cas si la demande émane de lui.
Attention : Le montant de l’indemnité de départ à la retraite volontaire est différent de celui de l’indemnité de mise à la retraite.

Le montant de l’indemnité de départ à la retraite et de mise à la retraite

Quitter la vie active donne droit à une indemnité de départ à la retraite, que l’initiative vienne du salarié ou de son employeur. Le montant de cette indemnité est déterminé en fonction :
  • de l’ancienneté au sein de la société,
  • mais également de la nature de la décision (partir de son propre chef ou partir à la demande de son employeur).
Un salarié qui atteint l’âge légal de départ à la retraite peut procéder à la liquidation de ses droits même s’il n’a pas validé les trimestres nécessaires pour une pension de retraite à taux plein. Pour rappel, cet âge minimal de départ à la retraite est de 62 ans pour les personnes nées à partir du 1er janvier 1955. Pour les personnes nées avant cette date, il est déterminé en fonction de leur année de naissance.

Si le salarié choisit de partir à la retraite, il doit en aviser son employeur en lui adressant une lettre de notification de départ à la retraite. Le préavis est d’un mois avant la date prévue si le salarié a moins de deux ans d’ancienneté. Il est en revanche de deux mois s’il est employé dans l’entreprise depuis plus de deux ans.

Si le salarié choisit de partir de son propre chef, son indemnité de départ à la retraite est de :

Ancienneté

Indemnité légale

Moins de dix ans

0

Entre dix et quinze ans

Un demi-mois de salaire brut

Entre quinze et vingt ans

Un mois de salaire brut

Entre vingt et trente ans

Un mois et demi de salaire brut

Au-delà de trente ans

Deux mois de salaire brut

 

L’indemnité de départ volontaire à la retraite est assujettie à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

Bon à savoir : En revanche, lors d’un départ à la retraite relatif à la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), l’indemnité de départ à la retraite n’est pas imposable.

Départ à la retraite à la demande de l'employeur 

Si le salarié décide de partir à la retraite à la demande de son employeur, son indemnité de mise à la retraite correspond à l’indemnité légale de licenciement. La législation a fixé cette indemnité minimum à :

  • Un quart de salaire mensuel par année d’ancienneté jusqu’à la dixième année
  • Un tiers de salaire mensuel par année supplémentaire au-delà de dix ans d’ancienneté
Le salaire mensuel servant de base au calcul de l’indemnité est la plus profitable entre la moyenne des salaires des douze derniers mois et celle des trois derniers mois.
Dans le cas où une indemnité de licenciement plus importante que celles citées précédemment est définie dans le contrat de travail ou la convention collective, c’est celle-là que l’employeur doit prendre en compte.

Enfin, l’indemnité de mise à la retraite par l’employeur n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux si son montant équivaut à celui défini par la législation, par la convention collective de branche ou encore par un accord professionnel et interprofessionnel.


Remarque :
Selon le texte de loi n° 2008-1330 du 17 décembre 2008, l’âge de la mise à la retraite d’office est de 65 à 70 ans à compter du 1e janvier 2009. Il incombe à l’employeur de suivre scrupuleusement la procédure imposée par la loi. De ce fait, il doit adresser une demande écrite au salarié proche de l’âge du taux plein (entre 65 et 67 ans) afin de connaitre son intention de prendre ou non sa retraite. Cette demande doit au plus tard être faite trois mois avant l’anniversaire de la personne concernée, et cette dernière dispose d’un mois pour donner sa réponse. L’absence d’une réponse équivaut à une non-opposition à la mise à la retraite d’office. L’employeur doit respecter cette procédure tous les ans jusqu’au 69e anniversaire du salarié s’il souhaite le mettre à la retraite. Si le salarié ne souhaite pas partir à la retraite, l’employeur ne peut pas passer outre cette décision. Si toutefois il décide de mettre le salarié à la retraite d’office malgré l’opposition de ce dernier, cette rupture de contrat peut être considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse.

En revanche, l’employeur est en droit de mettre à la retraite d’office tout salarié ayant atteint l’âge de 70 ans, avec ou sans l’accord de ce dernier. Il est cependant tenu de verser au futur retraité l’indemnité qui lui est due.

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En atteignant l’âge légal de départ à la retraite, un salarié cesse de percevoir sa rémunération mensuelle et commence à profiter de sa pension. Afin que sa caisse puisse lui reverser ce qui lui est dû, le jeune retraité doit fournir un dossier dûment rempli au moins quatre mois avant sa cessation d’activité. Si le pensionnaire remplit toutes les conditions exigées, il peut percevoir sa première pension de retraite à la date de son choix. Ainsi, s’il souhaite un versement au 1er août 2018, il doit remettre un dossier complet à sa caisse avant le 1er avril 2018. Par ailleurs, un décret du 19 août 2015 garantit aux futurs retraités (salariés et indépendants) le versement de leur pension de base dans le mois suivant leur départ à la retraite à condition que la demande de liquidation ait été déposée 4 mois auparavant.
 
Les retraités perçoivent leurs pensions par la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse) par virement bancaire le 9 de chaque mois. Si le 9 tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié, le versement est décalé au premier jour ouvré le plus proche. À l'exception de la Carsat d'Alsace-Moselle, le versement des pensions est réalisé à terme échu, c'est-à-dire à la fin de la période pour laquelle elles sont dues. Ainsi, la pension de retraite du mois de janvier est versée le 9 du mois suivant (février). En ce qui concerne la Carsat Alsace-Moselle, les pensions de retraite sont versées par anticipation (à terme à échoir). C'est-à-dire que les pensions sont payées au début de la période pour laquelle elles sont dues. Ainsi, les retraités perçoivent leur pension de février au début du mois de février ou dans certains cas, à la fin du mois de janvier.
 
Etant donné que le paiement de la retraite se fait exclusivement par virement bancaire, le bénéficiaire doit au plus vite signaler à sa caisse tout changement de compte. Pour ce faire, il peut soit accéder à son espace personnel sur la plateforme de la Cnav (www.lassuranceretraite.fr), soit envoyer un courrier, soit téléphoner au 3960 (0,06€/min + prix d’un appel). La démarche est aussi la même si l’assuré déménage ou s’il connait un quelconque changement dans sa situation familiale.
 
Par ailleurs, la caisse à laquelle le retraité est rattaché est celle qui procède à la liquidation de sa retraite. Cette caisse de référence doit donc être informée d’un changement d’adresse, de coordonnées ou encore de compte bancaire. Il incombe également à la caisse de retraite d’envoyer à la caisse d’Assurance maladie la notification de la retraite pour que les frais de santé du retraité soient pris en charge.

La notification de retraite et l’attestation fiscale

La notification de retraite est le document officiel qui certifie que le salarié est bel est bien à la retraite. Ce justificatif, dont l’original est à conserver, ne lui est accordé qu’une fois son dossier instruit et contrôlé. En cas de perte ou d’usure de l’original, le pensionnaire peut faire une demande de duplicata de sa notification de retraite auprès de la caisse qui a liquidé sa retraite. Il convient de souligner qu’aucun document n’est délivré lors du paiement de la pension. Si le retraité a besoin d’un document justifiant qu’il touche effectivement une retraite, il peut demander une attestation de pension à sa caisse. Pour cette demande, il peut envoyer un courrier, téléphoner au 3960 ou encore utiliser le portail  www.lassuranceretraite.fr et accéder à son espace personnel.
 
En ce qui concerne l’attestation fiscale, les caisses de retraite ne procèdent désormais plus à son envoi. Ainsi, si un retraité souhaite connaitre les montants imposables à déclarer, il doit consulter son espace personnel sur le site www.lassuranceretraite.fr. Il peut également appeler le 3960 et suivre les indications afin d’obtenir la somme à déclarer. Pour connaitre cette information, le retraité doit fournir son numéro de Sécurité sociale et les trois derniers montants mensuels perçus.

La revalorisation

En général, la retraite de base est revalorisée le 1er octobre en tenant compte du taux d’inflation. Cependant, à partir de 2019, la revalorisation se fera le 1er janvier. Aucune augmentation n’est envisagée jusqu’à cette date.

En outre, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) est revalorisée au 1er avril, mais la revalorisation se fera également le 1er janvier dès 2019. Bien entendu, au 1er avril prochain, l’Aspa connaitra une augmentation.

Enfin, pour les complémentaires AGIRC-ARRCO, la revalorisation est en général  le 1er novembre. Toutefois, le déséquilibre financier chronique subi par ces régimes a fait que la dernière augmentation date du 1er avril 2013.

Pour information, aucune notification n’est envoyée au retraité concernant les revalorisations de la retraite. Mais la caisse de retraite doit impérativement informer par courrier le pensionnaire de tout changement susceptible de baisser le montant de sa pension.

Calendrier de versement des retraites de base des salariés en 2018

 Mois dû  Date de versement
 Janvier 2018  09/02/2018
 Février 2018  09/03/2018
 Mars 2018  09/04/2018
 Avril 2018  09/05/2018
 Mai 2018  08/06/2018
 Juin 2018  09/07/2018
 Juillet 2018  09/08/2018
 Août 2018  10/09/2018
 Septembre 2018  09/10/2018
 Octobre 2018  09/11/2018
 Novembre 2018  10/12/2018

Calendrier de versement des retraites de base des salariés en 2018 (Carsat Alsace-Moselle)

 Mois dû  Date de versement
 Février 2018  31/01/2018
 Mars 2018  28/02/2018
 Avril 2018  03/04/2018
 Mai 2018  30/04/2018
 Juin 2018  31/05/2018
 Juillet 2018  02/07/2018
 Août 2018  31/07/2018
 Septembre 2018  31/08/2018
 Octobre 2018  01/10/2018
 Novembre 2018  31/10/2018
 Décembre 2018  30/11/2018
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