Actualités
Indépendance économique et perte d'autonomie
- Écrit par Ludovic Herschlikovitz
De l’indépendance économique des retraités à la prise en charge de leur perte d’autonomie
Les années 1960 et 70 : le rapport Laroque et l’approche de la gérontologie sociale
Les années 80 et 90 : l’approche par la “dépendance” et la structuration du secteur
A la fin des années 70, le climat économique s’assombrit fortement : chocs pétroliers, ralentissement de la croissance, explosion du chômage. C’est aussi à cette époque-là que s’amorcent les politiques de décentralisation, avec la loi Defferre du 2 mars 1982, qui confient aux départements la responsabilité de l’action sociale et de l’aide sociale à destination des personnes âgées. C’est dans ce contexte de décentralisation, de restriction budgétaire et de maîtrise des dépenses de protection sociale que se met en place une nouvelle ère des politiques vieillesse.
On passe ainsi d’une approche de la gérontologie sociale prônée par le rapport Laroque à une approche pathologique et médicale du vieillissement mettant l’accent sur les incapacités des personnes âgées. Les politiques vieillesse ne visent plus l’inclusion sociale, mais bien la prise en charge de la dépendance. Une prise en charge comptable : on mesure les incapacités, on détermine la quantité d’aide et on définit le coût associé.
Suivant cette logique, la méthode et classification de la grille AGGIR se déploient au cours de la décennie 90 pour devenir l’instrument national de mesure du niveau de dépendance d’une personne âgée à partir duquel on va déterminer les moyens de sa prise en charge.
Malgré ce changement d’approche, on continue à soutenir les dispositifs de maintien à domicile comme l’avait préconisé le rapport Laroque, mais cette fois en encourageant la diversification des modes d’intervention. On facilite l’emploi direct entre particuliers et on ouvre le secteur de l’aide à domicile aux entreprises à but lucratif.
Passer de la volonté politique à la structuration d’un système, il en faut du temps, surtout quand l’argent, le nerf de la guerre, fait défaut. Les années 90 auront été celles de cette lente structuration, pas toujours très équilibrée entre les territoires, mais qui aura vu aboutir la première prestation légale en nature destinée spécifiquement aux personnes âgées dépendantes, la Prestation spécifique dépendance (PSD). Un aboutissement de courte durée pour cette prestation qui sera revue et corrigée avec les grandes lois organisatrices des années 2000.
Véronique Cayado
Docteure en psychologie
Institut Oui Care
Au secours je vieillis ! Qui peut m’aider ?
Mais alors comment faisions-nous jusqu’à maintenant ?
La famille : un lieu naturel de solidarité entre les générations ?
Pendant longtemps, il n’existait tout simplement pas d’alternatives à la famille, outre les réseaux traditionnels d’assistance à la pauvreté.
Et puis, sous l’impulsion de tout un faisceau de changements, technologiques et économiques d’abord avec la révolution industrielle, le développement du salariat, l’exode rural, puis l’arrivée des femmes sur le marché du travail, toutes ces évolutions sociétales ont profondément transformé la structure familiale au cours du XXème siècle. La société dans son ensemble s’est réorganisée dans ses modes de gouvernance. On assiste au développement de l'État providence et au déploiement des politiques sociales qui prennent peu à peu le relai des solidarités traditionnelles sans jamais pour autant les remplacer totalement.
Véronique Cayado
Docteure en psychologie
Institut Oui Care
Lancement de la vaccination anti-Covid en pharmacie
- Écrit par Ludovic Herschlikovitz
Les pharmaciens peuvent désormais vacciner contre la Covid-19 depuis mi-mars 2021, mais les problèmes d’approvisionnement en doses ralentissent la campagne.
Débuts hésitants pour la vaccination anti-Covid en pharmacie
Depuis la mi-mars, en plus des centres de vaccination et des cabinets de médecins, les Français peuvent se faire vacciner contre la Covid-19 en pharmacie. Bien que l’indisponibilité des doses et surtout le récent tollé au sujet de l’AstraZeneca freinent la campagne, la prise de rendez-vous est ouverte. Cet article le point sur les différentes modalités.
Une campagne freinée par divers aléas
Dès la publication du décret autorisant la vaccination par les pharmaciens, 14 000 d’entre eux, sur un total de 18 827, ont passé commande pour des flacons d’AstraZeneca, qui se stocke sans problème dans leur réfrigérateur. Les contraintes de conservation (pour le Moderna) et l’obligation de présence d’un médecin (pour le Pfizer et le Moderna) limitent pour l’instant le choix des vaccins en officine. Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) rappelle que l’injection doit être réalisée par des professionnels formés, dans un local séparé du reste de l’officine.
La distribution des deux premiers flacons a été prévue pour mi-mars, mais elle est pour l’heure suspendue temporairement à la demande des autorités. Les départements enregistrant le fort taux de contamination ont toutefois pris une légère avance, les doses ayant été réceptionnées par les pharmacies un peu plus tôt.
Le flou demeure en revanche pour les semaines suivantes. Ce manque de visibilité explique la nécessité pour les pharmaciens de prendre des pré-réservations et de s’engager à rappeler les individus concernés une fois les doses disponibles. Sur le long terme, à raison de dix vaccinations quotidiennes, les officines devraient pouvoir effectuer un million de vaccinations hebdomadaires.
Conditions et déroulement d’une vaccination en officine
Pour se faire vacciner, les personnes doivent prendre rendez-vous pour la première injection ou s’inscrire via une plateforme en ligne dédiée. Le maintien de la date est cependant conditionné à la livraison du vaccin. Le vaccin coûte 7,90 euros, mais sur présentation de sa carte vitale, l’Assurance maladie le rembourse intégralement.
Aucune limite d’âge ni restriction liée à une éventuelle maladie n’est imposée pour la vaccination en pharmacie. Toutefois, considérant l’insuffisance de doses, la fédération a recommandé de prioriser :
- les plus de 50 ans présentant une comorbidité,
- les seniors de plus de 75 ans,
- les soignants,
- ainsi que le personnel du médico-social, indépendamment de leur âge.
Les personnes âgées de 50 à 74 ans ne souffrant d’aucune pathologie seront prises en charge lors de la deuxième vague, dont la date reste à déterminer. En revanche, sont contraints de s’adresser à un centre ou à un médecin les profils suivants :
- les femmes enceintes,
- les sujets présentant un trouble de l’hémostase ou ceux qui ont fait part de réactions anaphylactiques à l’une des substances présentes dans le vaccin par le passé.
Une fois en officine, le patient répond à un questionnaire visant à vérifier son éligibilité à la vaccination : maladies, fièvre, prise d’anticoagulant, troubles de la coagulation, antécédents d’allergie, date du dernier test Covid...
En cas de doute, il sera redirigé vers son médecin traitant. Un temps d’observation de 15 minutes après l’injection permet d’écarter le risque de réaction allergique.
En savoir plus sur les aides sociales
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- L'ASPA : Allocation de solidarité aux personnes agées
- L'allocation veuvage et la pension de réversion
- RSA et retraite
- Les aides PCH et AAH pour les personnes hadicapées
- L'ASI : Allocation supplémentaire d'invalidité
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- ARDH : Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation
- Les aides versées par les Caisses de retraite
- ASH : Aide Sociale à l'Hébergement des personnes agées
- Les aides pour installer une téléassistance
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- Les aides pour les prestations de ménages
- Les aides financières pour le jardinage
- Les aides pour les Personnes à Mobilité Réduite - PMR pour une automobilile