La retraite en France, c'est un système :
Toute personne qui travaille est assurée de percevoir une pension de retraite. Il existe en France différents régimes organisés par catégorie professionnelle, les règles de calculs variant d'un régime à l'autre.
En France, la retraite est gérée par des organismes différents, selon le statut professionnel.
Depuis la réforme des retraites, on dénombre 37 régimes de retraite, contre 42 auparavant. En effet, 5 régimes spéciaux ont été supprimés depuis le 1er septembre 2023.
Selon que vous êtes salarié, exploitant agricole, commerçant, artisan, fonctionnaire, profession libérale, vous dépendez d'un régime de retraite spécifique.
La majorité des assurés cotisent automatiquement à deux caisses de retraite :
Chacune de ces deux caisses prélève des cotisations sur votre revenu. Quand vous arrivez à la retraite, chacune des deux vous verse alors une pension. Important : vous recevrez une pension de chacune des caisses à laquelle vous avez été affilié. Par exemple, si vous avez été salarié, puis artisan, vous recevrez quatre pensions : deux pensions de base et deux pensions complémentaires.
S'il existe de nombreux régimes de retraite, en revanche, la composition d'une retraite est identique pour tous. Celle-ci est constituée de 3 niveaux :
La retraite obligatoire ne représente pas l'intégralité de votre salaire, loin de là... Alors il vous faudra anticiper cette perte de revenus, plus ou moins grande selon votre situation. Comment ? En vous constituant ce que l'on appelle une retraite supplémentaire grâce à de l'épargne retraite.
On distingue deux grandes catégories :
Pour prendre sa retraite et donc « liquider sa pension », il est nécessaire de remplir 2 conditions :
Si l’une ou l’autre de ces 2 conditions n'est pas remplie, vous ne pourrez pas prétendre à une retraite à taux plein.
Notre outil de simulation retraite gratuit permet d’obtenir une première estimation du montant de votre pension retraite sans attendre de recevoir votre relevé de carrière et son Estimation Indicative Globale (EIG)
Le site Info retraite permet de faire des simulations retraite à tout âge à partir des données connues de vos régimes.
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Selon l’enquête annuelle réalisée par la Mutualité française et publiée le 19 décembre dernier, le tarif des mutuelles va connaître une hausse record en 2024. Celle-ci sera en moyenne de +8,1 % avec parfois +10 % pour les contrats individuels. Alors pour éviter de subir cette augmentation tarifaire, le gouvernement vous invite à faire jouer la concurrence.
Inflation, taux d'intérêt record... Les Français n'ont pas fini de voir leur pouvoir d'achat diminuer !
La Mutualité française révèle en effet une augmentation de 7,3 % en moyenne pour les contrats individuels et 9,9 % pour les contrats collectifs.
Enjeu de santé publique, les mutuelles sont essentielles pour garantir un accès à des soins de qualité. Cette hausse record attendue pour 2024 est inévitable pour la viabilité du modèle économique des mutuelles, selon la Mutualité française.
Pourquoi une telle augmentation ?
La stratégie la plus efficace pour économiser sur sa complémentaire santé est d’ajuster son contrat à ses besoins réels. Il faut alors éliminer tous ceux qui ne sont pas utiles et réduire la couverture de certains soins, en fonction de l'évolution de sa situation.
Quels sont les autres leviers pour économiser ?
Depuis décembre 2020, vous pouvez résilier votre contrat à tout moment après un an de souscription. Vous n'êtes donc plus tenu par la reconduction tacite vous obligeant à cotiser une année supplémentaire pour une couverture qui ne vous correspond plus. Enfin, depuis juin 2023, la résiliation d’une assurance est simplifiée : un bouton «Résiliation» doit apparaitre sur les sites pour dénoncer son contrat.
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La nouvelle année est toujours synonyme de changements. Mais en dehors des bonnes résolutions, c'est surtout la loi de finances 2024 qui nous intéresse avec son lot de nouveautés réglementaires. Alors voici les principaux changements au 1er janvier 2024 qui vont impacter votre quotidien et votre argent.
Votre pension de base augmente de 5,3 % au 1er janvier 2024. Une revalorisation qui s'inscrit dans la continuité de l'évolution des prix à la consommation.
Le minimum vieillesse ou l'allocation de solidarité aux personnes âgées "ASPA" bénéficie de cette même hausse.
À noter que les pensions seront versées le 9 février 2024, selon les règles et le calendrier de versement des retraites.
Après une année 2023 très confortable en matière d'épargne règlementée, 2024 s'annonce moins favorable pour les épargnants.
Les rendements 2023 affichent une moyenne de 2,5 % contre 1,91 % en 2022. Les fonds euros ont pleinement profité de la hausse des rendements obligataires, en lien avec l’inflation et la remontée des taux d’intérêt.
Certains assureurs ont déjà révélé les performances de leurs contrats :
La fin du prêt à taux zéro avait été annoncée, mais il est finalement prorogé jusqu'au 31 décembre 2027. L'objectif est de soutenir des primo-accédants dans leur projet immobilier.
Le dispositif est cependant axé sur les acquisitions de logements neufs en zone tendue et de logements anciens avec travaux en zone détendue. (Source economie.gouv)
Le contexte 2023 a rendu très difficile l'octroi des prêts immobiliers. Même si les règles d'endettement ne semblent pas encore s'assouplir, il est désormais possible de s'endetter jusqu'à 27 ans (contre 25) si le crédit lié à une acquisition dans l'ancien prévoit un programme de travaux dont le montant est au moins de 10 % (contre 25 %).
Les primes d'assurance augmentent fortement cette année ! À commencer par les mutuelles santé qui vont connaître un taux record avec +8,1 % en moyenne sur l'ensemble des contrats.
Les contrats auto subissent une hausse de 5 % et les contrats habitation un peu plus. Il est clair que ce poste de dépense incompressible va peser lourd dans le budget des Français.
Alors comment limiter les dégâts ?
La loi Hamon vous permet de résilier votre contrat à tout moment après un an et le nouvel assureur se charge lui-même des démarches de résiliation.
Parce que le "bien vieillir" est devenu une priorité gouvernementale, et que "bien vieillir à domicile" coûte de plus en plus cher...L'État a décidé de créer une nouvelle aide unique pour les travaux d'adaptation des logements : MaPrimeAdapt'.
Une aide qui s'adresse aux personnes âgées, en situation de handicap ou en perte d'autonomie et dans la limite d'un plafond de 22 000€ (en fonction de votre revenu) pour financer entre 50 % et 70 % des travaux d'adaptation.
Si le seuil d'alerte du prix du carburant est dépassé, une indemnité "carburant travailleur" sera versée en 2024. Celle-ci représenterait 100 € par véhicule.
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Avec l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, le site officiel dédié va se doter de nouveaux services. L’objectif est d’améliorer l’accès des assurés à l’information et de leur simplifier les démarches. Parmi les nouveautés figurent des fonctionnalités sur la retraite progressive, le cumul emploi retraite, les contrats d’épargne retraite, ou encore les fonctions biométriques pour les retraités résidant à l’étranger.
Les salariés du privé et les fonctionnaires peuvent recourir à la retraite progressive. Concrètement, deux ans avant d’atteindre l’âge légal pour la liquidation de leurs droits, ces actifs ont la possibilité de passer au temps partiel tout en commençant à toucher une partie de leurs pensions. Le dispositif évite une rupture trop brusque à la fin de la carrière professionnelle.
Une fonctionnalité sera déployée d’ici à la fin de l’année via le compte personnel sur le site officiel de la retraite.
Celle-ci permettra de simuler les revenus en saisissant quelques données comme le salaire ou le taux d’activité envisagé. Fin 2024, la demande de retraite progressive s’effectuera également en ligne.
La loi autorise les retraités à reprendre un emploi, dont les revenus associés sont cumulables avec leur pension. Grâce aux cotisations versées au titre de cette nouvelle activité, des droits additionnels sont acquis. Ainsi, lors de la cessation définitive de tout travail rémunérateur, la pension est plus élevée.
À partir du printemps 2024, une simulation des revenus potentiels pourra se faire en ligne via le service « Mon estimation retraite » actualisé. Et vers la fin de l’année 2024, le retraité pourra liquider la nouvelle pension obtenue grâce à la reprise d’activité, directement sur le site.
Certaines personnes disposent d’une épargne retraite sur différents supports, mais sans en connaitre les détails. À compter du premier trimestre 2024, le site et l’application mobile afficheront les détails des contrats disponibles au nom du souscripteur, ainsi que celui de l’organisme financier auprès duquel il est ouvert. Les banques devront le compléter avec le montant disponible sur chaque compte.
Pour les retraités qui touchent une pension française, mais qui résident à l’étranger, l’envoi du certificat d’existence peut se faire par voie dématérialisée, sur le web ou sur l’appli mobile Mon compte retraite.
D’ici au second semestre 2024, en utilisant un QR code sur l’application dédiée, ils pourront se servir d’une pièce d’identité compatible avec le contrôle par biométrie et prendre une photo qui tiendra lieu de preuve de vie pour tous les régimes de retraite concernés.
La procédure sera davantage simplifiée l’année prochaine grâce aux accords d’état civil entre les États. Les informations sur les décès de ressortissants français sont directement transmises aux administrations basées dans l’Hexagone. Le système est déjà fonctionnel avec l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, le Luxembourg, le Portugal, la Suisse et bientôt l’Italie. Un accord est en discussion avec le Danemark et les Pays-Bas.
La naissance et l’éducation des enfants permettent aux parents de valider des trimestres de retraite « non cotisés », voire d’une majoration de la pension pour les familles nombreuses. Les données les concernant doivent être déclarées sur le compte retraite avec justificatifs à l’appui (livret de famille, acte de naissance…) et seront prises en compte dans le calcul à partir d’avril 2024.
Dès juillet, les estimations de pension de retraite ou de réversion, et les demandes de liquidation intègreront les trimestres associés aux enfants.
Le relèvement progressif de l’âge de départ à la retraite à 64 ans est la mesure phare de la réforme des retraites 2023. Le service de demande de retraite en ligne a été mis à jour en juillet dernier pour intégrer le report de l’âge minimum en fonction de l’année de naissance. D’autres évolutions de la réglementation ont d’ailleurs donné lieu à une modification du simulateur du portail Info-retraite, notamment sur le départ anticipé pour carrière longue.
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Les mineurs pouvaient jusqu'ici détenir un plan d’épargne retraite (PER) individuel ou PERIN, puisqu’ils n'avaient pas la possibilité de bénéficier d’un plan ouvert par une entreprise. Cependant, plusieurs règles changent en 2024 concernant ces supports lorsque leurs titulaires ont moins de 18 ans.
Les détenteurs mineurs d’un PER peuvent débloquer les sommes accumulées de manière anticipée pour une situation exceptionnelle, en vertu de l’article 3 de la loi de finances pour 2024. L’article L. 224-4 du Code monétaire et financier prévoit déjà 6 cas dans lesquels les personnes majeures sont autorisés à percevoir leurs fonds avant leur départ à la retraite :
En revanche, depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les versements volontaires sont interdits. Les PER datant d’avant le 1ᵉʳ janvier 2024 continueront pour leur part de fonctionner normalement.
Une autre disposition de la loi de finances pour 2024 interdit aux parents/tuteurs de souscrire un PERIN au nom de leur enfant mineur. Cette modification vise à simplifier le cadre fiscal du PER et à éviter les abus potentiels. En effet, les versements sur un PER pour mineurs étaient auparavant déductibles du revenu imposable des parents, ce qui pouvait créer des situations d’optimisation fiscale.
Toutefois, ils disposent de plusieurs solutions pour constituer un capital destiné à améliorer la situation financière future de leur progéniture.
À compter du 1ᵉʳ juillet prochain, ils devraient notamment pouvoir s’orienter vers le nouveau plan d’épargne réservé aux moins de 21 ans résidant en France : le plan d’épargne avenir climat (PEAC). Les fonds seront dédiés au financement de la transition écologique et climatique.
Alternativement, des supports plus « classiques » s’offrent à eux :
Le choix du ou des dispositifs doit néanmoins tenir compte du profil de l’épargnant et de ses objectifs. L’accompagnement d’un conseiller bancaire ou financier est donc recommandé pour prendre une décision réfléchie et protéger ses économies dans la mesure du possible.
Le rendement du Livret A a été fixé à 3 % au 1ᵉʳ février 2024 et s’y maintiendra jusqu'au 31 janvier 2025. De son côté, un PEL ouvert depuis le 1ᵉʳ janvier dernier est rémunéré à un taux de 2,25 %.
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Les travaux d’utilité collective (TUC) et certains stages permettent désormais de gagner des trimestres : une mesure entrée en vigueur le 1ᵉʳ septembre 2023. Mais dans les faits, ceux-ci ne sont pas comptabilisés dans le calcul des trimestres pour un départ anticipé "carrière longue". Un casse-tête juridique dénoncé par l’Association Tuc-les oubliés et qui pourrait bien finir devant le Conseil d’État. Explications.
Un grand nombre d’actifs ont effectué des travaux d’utilité collective dans leur jeunesse. Ces derniers ont ainsi commencé à travailler avant leurs 20 ans, ce qui leur permet de prétendre à une carrière longue et d’envisager un départ anticipé.
Un nouveau texte réglementaire prévoit toutefois qu’il est possible de valider un trimestre de retraites pour des TUC de 50 jours. Or, cette période, bien qu’ayant été cotisée par l’État, n’est pas prise en compte.
Pourquoi ?
Les trimestres pris en compte pour le calcul de la retraite anticipée sont ceux dits "cotisés" alors que les trimestres liés aux TUC sont dits "assimilés !
Ceux qui ont accompli des TUC ou des stages avant leur vingtième anniversaire devraient pouvoir prétendre à une carrière longue, et par conséquent, partir à la retraite plus tôt. Cependant, le texte, entré en vigueur le 1ᵉʳ septembre dernier, précise que « les trimestres obtenus dans le cadre de ces travaux sont considérés comme "assimilés" ». Ceux-ci n’entrent donc pas dans le calcul des périodes cotisées.
Les actifs concernés ne peuvent pas de ce fait profiter du dispositif « carrière longue » sauf s’ils ont cotisé suffisamment de trimestres (au nombre de 4 ou 5) avant d’avoir atteint l’âge de 20 ans, et ce, même, s’ils ont réalisé des travaux d’utilité collective et/ou des stages dans leur jeunesse.
Pour l’Association Tuc-les oubliés, il s’agit d’une mesure incomplète, laquelle ne répond pas correctement aux attentes des intéressés. Ses membres réclament ainsi l’intégration des périodes travaillées dans le cadre des TUC dans le calcul des trimestres de retraite.
Une demande officielle a d’ailleurs été adressée au gouvernement afin d’aboutir à une refonte de ce texte. « Les trimestres obtenus au titre des travaux d’utilité collective devraient être considérés comme des périodes cotisées », selon cette association.
Ils ont également mis en avant les difficultés rencontrées par les travailleurs concernés pour valider les trimestres relatifs aux TUC. En effet, le site dédié aux démarches en ligne n’est pas encore pleinement fonctionnel, ce qui fait que les nouvelles dispositions ne sont pas prises en compte par l’outil informatique.
Cependant, la CNAV (Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse) a tenu à les rassurer que les dossiers urgents seront traités en priorité dès lors que tous les justificatifs exigés sont fournis.
Rappelons qu'il ne faut pas attendre le tout dernier moment pour procéder à l’enregistrement des périodes relatives aux TUC et stages afin d’éviter tout désagrément.
En cas de refus de l’exécutif à remanier ce texte réglementaire ou d’absence de réponse, l’association compte saisir le Conseil d’État. Elle souligne à cet effet que « le gouvernement devrait achever son œuvre pour permettre aux personnes concernées de partir plus tôt à la retraite ».
Pour rappel, les TUC étaient à l’origine réservés aux jeunes de moins de 20 ans.
Les actifs qui ont commencé à travailler jeune (avant 21 ans) peuvent bénéficier d'une retraite anticipée pour carrière longue s’ils remplissent les conditions de durée minimale d'assurance et de périodes cotisées.
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Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre dans son discours de politique générale du 30 janvier dernier figure la suppression de l’allocation spécifique de solidarité (ASS). Gabriel Attal a ainsi indiqué devant les députés le transfert de cette allocation vers le RSA. Pour les quelque 320 000 chômeurs en fin de droit qui la perçoivent, cette décision risque d’impacter leur future retraite. Les conditions sont également durcies pour l’obtention du RSA.
Le locataire de Matignon s’est exprimé concernant sa vision pour l’avenir économique et social de la France, centrée sur le plein emploi. Dans cet objectif, il s’attaque aux « trappes à inactivité », dont la fameuse allocation spécifique de solidarité (ASS), actuellement accordée à près de 350 000 chômeurs ayant épuisé leurs droits, notamment les plus de 50 ans, qui représentent 57 % des bénéficiaires.
Deux conditions doivent être remplies pour y être éligibles :
Le montant journalier de l’ASS s’élève à 18,17 euros, soit environ, 552 euros par mois. Elle est versée pendant 6 mois, avec possibilité de renouvellement sous conditions, et une période de 50 jours d’indemnisation donne droit à un trimestre de retraite, sans dépasser quatre trimestres par an. C’est justement cet aspect que critique le gouvernement.
Ainsi, selon le Premier ministre, « à l’avenir, toute période non travaillée ne permettra plus de valider des trimestres ».
En conséquence, une fois l’ASS supprimée, les allocataires percevront le RSA (Revenu de solidarité active), actuellement fixé à 607,75 € par mois, et qui augmentera à 635,75 € pour une personne seule au 1ᵉʳ avril.
Son montant est donc plus élevé que celui de l’ASS, mais il n’ouvre aucun droit ni pour la retraite de base ni pour le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco.
Pour les allocataires, cela implique un risque élevé de ne pas acquérir un nombre suffisant de trimestres pour prétendre au taux plein. Les chômeurs, surtout ceux de longue durée, seraient ainsi nombreux à subir une décote sur leur future pension, faute de satisfaire au critère de durée d’assurance.
D’ailleurs, concernant le RSA, le Premier ministre a annoncé à partir de janvier 2025 « la généralisation du dispositif qui conditionne l’obtention de cette prestation sociale à 15 heures d’activité obligatoire par semaine ». Selon Gabriel Attal, « cette mesure vise à renforcer l’insertion ».
En matière d’assurance chômage, le gouvernement veut aller plus loin dans la réforme. Alors que les partenaires sociaux discutent des futures modalités, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de faire des économies, avec un objectif de 440 millions d’euros d'ici à 2027, et d’inciter à la reprise du travail.
Parmi les pistes évoquées, figure le relèvement des bornes d’âge pour l’accès à une indemnisation plus longue. Bruno Le Maire avait notamment suggéré d’aligner la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans sur celle des autres tranches d’âge, à 18 mois, soit 9 mois de moins qu’à l’heure actuelle. Cette proposition vise à compenser la durée plus importante d’indemnisation des seniors (806 jours en moyenne) par rapport à l’ensemble des demandeurs d’emploi (370 jours).
Le message de Matignon est clair : les partenaires sociaux ne disposent que d’une marge de manœuvre réduite. Ils devront, d’ici fin mars, trouver un accord sur les nouvelles règles d’indemnisation chômage en tenant compte des exigences de l’Exécutif.
Avec le report de l’âge légal de la retraite décidé dans le cadre de la réforme, le nombre de bénéficiaires potentiels du RSA risque d’augmenter sensiblement, sans compter que les allocataires actuels pourraient percevoir le RSA pendant une période plus longue. Le défi s’annonce de taille pour les départements qui gèrent le versement de cette prestation.
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Le Baromètre 2023 de l’Autorité des marchés financiers (AMF) révèle une tendance prometteuse : l’épargne retraite progresse avec 56 % des Français actifs déclarant mettre de l’argent de côté pour leurs vieux jours. Cette augmentation notable de 9 points de pourcentage par rapport à 2021 reflète une prise de conscience croissante de l’importance d’une bonne préparation pour garder un niveau de vie confortable après avoir mis un terme à sa carrière.
Parmi ces particuliers qui se constituent une épargne en vue de leur retraite, 22 % sont assidus, puisque 90 % d’entre eux affirment effectuer des versements mensuels sur les différents supports.
La solution la plus prisée est le plan d’épargne retraite (PER).
En effet, le PER offre une fiscalité attractive :
Afin d’optimiser le rendement et minimiser le risque, il peut s’avérer judicieux d’investir dans des actifs tels que les fonds en euros et les unités de compte, et de choisir le mode de gestion adapté à son profil en toute autonomie ou avec l’accompagnement d’un expert.
Point important, en règle générale, le titulaire d’un PER ne peut pas toucher aux fonds placés avant son départ à la retraite. Toutefois, la loi prévoit des circonstances exceptionnelles permettant le déblocage anticipé de l’épargne (l’acquisition de la résidence principale, les accidents de la vie, une cessation d’activité consécutive à une liquidation judiciaire ou un surendettement).
L’étude conclut par ailleurs qu’une bonne planification financière est la clé pour une retraite sereine. En effet, 55 % des actuels retraités ayant participé à l’enquête se déclarent « plutôt satisfaits » de l’épargne qu’ils ont réussi à se constituer au cours de leur vie active. Si ce chiffre est encourageant, il signifie aussi que 45 % des seniors ont besoin de revenus additionnels.
Pour accroître le montant de leur future pension de base, les actifs peuvent décider de continuer à travailler, même en ayant atteint l’âge minimum de départ et ayant validé le nombre de trimestres requis. Chaque trimestre supplémentaire d’activité leur permet de bénéficier d’une surcote. S’ils choisissent de liquider leur retraite, il est possible de cumuler la pension avec les revenus tirés de la nouvelle activité, avec des restrictions dans certains cas.
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La loi dite « Industrie verte » a été promulguée le 23 octobre et publiée au Journal officiel le 24 octobre 2023. Le texte a pour principal objectif l’accélération du fléchage des financements privés vers l’essor de l’Industrie verte et la transition écologique. Parmi les mesures inscrites dans la loi figure l’obligation pour les assureurs d’investir une part minimale des fonds sur des actifs non cotés pour leurs contrats en gestion pilotée.
La loi « Industrie verte » vise à inciter les Français à privilégier les placements sur des actifs non cotés axés sur l’écologie. Cela concerne essentiellement les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne-retraite (PER). Ces initiatives environnementales couvrent des domaines tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable ou les innovations technologiques vertes.
Le but est d’encourager la décarbonation des PME et ETI et de diversifier les portefeuilles des épargnants.
Deux évolutions réglementaires accompagnent cette politique :
Cette règle entraîne des changements majeurs en termes de diversification et de risques. En effet, malgré un rendement potentiellement attractif, le private equity présente trois inconvénients qui le rendent inapproprié pour certains profils d’investisseurs :
Cet aspect suscite de nombreuses critiques de la part des associations de défense des épargnants comme la Faider. Ces dernières militent ainsi auprès du ministre de l’Économie pour un allègement des conditions en attendant la publication du décret d’application précisant les modalités, et l’entrée en vigueur de la loi Industrie verte, prévue pour l’automne 2024.
De leur côté, les assureurs réfléchissent à des stratégies pour intégrer des actifs verts dans leurs produits, voire à concevoir notamment des contrats d’assurance-vie centrés sur l’écologie. Les gestionnaires de fonds travaillent à la manière d’incorporer la dimension écologique dans leurs décisions d’investissement. Éventuellement, ils pourraient développer des fonds spécifiquement alloués aux placements responsables et durables, ou rediriger les fonds existants.
Pour tous les acteurs du secteur, se préparer à se conformer aux nouvelles exigences permet de tirer profit des opportunités générées par le changement, et en parallèle, de contribuer à la transition écologique.
Bien que la loi Industrie verte n’impacte pas directement les PER individuels, leurs détenteurs peuvent s’en servir pour investir en private equity et bénéficier de rendements avantageux.
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Alléger les contraintes administratives pour les retraités est l’objectif du gouvernement à travers les multiples mesures et services lancés cette année. Cumul emploi retraite, accès à la retraite progressive, certificat de vie pour les retraités expatriés, consultation du compte retraite, informations sur les contrats d’épargne retraite… voici les nouveautés pour les retraités actuels ou futurs.
Les retraités qui reprennent une activité rémunérée peuvent associer les revenus qu’ils en tirent avec tout ou partie de leur pension. Ce dispositif appelé « cumul emploi-retraite » permet d’acquérir de nouveaux droits. Une pension additionnelle est accordée lors de la deuxième liquidation. D'ici à la fin de l’année, la demande de liquidation de cette nouvelle pension pourra se faire en ligne.
Deux ans avant d’atteindre l’âge légal de départ à la retraite, il est possible de passer au temps partiel (entre 40 % et 80 % de la durée applicable au sein de l’entreprise) et de toucher une partie de ses pensions.
Depuis fin 2023, le simulateur « Mon estimation retraite » disponible sur le portail info-retraite.fr permet d’estimer son revenu potentiel sur la base notamment de son salaire actuel et du taux d’activité envisagé. Comme la retraite classique, la retraite progressive pourra être demandée en ligne à compter de fin 2024.
Le versement de la pension à un retraité français expatrié est conditionné à la fourniture d’un certificat de vie. L’obligation de validation par une autorité compétente (ambassade, consulat, commissariat de police…) et son envoi représentent cependant des contraintes de taille pour les concernés. Désormais, le document peut être téléchargé, rempli, visé et transmis à sa caisse de retraite par la voie électronique. À compter de cette année, cette démarche pourra même se faire sur l’appli mobile Mon compte retraite.
Et à partir du deuxième semestre 2024, la biométrie va encore simplifier le processus. La prise de photo via un outil dédié sur smartphone et le contrôle d’une pièce d’identité récente par son QR code permettront l’obtention d’un certificat d’existence, qui sera ensuite automatiquement envoyé à tous les régimes de retraite de l’affilié.
Dans les pays ayant signé un accord d’état civil avec la France, les informations sur les décès sont directement partagées avec les autorités françaises, ce qui supprime la nécessité du certificat d’existence.
Six pays sont déjà concernés :
Trois autres devraient s’ajouter à la liste :
De nombreux Français détiennent des contrats d’épargne retraite dont ils n’ont pas toujours connaissance. Leur compte retraite leur fournit toutefois tous les détails nécessaires, notamment les coordonnées de l’organisme financier auprès duquel il est ouvert.
En outre, dès le premier trimestre 2024, les banques sont tenues de communiquer le solde disponible sur chacun de ces contrats. Ces données seront également accessibles via l’application mobile.
La naissance, l’adoption et l’éducation des enfants donnent droit à des trimestres « gratuits » (non cotisés). Au-delà de trois enfants, une majoration de 10 % de la pension est accordée aux parents. Les informations relatives aux enfants doivent être déclarées sur le compte retraite, accompagnées des pièces justificatives requises (livret de famille, acte de naissance…).
À partir d’avril 2024, elles seront directement prises en considération lors d’une demande de retraite ou de pension de réversion. Pour qu’ils soient intégrés dans les fonctionnalités de simulation, il faudra patienter jusqu’à juillet 2024.
Pour le million de nouveaux retraités qui quittent la France chaque année pour s’installer ailleurs, le service Ma retraite à l’étranger disponible sur le compte retraite permet d’effectuer sa démarche annuelle (réception et renvoi de documents) en une seule fois pour continuer à toucher sa pension.
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Pour conserver un niveau de vie confortable durant sa retraite, les clés sont de maximiser sa pension et de se constituer une épargne pendant sa vie active. Et si les revenus restent modestes, la reprise d’une activité professionnelle après avoir liquidé ses droits demeure possible.
Un Français peut partir en retraite avec une pension à taux plein (sans décote) s’il a 64 ans (générations 1968 et ultérieures) et validé le nombre requis de trimestres de cotisation. À défaut, en attendant les 67 ans pour faire valoir ses droits, il touche automatiquement une pension complète. Des règles spécifiques s’appliquent cependant pour les affiliés des régimes spéciaux ou ayant un profil particulier (carrière longue, métier pénible, handicap…).
Pour améliorer sa pension, un salarié du privé qui remplit les conditions précitées peut continuer à travailler. Sa pension de base est alors majorée de 1,25 % par trimestre d’activité supplémentaire. Pour ceux qui font face à des trimestres manquants sur la durée minimale imposée par la loi, cette stratégie compense la baisse due à la décote.
Quant à ceux qui ont liquidé leur retraite, le dispositif du « cumul emploi-retraite » permet la reprise d’une activité rémunérée tout en percevant sa pension, mais il est important de distinguer :
Bonne nouvelle, depuis la réforme de 2023, les cotisations versées au titre de la nouvelle activité permettent d’acquérir de nouveaux droits à la retraite, avec une pension sans décote, mais à condition de respecter le plafond de 2 199,60 euros par mois. Si le retraité reprend le poste qu’il occupait au moment de liquider ses droits, il doit attendre 6 mois.
Ce plafond mensuel est fixé à 1 833 euros pour les indépendants (artisans, commerçants, industriels et professions libérales), et à 3 666 euros pour ceux qui exercent en Zone de revitalisation rurale (ZRR) ou en Zone urbaine prioritaire (ZUP).
En revanche, les fonctionnaires perdent leur pension s’ils reprennent un poste dans la fonction publique. Un nouveau calcul est ainsi effectué ultérieurement, en intégrant les droits obtenus.
Les seniors qui reprennent une activité après le départ à la retraite ne sont pas obligés de rester dans le domaine dans lequel ils ont fait carrière. Au contraire, ils ont le loisir de vivre d’une passion, ou de mettre leur expérience au service des autres :
De plus, ces activités permettent d’échapper au plafonnement de revenus, indépendamment du statut antérieur du retraité.
Faire fructifier son argent durant la vie active permet de toucher des revenus complémentaires, « bienvenus » au moment de la retraite. Il existe différents supports accessibles à tous et souvent assortis d’une fiscalité attractive.
Cette solution permet de toucher un capital ou une rente, ou une combinaison des deux au moment de la retraite. Les sommes placés sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans certaines limites. Quant à l’assurance-vie, au-delà de 8 ans de détention, les gains (intérêts et plus-values) sont exonérés d’impôt sur le revenu (IR), sauf en cas de retrait.
Cette option permet de percevoir une rente uniquement soumise aux charges sociales obligatoires à partir 5 ans de détention. Néanmoins, les gains ne sont pas assujettis à l’IR.
L’assuré qui a validé 150 trimestres ou plus peut passer au temps partiel au plus tôt 2 ans avant l’âge légal. En parallèle, il touche une partie de ses pensions. Ce dispositif appelé « retraite progressive » permet une transition en douceur jusqu’à l’âge du taux plein, voir au-delà afin d’obtenir une surcote. De plus, le calcul de la pension définitive intègre les nouveaux droits acquis.
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Depuis 2005, avec la création du régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP), environ 4,5 millions d’adhérents en bénéficient. Pour 2024, une augmentation de 6,8 % de ce supplément de retraite a été votée par le conseil d’administration du RAFP le 8 février dernier.
Le RAFP est un régime obligatoire qui s’applique à un large éventail de salariés de l’État. Il couvre les fonctionnaires titulaires et stagiaires, qu’ils soient civils ou militaires, et s’étend aux agents territoriaux et hospitaliers, ainsi qu’aux magistrats. Son rôle est de gérer et verser une retraite additionnelle à ces agents cotisants, dont le nombre est aujourd’hui estimé à 4,5 millions.
Cette année, il va mettre en œuvre une revalorisation de 6,8 % de ce montant. Dans son communiqué, il explique que « cette hausse dépasse de 2 points le niveau de l’inflation, et est supérieure à celle de tous les autres régimes de retraite obligatoire pour l’année en cours ».
En effet, au 1ᵉʳ janvier dernier, les affiliés du régime général, de la CNRACL (la Caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers) et de la fonction publique d’État ont vu leur pension croître de 5,3 %.
Ce n’est pas la première fois que le RAFP propose à ses adhérents une augmentation plus élevée que tous les régimes de retraite obligatoires. En 2023, ces derniers avaient bénéficié d’une révision de +5,7 % de leur retraite complémentaire.
L’ensemble des prestations (rente et capital) versées à compter du 1ᵉʳ janvier 2024 sont éligibles à la revalorisation. Un paiement rétroactif sera effectué en mars et avril pour couvrir les droits correspondant aux premiers mois de l’année.
Il reste que cette retraite additionnelle ne représente qu’une part minime (de l’ordre de 2 %) de la pension des fonctionnaires. En 2022, la redevance annuelle moyenne versée s’élevait à 380 euros.
Pour les anciens salariés du secteur privé, la pension complémentaire du régime a été revalorisée de 4,9 % au 1ᵉʳ novembre 2023, suite à la réforme. La nouvelle valeur d’acquisition du point est ainsi passée à 1,4159 €. De plus, le malus de 10 % de la pension complémentaire Agirc-Arrco pour les anciens retraités a été supprimé. Pour rappel, il visait à inciter les salariés du privé en âge de partir avec le taux plein à rester en poste. En restant en activité plus longtemps, ils pouvaient obtenir un bonus de 10 %, 20 % ou 30 % en fonction de la durée de travail additionnelle.
Par le
L’adaptation du dispositif des carrières longues dans le cadre de la réforme a permis le départ anticipé de 30 % des 145 000 nouveaux retraités en 2023. Cette proportion a augmenté de 10 points de pourcentage en à peine un an. En effet, selon la Caisse nationale d’Assurance vieillesse, seulement 20 % des travailleurs ayant liquidé leurs droits en 2022 n’avaient pas atteint l’âge légal.
La mesure phare de la réforme des retraites porte sur le recul de l’âge légal de départ à 64 ans, à raison d’un trimestre par année de naissance. Ce relèvement progressif entraîne un allongement de la durée de cotisation requise pour accéder au taux plein.
Mais le texte a apporté d’autres changements compensatoires pour certains publics. C’est notamment le cas de ceux qui sont entrés dans la vie active très tôt, et qui auraient été fortement pénalisés par ce recul. La réforme a ainsi révisé les règles applicables aux départs anticipés pour carrière longue.
Pour rappel, avant l’entrée en vigueur de cette nouvelle législation, les assurés ayant validé au minimum 12 mois de travail complets avant leur vingt-et-unième anniversaire étaient autorisés à avancer la date de leur départ de deux ans avant l’âge légal. Pour ceux qui ont démarré avant 16 ans, la liquidation des droits peut se faire quatre ans avant l’échéance normale.
Différents paliers vont s’appliquer en fonction de l’âge réel de début de carrière, comme le résume le tableau suivant :
Âge de début de carrière |
Âge de départ à la retraite anticipée |
Gain par rapport à l’âge légal (après réforme) |
entre 20 et 21 ans |
63 ans |
1 an |
avant 20 ans |
62 ans, avec un passage progressif de 60 à 62 ans |
2 ans |
avant 18 ans |
60 ans |
4 ans |
avant 16 ans |
58 ans |
6 ans |
Dans la pratique, le départ anticipé à 63 ans ne sera intéressant que pour les générations nées en 1964 et après. En effet, pour ceux nés plus tôt, l’âge légal est dans tous les cas inférieur à 63 ans.
Progression de 10 points du pourcentage de départs anticipés sur un an
Grâce à la réforme, la Caisse nationale d’Assurance vieillesse constate qu’« entre fin 2022 et fin 2023, la proportion d’adhérents partis à la retraite est passée de 20 % à 30 % ». La Cnav souligne que « le pourcentage le plus élevé atteint jusqu’ici était de 25 % et concernait les affiliés nés entre 1955 et 1957 ».
Pour les prochaines années, la Caisse anticipe une forte progression de la part des dossiers carrières longues. D’après Renaud Villard, son directeur, « les chiffres de ce premier bilan sont en ligne avec les projections du gouvernement, qui estimait que les nouvelles dispositions toucheraient environ 40 % de la population active, en incluant les personnes en invalidité ou déclarées inaptes ».
Bien que la mise en œuvre des mesures suive encore son cours, Renaud Villard se félicite des avancées déjà réalisées par la Cnav. Il met notamment en avant une légère diminution des délais de liquidation de la retraite, à 70 jours, dans un « contexte compliqué ».
La Cnav déclare également avoir traité « quelques centaines de dossiers » de potentiels bénéficiaires des nouvelles règles de « cumul emploi-retraite ». La reprise d’une activité rémunérée et le versement des cotisations sociales correspondantes permettent en effet de valider des droits supplémentaires et d’obtenir la réévaluation de sa pension.
Le dispositif séduit un nombre croissant de retraités désireux d’améliorer leur pouvoir d’achat, de valoriser leur expertise et/ou d’éviter l’isolement. Un plafond de revenus (pension + salaire ou chiffre d’affaires d’un entrepreneur indépendant) peut néanmoins s’appliquer, selon que la personne en cumul emploi-retraite a rempli ou non les critères du taux plein lors de son départ.
Par le
En France, les femmes retraitées perçoivent en moyenne une pension inférieure de 40% à celle des hommes. Cet écart est le résultat de plusieurs facteurs, dont les différences de carrières, de salaires et d'espérance de vie. Ces inégalités hommes femmes restent un sujet sensible dans le domaine de la retraite et perdurent malgré les mesures de la réforme. Explications.
Les femmes gagnent déjà en moyenne 16 % de moins que les hommes, ce qui se répercute naturellement sur le montant de leur pension. Selon la dernière étude de la DREES publiée en juin 2023, les pensions moyennes de retraite des femmes (hors pensions de réversion) étaient inférieures de 40 % à celles des hommes.
Plus concrètement, la pension moyenne des femmes s'élève à 1 401 € contre 1 955 € pour les hommes.
Cet écart tend cependant à se resserrer avec des générations qui bénéficient d'une meilleure égalité salariale. Le rapport du COR - Conseil d'Orientation des Retraites - estime d'ailleurs que l'écart devrait se situer autour de 23 % en 2024 puis 6 % en 2060.
Les femmes vivent en moyenne 5 ans de plus que les hommes (source INSEE) et passent 4 ans de plus à la retraite que les hommes. (Source DREES). Cela signifie qu'elles ont besoin d'une retraite plus longue et donc de plus d'argent.
Sans oublier que 14,4% des femmes retraitées vivent sous le seuil de pauvreté contre 9,2% des hommes retraités.
Les femmes sont plus souvent victimes de carrières hachées, ce qui affecte alors négativement leur niveau de retraite. Elles cumulent moins de trimestres cotisés et partent encore plus tard que les hommes à la retraite. Selon la DREES, elles liquideraient leurs droits à la retraite environ 10 mois après les hommes.
Les causes de carrières hachées :
Toutes ces raisons constituent un frein majeur à l'égalité hommes femmes dans le domaine de la retraite Enfin, il faut savoir que certains régimes de retraite, comme ceux des fonctionnaires, favorisent encore les hommes.
Préparer sa retraite est donc incontournable ! Et puisque le système en place n'est pas suffisant, tournez-vous vers l'épargne retraite avec des produits comme le PER ou l'assurance-vie.
Par le
Des changements arrivent dans le domaine de l’assurance retraite. L’objectif est de simplifier les démarches administratives. Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), a présenté les nouveautés pour 2024, dont certaines s’inscrivent dans la continuité des évolutions entrées en vigueur l’année dernière.
Les pensions de retraite de base ont été augmentées de 5,3 % à partir du 1ᵉʳ janvier 2024, pour s’adapter à l’inflation.
Cela concerne aussi :
Cette revalorisation s’applique aux affiliés du régime général (Cnav), aux indépendants (SSI), aux agriculteurs (MSA), aux fonctionnaires d’État, magistrats, militaires (SRE), aux fonctionnaires territoriaux (CNRACL), ainsi qu’aux salariés de la SNCF, la RATP et les industries électriques et gazières.
Par exemple, pour une pension de base brute mensuelle de 1 200 € en 2023, cette hausse se traduit par une augmentation de près de 64 € en 2024, portant le montant total à 1 263,6 €.
En parallèle, après un relèvement à 14 159 € de la valeur du point Agirc-Arrco au 1ᵉʳ novembre 2023 (+4,9 %), la valeur d’acquisition du point a augmenté de 4,61 % au 1ᵉʳ janvier 2024, atteignant 196 321 €. Cela signifie que chaque point gagné pendant la carrière d’un travailleur vaut désormais plus lors du calcul de sa retraite. De plus, un nouveau calendrier de paiement des prestations Agirc-Arrco a été mis en place, avec un étalement des versements sur une période plus longue, entre autres changements des modalités pratiques pour les adhérents.
Face à un déséquilibre marqué entre une demande croissante et une offre encore limitée, la Cnav déploie des efforts considérables pour renforcer l’accompagnement des assurés en s’engageant à réaliser 1 million de rendez-vous par an. En 2023, ses équipes ont réussi à honorer 600 000 entrevues, dont environ 60 % en présentiel, dépassant ainsi l’objectif initial fixé à 450 000.
Toujours dans le but de fluidifier le processus de départ à la retraite, la Cnav va étoffer son offre de services d’accompagnement professionnel pour les assurés actifs. L’objectif est de fiabiliser les données de carrière en amont de la liquidation des droits à la retraite, ce qui permettra de raccourcir les délais de traitement des demandes.
Avant fin 2024, les concernés pourront vérifier les informations déjà disponibles pour chaque étape clé de leur parcours professionnel, et remplir directement les cases manquantes. L’Assurance retraite va également mener des campagnes d’information auprès de certains profils d’assurés pour qui l’anticipation de la reconstitution de carrière anticipée est particulièrement délicate, en raison d’expatriations, de perception de minima sociaux ou de périodes de chômage.
En outre, dans le but de remédier au non-recours aux droits à la retraite, la Cnav a entrepris d’identifier les assurés non informés de leurs droits ou n’ayant pas accompli les démarches nécessaires. La Cnav s’engage à leur fournir une assistance personnalisée.
Le dispositif « RADAR » (Repérer et Accompagner les Assurés dans leurs Démarches Retraite) est actuellement expérimenté dans certaines caisses, avant une généralisation à l’échelle nationale. De même, les efforts de simplification du formulaire et d’amélioration du service en ligne se poursuivent pour diminuer le non-recours aux pensions de réversion.
Afin de promouvoir le bien-vieillir et de préserver l’autonomie des seniors, l’Assurance retraite continue sa politique en collaboration avec la MSA, la CNRACL et l’Agirc-Arrco. Dans cette perspective, une nouvelle mouture du portail national d’information Pourbienvieillir.fr sera déployée dans le courant de l’année. Ce dernier proposera notamment un service de géolocalisation et d’inscription aux activités de prévention et de soutien du lien social (ateliers, conférences, etc.) dédiées aux retraités et aux personnes âgées.
Enfin, la diffusion d’un programme de 40 vidéos intitulé « Les Zastuces pour Bien vieillir », couvrant 20 thématiques de prévention, est attendue.
La reconnaissance biométrique fera son entrée, à partir de juin 2024, dans le quotidien des 1,4 million de retraités français qui vivent à l’étranger. L’Assurance retraite ainsi que ses partenaires au sein du GIP Union retraite déploieront progressivement cette technologie afin de simplifier les démarches administratives liées à la justification de leur existence auprès des divers régimes de retraite français.
La Cnav souligne également le rôle que la biométrie est amenée à jouer dans la prévention de l’usurpation d’identité et la lutte contre la fraude.
Ce volet est d’ailleurs crucial. En vue d’accroître la fiabilité des paiements des retraites, les caisses régionales de l’Assurance retraite ont obtenu l’accès au Fichier des comptes bancaires français (Ficoba) depuis la mi-mars 2024. Cette mesure permet aux organismes concernés de vérifier en temps réel les coordonnées bancaires des retraités, contribuant ainsi à réduire les erreurs de paiement et à fluidifier les transactions.
La digitalisation croissante implique bien entendu le renforcement de la cybersécurité. En conséquence, l’Assurance retraite met en place des dispositifs supplémentaires de supervision et d’alerte. En parallèle, elle crée une équipe opérationnelle dédiée à la surveillance, au déclenchement et à la gestion des alertes de sécurité.
Pour rappel, en raison de la réforme des retraites de 2023, l’âge légal minimum de départ à la retraite a été repoussé. Pour la génération 1962, il faudra avoir 62 ans et 6 mois révolus pour pouvoir liquider ses droits en 2024, ce qui représente une augmentation de 6 mois par rapport à l’âge légal précédemment applicable.
Par ailleurs, la condition d’obtention d’une retraite à taux plein pour la génération 1962 a également été modifiée, exigeant désormais 169 trimestres de cotisation contre 168 avant la réforme. Ce changement majeur requiert des initiatives de soutien pour les travailleurs âgés, tels que la formation professionnelle, l’aménagement du temps de travail et l’accès aux soins de santé, afin de leur permettre de continuer à travailler dans les meilleures conditions.
Par le
Loin de l’image parfois véhiculée, les jeunes se préoccupent de leur avenir et de la nécessité de disposer de revenus suffisants pour leurs vieux jours. Conscients de l’importance d’une préparation précoce, 37 % des jeunes de la génération Z (18-24 ans) épargnent déjà pour leur retraite. C’est ce que révèle le troisième Baromètre Assurances de BPCE l’Observatoire dévoilé à la mi-avril par RTL.
Les jeunes font preuve d’une maturité financière croissante. Dès leur entrée sur le marché du travail, ils sont de plus en plus nombreux à mettre de l’argent de côté.
D’après les statistiques, c'est plus d'un jeune sur trois chez les 18-24 ans qui épargne désormais pour sa (lointaine) retraite, soit une hausse de 7 points de pourcentage par rapport à l’année dernière. Ce chiffre s’élève même à 46 % chez les 25-34 ans.
Pour eux, cette préparation précoce est la clé pour se constituer un capital conséquent une fois sortis de la vie active et rester autonomes. Ceux qui se lancent le plus tôt en effectuant des versements réguliers peuvent réunir jusqu’à 100 000, voire 150 000 euros. En fonction du support choisi, ils peuvent en disposer immédiatement ou sous forme de rente mensuelle, ou encore une combinaison des deux.
En outre, les réformes successives, qui grignotent progressivement les droits des nouveaux retraités, pèsent dans la décision des jeunes épargnants. La crainte de ne pas pouvoir maintenir un niveau de vie décent durant leur vieillesse pousse ces actifs à investir intelligemment dès maintenant.
Attention cependant, le très populaire plan épargne retraite (PER) ne convient pas forcément à ce type de profil. En effet, il implique un blocage des fonds jusqu’au départ à la retraite. Cela signifie que son détenteur ne peut pas disposer de ses économies pour réaliser un projet immobilier ou faire face à des dépenses imprévues. Ce placement est donc plutôt adapté aux personnes de 40 ans ou plus qui ont déjà rempli leur livret A et sont propriétaires de leur logement.
En alternative au PER, les jeunes Français s'orientent vers assurance vie. Sa souplesse est un atout majeur, puisque l’épargnant alimente librement son contrat à son rythme, en fonction de ses possibilités financières. Différents modes de gestion sont proposés, selon les objectifs et l’appétence au risque du souscripteur. En plus de la diversité, il est possible de récupérer (rachat) une partie ou la totalité du capital à tout moment.
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Par le
Tout comme les revenus d’activité, la pension de retraite est soumise à l’impôt sur le revenu (IR) et aux cotisations et contributions sociales obligatoires (CSG, CRDS, Casa, cotisation maladie), indépendamment de la caisse de retraite. Cette règle concerne aussi bien les pensions de base et complémentaire, que les pensions de réversion. Des exonérations existent cependant. Le point sur la fiscalité de vos pensions de retraite.
L’impôt dû sur toutes les pensions de retraite est ponctionné à la source par l’administration fiscale. Les bénéficiaires perçoivent donc directement des montants nets, qui sont automatiquement reportés dans leur déclaration de revenus. Pour 2024, le calcul se fait sur la base des sommes perçues en 2023, incluant les pensions de retraite.
Il est important de noter que les indemnités de fin de carrière sont intégrées dans l’assiette d’imposition. Sont en revanche exonérées de l’IR certaines prestations sociales, telles que l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), l’Allocation supplémentaire d’invalidité (ASI), les pensions de retraite du combattant et des anciens combattants, ainsi que les pensions militaires d’invalidité.
Tout comme les salaires, les pensions de retraite font systématiquement l’objet d’un abattement forfaitaire de 10 % avant imposition. Les personnes ayant plus de 65 ans ou invalides ont droit à un abattement additionnel, sous réserve de satisfaire à un critère de revenu net global.
Le taux d’imposition est défini par un barème progressif comprenant 5 tranches, elles-mêmes variant selon le quotient familial :
Tranches de revenus |
Taux d'imposition |
Jusqu'à 11.294 € | 0 % |
De 11.295 à 28.797 € | 11 % |
De 28.798 à 82.341 € | 30 % |
De 82.342 à 177.106 € | 41 % |
Au-delà de 177.106 € | 45 % |
Le principe est le suivant : au-delà de la première tranche d’imposition, seule la fraction des revenus qui excède le plafond sera taxée au taux de la deuxième tranche. Ce mécanisme se répète pour les tranches suivantes.
En premier lieu, la CSG (Contribution sociale généralisée) est ponctionnée sur les pensions de retraite. Son taux diffère selon le revenu fiscal de référence (RFR) et la composition du foyer fiscal (quotient familial). Il en existe 4 :
Revenu Fiscal de Référence |
Taux 0 |
Taux réduit |
Taux médian |
Taux normal |
1,5 part fiscale |
< 15 495 € |
15 496 € < RFR < 20 257 € |
20 258 € < RFR < 31 435 € |
> 31 435 € |
2,5 parts fiscales |
< 22 025 € |
22 026 € < RFR < 28 795 € |
28 796 € < RFR < 44 682 € |
> 44 682 € |
½ part fiscale additionnelle |
Seuil + 3 265 € |
Seuil + 4 269 € |
Seuil + 6 623 € |
Seuil + 6 623 € |
Les pensions de retraite sont assujetties à la CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) au taux unique de 0,5 % pour toutes les personnes redevables de la CSG au taux réduit, médian ou normal. Seuls échappent à la CRDS les contribuables exonérés de CSG.
Dans le cas de la Casa (Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie), l’exemption est réservée aux retraités exonérés de CSG ou soumis au taux réduit. Tous ceux qui paient la CSG au taux médian ou normal doivent s’acquitter de la Casa au taux de 0,3 % sur leur pension.
Enfin, sauf exception, les pensions de retraite complémentaire du régime Agirc-Arrco (anciens salariés du secteur privé) sont ponctionnées de la cotisation maladie, au taux de 1 %.
Pour alléger sa fiscalité, le Plan Épargne Retraite présente plusieurs atouts. D’une part, les cotisations sont déductibles des revenus imposables. D’autre part, les gains sont exonérés d’IR pendant la phase d’épargne, ce qui permet de maximiser le capital. Enfin, qu’il soit perçu en capital ou sous forme de rente viagère, les règles sont avantageuses.
Par le
C'est acté depuis ce 22 avril 2024 : la SNCF accorde à tous ses agents un départ anticipé à la retraite, tout en continuant d'être payés. Une décision qui atténue les effets de la réforme et éloigne ainsi les menaces de grève pour les ponts de mai !
Les quatre syndicats de la SNCF ont validé avec la direction, ce lundi 22 avril, un accord sur la fin de carrière des cheminots. Le groupe ferroviaire public s'engage ainsi dans un dispositif de retraite anticipée plus souple et avantageux, surtout pour les postes à pénibilité.
Concrètement, la SNCF offre à tous ses agents la possibilité de partir plus tôt à la retraite, tout en étant rémunérés.
« Ce nouveau droit apporte un progrès pour tous. Il va renouveler en profondeur les dernières années de carrière des cheminots. Et améliorer la prise en compte de la pénibilité tout en ouvrant de nouvelles perspectives d'évolutions professionnelles », a précisé le président du groupe SNCF.
Ce sont les contrôleurs qui bénéficient des meilleures conditions, compte tenu de la pénibilité de leur travail, avec une cessation d'activité progressive sur 36 mois :
Les aiguilleurs, conducteurs et autres agents des voies ferrées pourront partir jusqu'à un avant la retraite et pour tous les autres, jusqu'à 9 mois.
Ce nouvel accord ne remet pas en cause la réforme des retraites avec la suppression de certains régimes spéciaux comme celui des agents SNCF. Pour les nouveaux embauchés, il faudra cotiser 43 ans avec un âge légal de départ à la retraite de 64 ans. C'est la fin de carrière qui est améliorée.
Cet accord vient compenser les effets de la réforme des retraites, entrée en vigueur le 1ᵉʳ septembre 2023. Rappelons que la SNCF avait entamé une longue grève pendant l'hiver 2019/2020, contestant la remise en cause de leur statut. Puis les contrôleurs à Noël 2023 et lors des dernières vacances scolaires en février.
Le sujet de la fin de carrière a toujours été problématique avec un dernier accord qui datait de 2008 et n'était finalement utilisé que par 12% des cheminots. Les départs à la retraite s'effectuaient alors vers 50 ou 55 ans. Plusieurs réformes ont ensuite suivi et ont déjà impacté l'âge de départ légal des salariés.
Un long bras de fer, donc, qui voit enfin gagner les cheminots. L'accord de ce 22 avril 2024 permet de « compenser en partie les effets néfastes de la réforme des retraites » selon les déclarations du secrétaire fédéral de Sud-Rail, Eik Meyer.
En réponse à la grève des contrôleurs, la direction a présenté une nouvelle méthode de dialogue social. De nouvelles dispositions de fin de carrière sont envisagées :
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Prendre sa retraite est une étape cruciale. Déterminer la date optimale de liquidation des droits est alors particulièrement importante pour maximiser sa pension. Cet article livre quelques conseils d’experts pour garantir un départ dans les meilleures conditions.
La première étape pour bien préparer votre retraite est de déterminer la date d’atteinte du taux plein, laquelle dépend de deux éléments :
À partir de 55 ans, il est possible de connaître la date du taux plein en créant un espace personnel sur les portails info-retraite.fr ou lassuranceretraite.fr.
L'indemnité de départ en retraite, versée à tout salarié en fin de carrière, est bienvenue, mais étant imposable, elle peut avoir un impact fiscal non négligeable. Selon la convention collective applicable et l'ancienneté du bénéficiaire, elle peut représenter plusieurs mois de salaire. Ajoutée aux revenus annuels, elle peut faire exploser le montant de l’impôt.
Il existe heureusement une « parade » pour limiter la pénalisation : recourir au système du quotient dans la déclaration de revenus, en inscrivant l’indemnité à la ligne 0XX de la page 3 du formulaire n°2042 C. Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur le site officielle de l’administration fiscale impots.gouv.fr.
La retraite se compose de deux volets :
Le calcul de la pension de base repose sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire brut. Seules les années complètes sont retenues.
Attention, pour que la dernière année (souvent celle où le salaire est le plus élevé) soit incluse, il est nécessaire de travailler jusqu'au 31 décembre, ou à défaut, être en congé ou solder son compte épargne temps. La clé est d’attendre le 1ᵉʳ janvier de l'année suivante au plus tôt pour liquider ses droits.
Au-delà de l'âge légal et du taux plein, une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire travaillé majore la pension de base. Mais pour en bénéficier, il est important de respecter la règle des trimestres civils. Par exemple, si le taux plein est atteint en février, il faut travailler jusqu'à fin juin pour obtenir la surcote, et non pas seulement jusqu'au 31 mai.
La demande des pensions de retraite ne doit pas se faire à n’importe quelle date, mais obligatoirement au premier jour d'un mois.
Le choix du mois est également essentiel. Si le taux plein est au cours du dernier trimestre de l’année N, il est préférable de privilégier janvier ou février de l'année suivante afin de maximiser sa pension de base.
Il convient en outre de prendre en compte la date d'entrée au sein de l’entreprise : travailler quelques mois de plus peut se traduire par une année d'ancienneté supplémentaire et une meilleure indemnité de fin de carrière.
Enfin, une planification minutieuse en fonction des congés restants et du compte épargne-temps est recommandée pour profiter pleinement de sa retraite dès le premier jour !
Il est conseillé d’anticiper votre demande de retraite, de 4 à 6 mois, voire davantage. Celle-ci peut se faire en une seule fois sur le site Info retraite, pour tous les régimes de base et complémentaires auprès desquels vous avez cotisé durant votre carrière. Si vous avez eu plusieurs statuts (salarié du privé ou travailleur agricole, freelance…), il vous suffit de vous adresser à la dernière caisse à laquelle vous avez été affilié au moment de votre départ pour liquider d’une traite l’ensemble de vos pensions de retraite.
Par le
Adoptée le 20 mars 2023 et entrée en vigueur au 1ᵉʳ septembre de la même année, la réforme des retraites est à l’heure du premier bilan. Malgré les controverses, il semble que la mise en œuvre du texte n’ait pas engendré la catastrophe annoncée. Il est vrai que des mesures d’accompagnement social ont été décidées pour compenser les effets du report progressif de l’âge légal de départ à 64 ans.
Les données de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav) révèlent que « 338 000 Français ont liquidé leurs droits au cours des 5 premiers mois d’application de la réforme ». Renaud Villard, le directeur de la Caisse, affirme notamment que « le dispositif révisé des carrières longues a permis une nette progression de la proportion de départs anticipés, qui a atteint 30 % à fin février 2024, soit 10 points de pourcentage en plus ».
Et d’après les estimations de la Cnav, ce chiffre devrait enregistrer une augmentation continue. D'ici à 3 ans, 40 % des actifs devraient pouvoir cesser leur activité avant l’âge légal grâce aux nouvelles règles relatives à l’invalidité ou à la carrière longue.
En revanche, la clause de sauvegarde n’a été utilisée que par 2 000 retraités, loin des prévisions gouvernementales, qui tablaient sur un nombre quatre fois supérieur. Mis en place pour les personnes nées entre 1961 et 1963 satisfaisant aux conditions de durée de cotisation, ce dispositif vise à les protéger en autorisant leur maintien sous les anciennes règles de calcul de la retraite. Face à cet échec, les syndicats fustigent l’absence « volontaire » d’une communication transparente de l’Exécutif sur la mesure.
Un autre dispositif destiné à pallier les impacts négatifs de la réforme a connu un succès mitigé : la majoration des retraites modestes. Depuis le 1ᵉʳ septembre, ce « coup de pouce » financier a été distribué à 35 % des néo-retraités déjà bénéficiaires du minimum contributif (Mico). Son attribution est automatique et ne nécessite aucune démarche administrative particulière. Renaud Villard la présente comme la « mesure la plus coûteuse de la réforme ».
Or, il apparait que plus d’un million de seniors éligibles à cette majoration de pension ne l’ont pas encore reçue. La Cnav justifie ce retard par la difficulté de reconstitution des carrières anciennes. Les bénéficiaires identifiés d’ici septembre 2024 devraient obtenir un rattrapage sur douze mois. Il reste que le montant moyen de l’aide n’est que de 50 euros, soit deux fois moins que l’annonce initiale, suscitant la déception des publics concernés.
Le dispositif de retraite anticipée pour carrière longue permet aux personnes ayant entamé leur carrière tôt de partir à la retraite avant l’âge légal. Quatre trimestres suffisent pour liquider ses droits à 58 ans pour ceux qui sont entrés dans la vie active avant 16 ans. Il faut en revanche avoir cotisé 5 trimestres pour ceux qui ont commencé à travailler avant d’avoir fêté leurs 18 ans, 20 ans ou 21 ans. Le départ est alors possible dès 60 ans, 62 ans et 63 ans respectivement pour ces derniers.
Par le
La déclaration des revenus 2023 est lancée ! À compter du 11 avril, vous êtes invités par l'administration fiscale à remplir votre déclaration d'impôt. En tant que retraités, vous êtes bien sûr concernés. L'occasion de faire le point sur les nouveautés, et les pensions que vous devez déclarer.
La loi de Finances 2024 a fait évoluer le barème de l'impôt avec une indexation sur l'inflation à hauteur de 4,8 %.
Voici les nouvelles tranches d'imposition :
Tranches de revenus |
Taux d'imposition |
Jusqu'à 11.294 € | 0 % |
De 11.295 à 28.797 € | 11 % |
De 28.798 à 82.341 € | 30 % |
De 82.342 à 177.106 € | 41 % |
Au-delà de 177.106 € | 45 % |
Le montant de votre impôt est calculé à partir de votre revenu imposable.
Comment ?
Le fisc additionne les différents revenus imposables perçus par les membres de votre foyer en 2023 (salaires, retraites, revenus fonciers...) puis soustrait vos charges déductibles comme l'épargne retraite versée par exemple sur votre PER.
Ce revenu imposable est ensuite divisé par votre nombre de parts de quotient familial puis appliqué au barème progressif de l'impôt. Le montant obtenu sera multiplié par le nombre de parts. Vous obtiendrez ainsi le montant de votre impôt brut.
Le montant brut de votre impôt est de : (0€ + 1.925,33 € + 1.860,90 €) x 1 part = 3.786,23 €
Le montant brut de votre impôt est de : (0€ + 1.397,66 €) x 2 parts = 2.795,32 €
La déclaration s'effectue en ligne sur le site impôts.gouv.fr et depuis votre espace personnalisé, celle-ci est déjà préremplie. Sachez qu'il est toujours possible de remplir votre déclaration sur papier en téléchargeant le formulaire en ligne puis de l'adresser aux impôts par la Poste.
Grâce à l'application mobile Impots.gouv, il est possible d'obtenir une déclaration automatique : vous vérifiez, vous signez et c'est déclaré ! Si vous devez compléter ou modifier des lignes, vous serez automatiquement redirigés vers le site.
Quel est le calendrier de la déclaration 2024 ?
Avant toute chose, rassurez-vous : votre déclaration est déjà préremplie par l'administration fiscale ! Il suffit de la vérifier et de modifier le cas échéant.
Les montants de vos pensions de retraite sont mentionnés cases 1AS et 1BS.
Les montants des pensions d'invalidité, en cases 1AZ et 1BZ.
Les pensions de retraite, quelles soient versées par un régime de retraite de base, par les caisses de retraite complémentaires (Agirc-Arrco, Ircantec...), par l'État ou par l'entreprise, sont imposables après déduction d'un abattement de 10 % plafonné. De la même façon, vos pensions d'invalidité, de réversion et les rentes viagères à titre gratuit sont imposables.
Pour les revenus 2023, l'abattement de 10% est égal au minimum à 442€ par pensionné et plafonné à 4.321 € pour le foyer fiscal.
En tant que retraite, vous bénéficiez peut-être d'autres avantages qu'il faut alors déclarer à l'administration fiscale.
Sont concernés :
Certaines pensions échappent à l'imposition, notamment :
Les pensions de retraite inférieures à un certain seuil ne sont pas imposables : 12.144, 24 € pour une personne seule et 18.853,92 € pour un couple.
Pour alléger votre note fiscale, il existe des solutions... c'est peut-être le moment d'y penser cette année pour mieux défiscaliser en 2025 !
Dans le cadre du plan d'épargne retraite, les versements effectués sont déductibles de vos impôts dans la limite des plafonds fixés par la loi. Un avantage fiscal qui dépendra de votre statut de salarié ou de travailleur non salarié (TNS) avec des plafonds de déductions différents.
En soutenant des associations reconnues d'intérêt général, vous bénéficiez d'une déduction fiscale de 75% sur votre impôt, dans la limite de 1.000€ de don. Au-delà, la déduction est de 66% dans une limite de 20% de votre revenu imposable.
Vous pouvez également réduire votre impôt tout en investissant dans l'immobilier. Grâce à différents dispositifs de défiscalisation immobilière, vous investissez ainsi dans la pierre et diversifiez votre patrimoine.
On citera :