La retraite en France, c'est un système :
Toute personne qui travaille est assurée de percevoir une pension de retraite. Il existe en France différents régimes organisés par catégorie professionnelle, les règles de calculs variant d'un régime à l'autre.
En France, la retraite est gérée par des organismes différents, selon le statut professionnel.
Depuis la réforme des retraites, on dénombre 37 régimes de retraite, contre 42 auparavant. En effet, 5 régimes spéciaux ont été supprimés depuis le 1er septembre 2023.
Selon que vous êtes salarié, exploitant agricole, commerçant, artisan, fonctionnaire, profession libérale, vous dépendez d'un régime de retraite spécifique.
La majorité des assurés cotisent automatiquement à deux caisses de retraite :
Chacune de ces deux caisses prélève des cotisations sur votre revenu. Quand vous arrivez à la retraite, chacune des deux vous verse alors une pension. Important : vous recevrez une pension de chacune des caisses à laquelle vous avez été affilié. Par exemple, si vous avez été salarié, puis artisan, vous recevrez quatre pensions : deux pensions de base et deux pensions complémentaires.
S'il existe de nombreux régimes de retraite, en revanche, la composition d'une retraite est identique pour tous. Celle-ci est constituée de 3 niveaux :
La retraite obligatoire ne représente pas l'intégralité de votre salaire, loin de là... Alors il vous faudra anticiper cette perte de revenus, plus ou moins grande selon votre situation. Comment ? En vous constituant ce que l'on appelle une retraite supplémentaire grâce à de l'épargne retraite.
On distingue deux grandes catégories :
Pour prendre sa retraite et donc « liquider sa pension », il est nécessaire de remplir 2 conditions :
Si l’une ou l’autre de ces 2 conditions n'est pas remplie, vous ne pourrez pas prétendre à une retraite à taux plein.
Notre outil de simulation retraite gratuit permet d’obtenir une première estimation du montant de votre pension retraite sans attendre de recevoir votre relevé de carrière et son Estimation Indicative Globale (EIG)
Le site Info retraite permet de faire des simulations retraite à tout âge à partir des données connues de vos régimes.
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Retraités du régime privé, vous allez bénéficier d'une augmentation de votre retraite complémentaire versée par l'Agirc-Arrco. Autrement dit, vous ne subirez plus le principe de calcul du malus de 10 %.
Pour rappel, celui-ci avait déjà été supprimé le 1ᵉʳ décembre 2023 pour les nouveaux retraités avec une mise en application repoussée au 1ᵉʳ avril 2024 pour les retraités partis avant décembre. Attention, il n'y aura pas d'effet rétroactif puisque l'Agrir-Arrco précise : "les sommes déduites au titre du coefficient de 10 % jusqu'au 1ᵉʳ avril 2024 ne seront pas restituées"
La suppression du bonus du régime Agirc-Arrco, mis en place en 2019, a été décidée le 5 octobre 2023 par ses gestionnaires et les partenaires sociaux. Cette décision est le fruit des négociations, au cœur de la réforme des retraites.
Appelé aussi coefficient de solidarité, le malus Agir-Arrco avait pour objectif d'encourager les salariés du privé à travailler au-delà de l'âge à partir duquel ils pouvaient liquider leur retraite de base à taux plein. Il s'agissait ainsi de minorer leur retraite complémentaire de 10% pendant 3 ans et au plus tard jusqu'à leurs 67 ans.
À l’inverse, les seniors encore en activité au-delà de la date minimum de départ à la retraite à taux plein, avaient droit à un bonus. Le taux de cette surcote étant fixé à 10 %, 20 % et 30 % respectivement en fonction de la durée de report du départ (deux ans, trois ans ou quatre ans). La majoration était accordée pour un an.
Le principe du bonus n'est pas remis en cause pour ceux qui le touchent actuellement. C'est-à-dire pour les personnes non concernées par la réforme, et donc nées avant septembre 1961. Pour les autres, jeunes retraités dans le cadre de la réforme, le bonus a déjà été supprimé.
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Dans un communiqué de fin avril 2024, le ministère de l’Économie a annoncé que 10 millions de Français détenaient un Plan d’épargne retraite (PER) en fin 2023, toutes catégories confondues. Ceux-ci représentent plus de 100 milliards d’euros d’encours. Bercy salue ces performances exceptionnelles, largement supérieures aux prévisions.
Instauré en 2019 dans le cadre de la loi Pacte, le Plan d’épargne retraite s’est rapidement imposé comme l’un des outils préférés des Français pour préparer leurs vieux jours.
“Le PER, un produit qui plaît et qui est simple” comme le rappelle Ludovic Herschlikovitz, président et fondateur de Retraite.com, dans sa récente interview sur Europe 1.
D’une part, le PER a apporté plus de simplicité et de lisibilité à l’épargne retraite en se substituant à plusieurs anciens produits (PERP, Madelin, article 83, PERCO) au fonctionnement complexe.
D’autre part, ce support constitue une solution de défiscalisation très efficace, en permettant de déduire une partie de ses versements volontaires de son revenu imposable.
Si les versements sont libres tout au long de la vie du contrat, les fonds accumulés sont normalement indisponibles jusqu’au départ à la retraite. La réglementation prévoit néanmoins des cas de déblocage anticipé :
En fin de carrière, les fonds peuvent être récupérés en une fois, ou étalés dans le temps sous la forme d’une rente viagère. Il est même parfois possible, pour le retrait, de combiner rente mensuelle et capital. Cette stratégie permet de cumuler les atouts des deux options, en profitant simultanément de la sécurité d’un revenu régulier et d’une flexibilité financière grâce à la perception d’une somme conséquente.
Entre fin 2022 et fin 2023, la croissance du PER s’est sensiblement accélérée. De 7 millions, le nombre de souscripteurs a dépassé le seuil des 10 millions, tandis que les encours constitués sur les contrats ouverts a bondi à 102,8 milliards d’euros, en partant d’un total de 80 milliards d’euros.
D’après le communiqué de Bercy, « l’augmentation des encours concerne tous les types de PER ». Les PER d’entreprise, collectifs et obligatoires, affichent respectivement 23,4 milliards d’euros et 19,5 milliards d’euros d’encours.
Pour leur part, les PER individuels capitalisent 59,9 milliards d’euros d’encours et comptent 3,69 millions de titulaires.
Ces résultats, obtenus de la compilation des données fournies par toutes les fédérations professionnelles proposant le PER, « dépassent les attentes » de l’Exécutif. Bruno Le Maire s’est réjoui du succès du PER, les qualifiant de « produit d’épargne idéal pour la préparation de la retraite des Français ». Cette dynamique profite également aux entreprises, qui ont besoin de financements à long terme pour mener les transformations de grande ampleur qu’exige un environnement économique très fluctuant.
En 2024, la déduction sur l’impôt sur le revenu peut s’élever jusqu’à 35 194 euros pour les salariés et 85 780 euros pour les travailleurs indépendants. Ajoutés à la grande liberté dans la gestion des versements, ces facteurs expliquent l’attractivité et l’essor fulgurant du PER en moins de cinq ans. Confrontée à la forte concurrence des livrets d’épargne réglementés et des comptes à terme en 2023, l’assurance-vie a su rebondir grâce au succès du PER, en enregistrant une collecte nette de 2,4 milliards d’euros.
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Les contrats d’assurance-vie offrent une grande flexibilité en autorisant le rachat du capital investi à tout moment. Cette opération permet de récupérer des fonds tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse, puisque seuls les gains générés par le contrat sont imposables. Ils doivent cependant être reportés sur la déclaration de l’impôt sur le revenu au cours de l’année suivant le rachat. Explications.
Que le rachat d’une assurance-vie soit partiel ou intégral, il n’entraîne pas l’imposition du capital investi, mais uniquement des intérêts acquis. Le calcul de la base taxable dépend de l’ancienneté du contrat au moment de l’opération, ainsi que de la date à laquelle les versements ont été effectués.
Par ailleurs, le taux de taxation applicable est avantageux pour l’épargnant. En effet, le régime fiscal est particulièrement attractif après au moins 8 ans de détention, des abattements spécifiques pouvant conduire à une exonération totale d’impôt sur les gains.
Pour les gains des versements réalisés avant le 27 septembre 2017, le détenteur a le choix entre l’impôt sur le revenu, ou le prélèvement forfaitaire libératoire, dont le taux varie en fonction de l’ancienneté du contrat :
Pour les gains des versements réalisés à compter du 27 septembre 2017, l’épargnant peut choisir d’être soumis à l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique, après application d’un abattement de 4 600 € par an pour une personne seule ou 9 200 € par an pour un couple.
Le taux du PFU diffère suivant la durée de détention du contrat :
L’Imprimé Fiscal Unique (IFU) est un document essentiel pour les détenteurs d’un contrat d’assurance-vie. Fourni par l’assureur, il résume les données communiquées à l’administration via le formulaire de déclaration, qui est ainsi pré-rempli.
Ces informations incluent la fraction des gains issus des versements, calculée de manière proportionnelle en fonction de la date à laquelle ceux-ci ont été effectués, avant ou après septembre 2017.
Deux options d’imposition s’offrent à l’assuré lors d’un rachat d’assurance-vie :
Ce choix déterminant doit être fait au moment de l’opération et ne peut être modifié ultérieurement (on parle "d’option irrévocable"), raison pour laquelle il est essentiel de bien comprendre les implications fiscales de chaque option avant de prendre une décision.
Si le contrat est détenu depuis moins de 8 ans, les champs à renseigner pour les versements antérieurs à septembre 2017 sont :
Les informations requises pour les versements effectués à partir de septembre 2017 :
Si le contrat est détenu depuis plus de 8 ans, les champs à compléter pour les versements antérieurs à septembre 2017 sont :
Les informations requises pour les versements effectués à partir de septembre 2017 :
Le renoncement concerne l’intégralité des revenus de placement, et entraîne l’application du barème progressif de l’IR. Cette possibilité est particulièrement attractive pour les contribuables non imposables.
Pour illustrer les implications fiscales d’un rachat d’assurance-vie, prenons l’exemple d’un épargnant qui investit un total de 20 000 € dans un fonds en euros performant à 4,6 % net de frais de gestion.
À combien s’élève le montant des impôts à payer sur les gains générés ?
Un des avantages du rachat est que seules les plus-values sont taxables. L’épargnant est redevable de l’impôt sur le revenu à 12,8 % dû au moment du rachat, et d’un taux unique (« flat tax ») favorable de 17,2 % pour les cotisations sociales, prélevées automatiquement à la fin de l’année pour les fonds en euros.
Si l'opération est réalisée après une année de détention :
A noter qu'il est préférable pour l’épargnant de garder son contrat au moins 8 ans pour bénéficier des avantages fiscaux de l’assurance-vie. Dans notre exemple, s’il avait attendu l’expiration de ce délai pour racheter son contrat, il n’aurait pas eu d’impôts à payer grâce à l’abattement de 4 600 €.
L’assurance-vie offre plusieurs attraits pour la préparation de la retraite. Elle est simple à comprendre, sûre et permet de faire fructifier son épargne sur le long terme, via des versements réguliers, adaptés au budget du souscripteur. Flexible, elle favorise l’optimisation du rendement de son portefeuille grâce au lissage des divers supports d’investissement.
Elle permet également d’anticiper la baisse de revenus une fois sa carrière terminée et de financer des projets d’envergure comme l’achat d’une résidence secondaire ou la transmission de patrimoine. Elle donne en outre la possibilité de protéger ses proches. En effet, en cas de décès, les bénéficiaires désignés reçoivent un capital pour les aider à maintenir leur niveau de vie.
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Le 13 juin dernier, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a rendu son rapport sur la situation du système français. Les projections sont moins optimistes qu’en 2023 après l’entrée en vigueur de la réforme. En effet, le déficit du régime risque d’atteindre 0,4 % du PIB en 2030, au lieu des -0,2 % initialement prévus. Face à un contexte économique défavorable, il semble que les évolutions réglementaires introduites par le gouvernement d’Élisabeth Borne soient insuffisantes. Explications.
Tous les ans, le COR, organe indépendant placé sous l’égide du cabinet du Premier ministre, est tenu de livrer des prévisions actualisées suivant la conjoncture. Son récent rapport montre que la situation empire. En effet, l’an dernier, au lendemain de la réforme des retraites, cette entité de référence composée des partenaires sociaux, des élus et d’experts, annonçait « un déficit de 5,8 milliards d’euros équivalent à 0,2 % du produit intérieur brut (PIB) ». Désormais, il table sur « 0,4 % du PIB à l’horizon 2030, et même 0,8 % du PIB en 2070 ». En comparaison, en 2023, le solde des ressources et dépenses de ce système présentait un écart positif correspondant à 0,1 % du PIB.
Ces conclusions vont ainsi à l’encontre des estimations mises en avant par l’administration Borne pour justifier notamment le report de l’âge légal de départ à 64 ans au lieu de 62 ans. Selon la locataire de Matignon, « la mesure visait à préserver l’équilibre du système par répartition d’ici à 2030 ».
Mais il semble qu’elle ne suffise pas. Les cotisations représentant deux tiers de l’argent qui alimente les caisses du régime, leur montant devrait augmenter en même temps que la durée d’activité. Or, le COR n’anticipe que 385,6 milliards d’euros de ressources pour 2023, soit 13,6 % du PIB. Ce pourcentage devrait encore diminuer, pour s’établir à 12,4 % du PIB en 2070. Ce recul est notamment attribué au ralentissement de la hausse des cotisations des fonctionnaires, dont le salaire est quasiment gelé.
La dégradation des projections du COR est liée à celle des prévisions macroéconomiques communiquées par l’Exécutif. En mars, Bercy a mis fin à une longue période d’incertitude en publiant le chiffre définitif du déficit budgétaire de la France pour 2023 : -5,5 % du PIB. Ce montant, nettement plus élevé que les -4,9 % anticipés, a conduit le gouvernement à réviser ses estimations pour 2024 de -4,4 % à -5,1 % du PIB.
Par ailleurs, avec un ratio de 13,4 % du PIB, les dépenses de retraite pèsent plus lourd sur le budget national. Ce chiffre devrait atteindre 13,7 % en 2030 avant de redescendre à 13,2 % en 2070 (au lieu de 13,5 % et 13 % respectivement dans le rapport de l’an dernier). Le COR y inclut une revalorisation plus importante que prévu des pensions complémentaires Agirc-Arrco en novembre 2023.
En dépit de la réforme, ces dépenses continueront de croître à un rythme supérieur à celui du PIB dans les années à venir, sous l’effet d’un accroissement du nombre de retraités et du montant moyen des pensions. Toutefois, une fois cet effectif stabilisé, les charges diminueront en proportion de la richesse nationale.
Enfin, l’évolution des méthodes utilisées pour l’édition 2024 de son rapport pourrait avoir une incidence sur ses calculs. Sous l’impulsion de Gilbert Cette, remplaçant de Pierre-Louis Bras, l’institution adopte en effet une approche plus prudente en ce qui concerne les conjectures de croissance.
Quatre scénarios de long terme sont proposés, avec des taux allant de +0,4 % à +1,3 %, ce qui représente une révision à la baisse par rapport aux hypothèses de +0,7 % à +1,6 % retenues pour les éditions précédentes. L’AFP ajoute que « le COR privilégie un scénario de référence avec une croissance de la productivité du travail de +1 %, les autres étant réservées à des études de sensibilité moins approfondies ».
Le COR se voit reprocher la sous-estimation des déficits, en raison de l’omission d’une proportion significative depuis 2002.
Une étude de l’Institut économique Molinari (IEM) contredit ainsi les affirmations du Conseil, en annonçant un déficit de 53 milliards d’euros pour les retraites en 2023, équivalant à 1,9 % du PIB, à l’opposé de l’excédent de 3,8 milliards d’euros indiqués par le COR. Selon l’IEM, « l'instance n’a pas considéré 56 milliards d’euros de déficits pour l’année dernière, soit 2 % du PIB ».
Il critique notamment la non-comptabilisation de ceux du secteur public depuis 2002, alors que l’État subventionne plusieurs régimes de retraite : les fonctionnaires civils et militaires, les fonctionnaires locaux et hospitaliers, les agents de la SNCF et de la RATP, ainsi que les ouvriers d’État.
Nicolas Marques, directeur général de l’IEM, estime qu’« il est absurde d’évaluer les déficits des retraites en excluant ceux liés aux fonctionnaires ». Il réclame ainsi une transparence accrue et une révision totale des méthodologies de calcul du COR pour y intégrer les subventions et les déséquilibres des régimes publics. Pour les auteurs de l’analyse, « cette approche permettrait d’obtenir une vision claire de la situation financière des retraites en France et de proposer des solutions plus efficientes pour l’équilibre des finances publiques ».
De son côté, l’instance avance que, « pour que le relèvement de l’âge de départ à la retraite permette de rétablir l’équilibre financier du régime, il faudrait porter le seuil à 64,4 ans en 2030 et 66 ans en 2070 ». Il reste à voir la position des différents acteurs politiques concernant une éventuelle nouvelle réforme à l’approche des législatives anticipées.
Parmi les dépenses supplémentaires à venir, le COR prévoit une hausse du coût moyen des pensions de 0,4 % en 2030, 1,5 % en 2050 et 2,4 % en 2070. Quant aux petites retraites, la réforme a décidé le relèvement du montant plancher à environ 1200 euros (incluant la complémentaire). Le minimum contributif a ainsi été valorisé à 733,03 € brut par mois depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, et peut grimper à 876,13 € pour les actifs ayant cotisé au moins 120 trimestres.
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Le Plan Épargne Avenir Climat (PEAC) est un placement financier innovant, disponible dès le 1ᵉʳ juillet 2024, qui permet aux jeunes de moins de 21 ans de contribuer à la transition écologique tout en se constituant un capital. Surtout, il s'agit d'une nouvelle solution d'épargne pour les parents en quête de placements pour leurs enfants.
Il représente une alternative intéressante au Plan d'Épargne Retraite (PER) qui ne peut plus être souscrit (depuis le 1ᵉʳ janvier 2024) par les parents au nom de leurs enfants.
L'argent versé est investi dans des fonds labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) ou disposant d'un autre label mentionné dans le Code de l'environnement comme France Finance Verte. Ces fonds financent des entreprises et des projets contribuant à la lutte contre le changement climatique et à la protection de l'environnement.
Un plan d'épargne avenir climat est automatiquement clôturé le 31 décembre de l'année du 30ᵉ anniversaire de son titulaire. Les sommes disponibles sont alors placées sur un compte lui appartenant, qu’il doit avoir indiqué. (Source Service Public).
La rémunération du PEAC ne sera pas fixée par le gouvernement : elle dépendra naturellement des fluctuations des marchés financiers et de la performance des entreprises apparentées.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire a cependant précisé que le rendement de ce produit sera « plus attractif que celui du Livret A », actuellement de 3 %.
Le PEAC peut être ouvert auprès de la plupart des banques, sociétés de gestion, compagnies d'assurance, mutuelles... L'ouverture se fait en ligne ou en agence.
Il prendra alors la forme, soit :
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Le système actuel de cotisation pour les autoentrepreneurs ne génère que très peu ou pas de points de retraite complémentaire. Soucieux d’améliorer la protection sociale de ces travailleurs indépendants et de leur garantir une pension plus conséquente, le gouvernement prévoit de relever progressivement leur taux de cotisation à partir du 1ᵉʳ juillet prochain.
Depuis 2018, et leur basculement vers le régime général de la Sécurité sociale, environ 600 000 autoentrepreneurs exerçant des professions libérales (traducteurs, consultants, experts-comptables, etc.) ont cessé d’acquérir des points pour leur retraite complémentaire. En effet, malgré les 22 % ponctionnés sur leur chiffre d’affaires annuel, ils contribuent désormais uniquement pour l’assurance maladie, la maladie, la maternité, l’invalidité, le décès, ainsi que le régime de retraite de base.
Selon Grégoire Leclercq, président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs (FNAE), « l’Assurance retraite considère ces sommes insuffisantes pour obtenir une pension additionnelle ». Afin d’améliorer la situation de ces travailleurs, un projet de décret prévoit une hausse progressive du taux de cotisation retraite complémentaire.
Seules les activités libérales BNC (bénéfices non commerciaux) sont concernées avec une distinction entre les affiliés à la CIPAV (métiers réglementés comme les architectes) et ceux au régime général (graphistes, métiers de conseil, naturopathes, rédacteurs web...) .
L'augmentation prendra effet au 1ᵉʳ juillet 2024 (Décret n°2024-484 du 30 mai 2024) de la façon suivante :
Activités libérales BNC | Situation actuelle | 1ᵉʳ juillet 2024 | 2025 | 2026 |
Créées avant 2018 |
21,2 % | 23,2 % | ||
Créées depuis 2018 | 21,1 % | 23,1 % | 24,6 % | 26,1 % |
Activités réglementées CIPAV | 21,2 % | 23,2 % |
L’augmentation des cotisations retraite complémentaire devrait se traduire par une amélioration des pensions de retraite des autoentrepreneurs concernés. La FNAE estime qu’« une cotisation supérieure à 26 % permettrait de générer en moyenne une retraite complémentaire de 75 euros par mois, en contrepartie d’un apport supplémentaire annuel de 500 euros ».
Cependant, ces chiffres sont indicatifs et ne tiennent pas compte des caractéristiques individuelles de chaque entrepreneur, notamment son chiffre d’affaires, sa durée de cotisation et son âge de départ à la retraite.
Alors que l’augmentation progressive du taux de cotisation retraite complémentaire jusqu’en 2026 est actée, des incertitudes demeurent quant à l’évolution parallèle du nombre de points de retraite complémentaire obtenus. En l’absence de précisions sur ce point de la part de la direction de la Sécurité sociale, la FNAE demande l’attribution immédiate d’un nombre de points équivalent à celui qui sera octroyé lorsque le taux de cotisation atteindra son maximum, afin de garantir une équité de traitement pour tous les cotisants.
Par ailleurs, la Fédération défend le droit des autoentrepreneurs à rattraper les cotisations non versées depuis 2018 pour augmenter leur future pension. Dans ce but, elle réclame l’instauration d’un système de rachat de points de retraite complémentaire. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise concernant cette proposition.
Les autoentrepreneurs sont impactés par la réforme des retraites de 2023 sur plusieurs points. Comme les salariés, leur âge de départ à la retraite sera progressivement relevé à 64 ans d'ici à 2030 et le montant minimum de la pension est revalorisé à 85 % du SMIC. Toutefois, ils doivent déclarer un certain chiffre d’affaires pour valider un trimestre de retraite. Cette condition rend l’acquisition d’une retraite à taux plein plus difficile et plus longue pour ces travailleurs, qui ont souvent des revenus fluctuants ou modestes.
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Au début de leur vie active, nombreux sont ceux qui n’accordent « aucune importance » à leur future retraite, persuadés qu’ils ont le temps de la préparer et préférant satisfaire leurs besoins immédiats. Cependant, les récentes réformes soulèvent des inquiétudes chez les jeunes travailleurs, les incitant à envisager de plus en plus tôt d’autres sources de revenus et ainsi se constituer un patrimoine suffisamment conséquent pour vivre leurs vieux jours de manière plus sereine.
Les Français s’inquiètent du vieillissement de la population et des débats politiques sur l’avenir du système de retraite. Ces questionnements poussent un grand nombre de jeunes actifs à réagir en amont, c’est-à-dire mettre de l’argent de côté pour subvenir à leurs besoins lorsqu’ils « sortiront » du monde du travail. Plutôt que de se contenter de leur pension du régime général, ils explorent de leur côté d’autres possibilités pour agrandir leur patrimoine.
Déjà, bon nombre d’entre eux considèrent en effet leurs pensions comme insuffisantes, ce qui les amène à vouloir se constituer une rente ou un capital supplémentaire.
Cette tendance s’observe particulièrement chez les jeunes adultes, qui préparent déjà leur retraite avant 30 ans. Cela démontre une prise de conscience quant à l’importance de commencer à épargner tôt pour profiter d’une longue période de capitalisation.
Préparer sa retraite doit se faire de manière méthodique et commencer par un bilan financier. Cela implique d’établir un budget clair, incluant dépenses fixes et variables, ainsi qu’un budget loisirs, ce qui permet de déterminer la capacité d’épargne. Il s'agit en somme d'établir une planification financière.
Ensuite, il est impératif de constituer une épargne de précaution équivalente à trois à six mois de salaire pour faire face aux imprévus.
Placer cet argent sur des livrets réglementés comme le Livret A est recommandé. Il est cependant judicieux d’alimenter régulièrement son épargne, même avec de petites sommes, et d’ajuster son budget annuellement ou lors de changements professionnels.
La méthode des 50/30/20 est intéressante. Mise en avant par Elizabeth Warren, sénatrice américaine et experte en finances personnelles, cette règle optimise votre budget en répartissant vos revenus de la façon suivante : 50 % pour les besoins essentiels (logement, habillement, nourriture, etc), 30 % consacrés aux dépenses personnelles (loisirs, sorties, vacances) et enfin 20 % accordés à l'épargne et aux investissements.
Avec une épargne de précaution en place, différentes options d’investissement pour la retraite peuvent être explorées, telles que l’assurance-vie et le Plan d’épargne retraite (PER).
Grâce à sa fiscalité avantageuse (surtout après huit ans de détention), l’assurance-vie fait partie des produits d’épargne les plus plébiscités en France. Les gains bénéficient d’une réduction d’impôts, et les sommes investies restent disponibles en cas de besoin.
Les rachats effectués après huit ans donnent lieu à un abattement fiscal annuel, ce qui favorise les couples dont l’imposition se fait de manière conjointe.
Le PER est idéal pour mettre en place un complément de revenu à la retraite. L’épargnant peut choisir de l’encaisser en une seule fois (capital) ou opter pour un versement mensuel (rente viagère).
Les versements peuvent être soustraits du revenu imposable, mais le titulaire n’y aura accès qu’une fois sa retraite actée. Néanmoins, quelques exceptions permettent une sortie anticipée, comme l’achat de la résidence principale ou une situation de surendettement.
Le PER peut être individuel ou d’entreprise, avec des possibilités de transfert d’épargne d’anciens plans vers le nouveau contrat.
L’immobilier a toujours été considéré comme une valeur refuge, avec près de 50 % des Français qui estiment qu’être propriétaire de leur résidence principale est une garantie de « tranquillité » une fois en retrait du monde professionnel.
Investir dans le locatif peut aussi s’avérer rentable, les loyers perçus pouvant couvrir les remboursements d’un éventuel emprunt souscrit. En fonction de ses moyens, l’investisseur peut choisir d’acquérir une propriété dans le but d’y habiter ou bien pour la mettre en location. Dans ce deuxième cas, l’idée est d’acheter un bien « peu coûteux » tout en restant locataire peut représenter une stratégie intéressante pour constituer un capital progressif et sécurisé.
Devenir bailleur ne signifie pas forcément être propriétaire. Il est possible d’investir dans le locatif par l’intermédiaire d’une SCPI (Société civile de placement immobilier). Cela consiste à acheter des parts du capital, administrées par une société de gestion. Les avantages incluent la diversification du risque grâce à un portefeuille d’actifs variés, une gérance déléguée réduisant les contraintes procédurales et locatives, et un ticket d’entrée plus faible comparé à l’achat direct de biens.
De plus, les SCPI offrent une liquidité relative grâce à la possibilité de revendre les parts, ainsi qu’un rendement souvent attractif et stable.
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Après une longue période de forte hausse, l’inflation ralentit, pour s’établir à +2,2 % sur un an en avril 2024. En conséquence, lors de sa prochaine réunion, prévue ce 6 juin, la Banque centrale européenne (BCE) devrait revoir ses taux d’intérêt à la baisse. Cette décision aura bien entendu un impact, positif ou négatif selon les cas, sur le rendement des produits d’épargne.
Suite à une décision prise par le gouvernement en août 2023, le taux du Livret A est figé à 3 % jusqu’en janvier 2025. Avec une inflation plus faible, les 55 millions de détenteurs peuvent à nouveau espérer des gains intéressants.
Sans cette mesure, la rémunération du livret A aurait dû diminuer, puisqu’elle est indexée entre autres sur l’évolution des prix (hors tabac).
Après avoir atteint un pic à 6 %, le taux du Livret d’épargne populaire (LEP) a baissé à 5 % au 1ᵉʳ février dernier. Afin de protéger l’épargne des Français face à l’inflation, sa rémunération s’adapte à l’évolution des prix au cours du semestre précédant chaque révision du taux.
Or, les prévisions situent l’inflation à 2,5 % sur la première moitié de 2024. Le taux du LEP devrait, par conséquent, être également réduit à 2,5 % au 1ᵉʳ août prochain. Il ne peut toutefois pas descendre en dessous du taux du Livret A, majoré de 0,5 point.
L’économiste Philippe Crevel table ainsi sur un rendement de l’ordre de 3,5 %-4 % pour le LEP. Ce choix de l’Exécutif vise à dynamiser l’épargne populaire et à convaincre les 7,5 millions d’épargnants éligibles restants (sur un total de 19 millions de bénéficiaires potentiels) de souscrire à ce produit.
Entre 2022 et 2023, la rémunération des fonds euros de l’assurance-vie est passée de 1,9 % à 2,6 %. Selon Gildas Robert, directeur exécutif d’Accenture, « la remontée des taux des banques centrales a permis un retour vers les obligations offrant des rendements élevés ». Ce mouvement contribue à sortir d’une certaine atonie des fonds euros, conséquence des investissements réalisés dans des obligations à faible rendement ces dernières années.
Par ailleurs, les assureurs ont mobilisé leurs réserves afin de servir des taux plus attrayants à leurs clients, certains contrats affichant jusqu'à 4% de rémunération.
Cette approche s’avère fructueuse puisque la collecte nette du premier trimestre sur ces supports est positive pour la première fois depuis 2021. D’après Gildas Robert, « en disposant de liquidités abondantes à investir dans des obligations plus rentables, le rendement des actifs pourra croître, permettant aux assureurs d’égaler ou de dépasser la rémunération moyenne de 2023 ». Une diminution modérée des taux d’intérêt consécutive à l’assouplissement de la politique monétaire de la BCE sera compensée par l’inertie liée aux investissements passés, tout en boostant les marchés actions.
Les Français ont déposé un total de 225 milliards d’euros sur les livrets bancaires. Cette solution est privilégiée pour accueillir une épargne de précaution à court terme, une fois les plafonds du Livret A et du LDDS atteints. Il reste que ces supports sont pénalisés par leur rémunération médiocre, en dépit des relèvements de taux successifs opérés par la BCE ces dernières années. Les récentes statistiques de la Banque de France indiquent 0,91 % de rendement brut pour les livrets « ordinaires » en mars 2024, ce qui devrait minimiser l’effet d’une éventuelle baisse de 0,25 point du taux de la BCE.
Les épargnants devraient ainsi se tourner vers les livrets à taux boostés de certaines enseignes spécialisées, pour maximiser leurs intérêts sur quelques mois. Les banques en ligne comme Fortuneo et Monabanq, les filiales de constructeurs automobiles telles que Renault Bank ou Distingo Bank (Stellantis) proposent en effet des taux allant de 3 % brut à 5 % sur 3 mois. Ces acteurs s’attendent tous à une stabilisation ou à une baisse modérée des taux des livrets bancaires.
Les comptes à terme ont connu un franc succès, leur solde ayant bondi à 171 milliards d’euros en mars 2024, soit 71 milliards de plus qu’en janvier 2023, tandis que leur taux moyen a atteint 3,61 %, en progression de 113 points de base, mais en deçà du pic de 3,92 % observé en décembre 2023. Ainsi, les rémunérations affichées sont légèrement moins attractives.
Sur les prochains mois, les économistes s’attendent à une érosion des rendements moyens des comptes à terme sous l’effet du recul des taux directeurs de la BCE. D’après Philippe Crevel, « ceux-ci pourraient tomber à 2,5 % d'ici à un an pour ces produits sur une durée de 12 mois ».
Dans le cas du Plan Épargne Retraite, la baisse des taux d’intérêt grève le rendement servi à l’assuré sur les fonds euros, composants majoritaires du PER. Dans le contexte actuel et dans le cadre d’une démarche de long terme, il peut être judicieux de diversifier son épargne en investissant dans des unités de compte comme les actions, l’immobilier, les devises ou les matières premières. En contrepartie de l’absence de garantie sur le capital, cette stratégie promet un rendement plus élevé.
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Dès septembre prochain, près de 1,1 million de retraités verront leur pension mensuelle grimper de 60 euros en moyenne. Cette revalorisation, initialement prévue pour l’automne 2023 dans le cadre de la réforme des retraites, a été décalée. Aussi, les concernés recevront une régularisation rétroactive équivalente à 12 mois de hausse en une seule fois, soit un montant total d’environ 700 euros.
Les nouvelles règles, entrées en vigueur en 2023, et portant sur la retraite des Français, comprennent une disposition visant à revaloriser les pensions des anciens travailleurs ayant évolué tout au long de leur vie active au SMIC ou à un salaire proche.
Cette mesure concerne environ 1,7 million de retraités et prévoit une augmentation mensuelle de 60 euros brut, à condition de justifier d’une carrière complète. Cependant, seuls 600 000 bénéficiaires ont touché leur dû à ce jour.
Les 1,1 million d’allocataires éligibles restants doivent patienter jusqu’à la rentrée prochaine pour recevoir également leurs 60 euros supplémentaires par mois.
Dans un communiqué publié sur son site internet, la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) attribue ce retard à une gestion complexe des dossiers, particulièrement pour les assurés ayant cotisé dans plusieurs régimes différents.
Le traitement de ces dossiers est en cours, et devrait être finalisé d’ici septembre. Le versement se fera automatiquement sur les comptes des concernés.
Cette situation rappelle l’importance de bien anticiper sa retraite, notamment en remplissant correctement son relevé de carrière. Ce document détaille, pour chaque période d’activité du travailleur, les informations indispensables au calcul de sa future pension :
Toutes les périodes sont prises en compte, qu’elles aient été salariées, non salariées ou assimilées retraite. Ce relevé permet ainsi à chaque actif de suivre l’évolution de ses droits, et si nécessaire, de demander au plus tôt des rectifications ou des ajouts auprès de la caisse à laquelle il est affilié.
Grâce à ce récapitulatif, le futur retraité peut estimer la date à laquelle il pourra sortir de la vie active, et anticiper ses besoins financiers.
En revanche, s’il n’a pas complété le nombre de trimestres requis pour bénéficier du taux plein, ou si le montant de sa pension est trop faible, il dispose de différentes options :
Afin d’améliorer le sort des retraités percevant de petites pensions, la réforme des retraites a introduit des mesures spécifiques. Ainsi, le seuil a été relevé de 100 euros par mois depuis le 1ᵉʳ septembre 2023 pour quelque 1 million d’allocataires, dont 800 000 anciens salariés du secteur privé. Par ailleurs, 200 000 retraités ayant eu une carrière complète sont éligibles au minimum garanti fixé à 85 % du SMIC net, soit autour de 1 100 euros par mois en 2023.
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L’incertitude plane sur l’avenir de la réforme des retraites suite aux élections législatives anticipées. Cependant, des revalorisations sont prévues pour des millions de retraités dans les prochains mois, indépendamment du résultat du scrutin. Le minimum contributif, les pensions de base et la complémentaire Agirc-Arrco sont concernées.
Suite à la revalorisation du minimum contributif (Mico), environ 500 000 petites retraites ont vu leur montant augmenter de 50 euros en moyenne en octobre 2023. Pour les 1,7 à 1,8 million d’anciens travailleurs du privé qui restent éligibles à cette majoration exceptionnelle, pouvant atteindre 100 euros par mois, le versement intégral sera effectué progressivement d’ici septembre 2024.
Renaud Villard, le directeur général de la Cnav, a confirmé le maintien de ce délai maximal annoncé dans la circulaire d’information concernant la mesure. Cependant, l’obligation de respecter la « période de réserve » liée au contexte électoral contraint la caisse à reporter la communication de détails supplémentaires sur cette revalorisation.
La mesure concerne un million de retraités qui touchent une pension modeste. Au cours de l’été, un courrier leur sera adressé, qui précisera le montant de l’augmentation et du rattrapage des 12 mois écoulés, correspondant à une compensation rétroactive au 1ᵉʳ septembre 2023.
La complémentaire Agirc-Arrco fera l’objet d’une revalorisation annuelle au 1ᵉʳ novembre 2024. Celle-ci est régie par un accord entre les partenaires sociaux conclu jusqu’à 2026. Elle stipule que la valeur de service du point s’obtient en soustrayant un facteur de soutenabilité de 0,40 point de l’indice des prix à la consommation hors tabac de l’année en cours.
En raison du report imposé par la période de réserve électorale, l’Insee a dévoilé tardivement ses projections. Ainsi, sa note de conjoncture du 9 juillet indique un reflux de l’inflation sous le seuil des 2 % au quatrième trimestre 2024, tandis que le taux de croissance annuelle s’établirait à 1,1 %.
Pour sa part, la Banque de France a anticipé une hausse de 2,5 % par rapport à 2023, ce qui devrait se traduire par une revalorisation des retraites Agirc-Arrco supérieure à 2 % en novembre prochain, après celles de 2023 (+4,9 %) et de 2022 (5,12 %).
Pour les autres régimes complémentaires, aucune révision ne devrait se faire avant le 1ᵉʳ janvier 2025.
Les pensions de retraite de base augmentent chaque année en fonction de l’inflation, sauf cas exceptionnels. Cet ajustement est régi par le Code de la Sécurité sociale, qui indexe la revalorisation à l’inflation hors tabac mesurée par l’Insee sur les 12 derniers mois. L’an passé, elle avait atteint 5,3 %. Cependant, cette disposition prendra fin en octobre 2024, avec une hausse anticipée nettement supérieure à 2 %.
Les différents minima sociaux liés à la retraite, servis par le régime général, tels que l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et le minimum de la pension de réversion, feront également l’objet d’une revalorisation automatique à compter du 1ᵉʳ janvier 2025.
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La prime Macron, ou prime de pouvoir d'achat, a été lancée pour la première fois en décembre 2018, faisant suite à la crise des gilets jaunes.
Une prime exceptionnelle destinée à doper le pouvoir d'achat des Français :
Reconduite en 2020 et 2021, celle-ci a été pérénisée en 2022 (Loi n°2022-1158), laissant la place à un nouveau dispositif : la prime de partage de la valeur (PPV). Mais depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, la prime de partage de la valeur est fiscalisée.
👉 Pour contourner cette fiscalité, et depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, un décret publié le 30 juin au Journal officiel, autorise les salariés à placer cette prime sur un plan d'épargne salariale comme le PEE ou le plan d'épargne retraite entreprise. Les sommes ainsi placées sont exonérées d'impôt sur le revenu, à l'instar des primes de participation et d'intéressement.
À noter que vous disposez de 15 jours pour choisir entre récupérer votre prime sur votre compte ou l'affecter à votre épargne salariale.
Disponible depuis le 1ᵉʳ juillet 2024, le Plan Épargne Avenir Climat (PEAC) est un placement financier permettant aux jeunes de moins de 21 ans de se constituer un capital tout en finançant la transition écologique.
Le PEAC, c'est :
Surtout, il s'agit d'une solution d'épargne innovante pour les parents en quête de placements pour leurs enfants.
C'est confirmé par Bercy : à compter du 1ᵉʳ août 2024, le taux du livret d'épargne populaire est fixé à 4 %.
Pour rappel, le LEP, actuellement rémunéré à 5 %, est un livret d'épargne réglementé destiné aux personnes aux revenus modestes :
👉 Aujourd'hui, vous êtes déjà 11,4 millions de Français à détenir un livret d'épargne populaire… Pensez à vérifier si vous êtes éligible !
Une bonne nouvelle pour les personnes concernées puisqu'elles vont davantage cotiser pour leur retraite complémentaire. Mais en contrepartie, un taux de cotisation qui va évoluer sur les 3 prochaines années !
--> Les autoentrepreneurs : artisans, commerçants ou en professions libérales non réglementées, déclarant un chiffre d'affaires en bénéfices non commerciaux (BNC).
Il faut savoir que chaque mois ou chaque trimestre, vous payez des cotisations et des contributions sociales calculées selon un taux global appliqué à votre chiffre d'affaires.
À compter du 1ᵉʳ juillet 2024, ce taux global de cotisations de 21,1 % (pour les entreprises créées depuis 2018) augmentera progressivement pour atteindre 26,1 % au 1ᵉʳ janvier 2026.
--> Pour acquérir des droits à la retraite complémentaire en tant que travailleur indépendant et bénéficier ainsi d'une protection sociale renforcée.
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Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a communiqué ses prévisions concernant la situation financière du système français de retraite jusqu’en 2070. La conclusion principale est alarmante, avec un déficit budgétaire qui s’aggrave à un rythme plus rapide qu’annoncé, et ne devrait pas se redresser jusqu’à la fin de la période étudiée.
Ces projections sont naturellement susceptibles d’évoluer suivant les conditions politiques et économiques des 50 prochaines années. Mais elles permettent aux futurs retraités d’estimer leur pension afin de mettre en place au plus tôt, ou d’ajuster leur stratégie d’épargne retraite. Voici les enseignements importants de ce rapport annuel.
Comme attendu, l’âge moyen de départ à la retraite des Français augmentera progressivement. De 62,6 ans en 2021, il devrait passer à 64,1 ans en 2030, pour atteindre 64,5 ans en 2070.
Cette évolution est la conséquence des réformes successives mises en œuvre pour favoriser l’emploi des seniors et prolonger leur vie professionnelle.
Ces dispositions contraignent les travailleurs à rester en activité plus longtemps afin de compléter la durée d’assurance requise et pouvoir liquider leurs droits.
Le COR prévoit une hausse de l’espérance de vie à 65 ans d'ici à 2070, avec 26,7 ans et 24,8 ans respectivement pour les femmes et pour les hommes. En comparaison avec les données démographiques de 2023, le gain est de 3,1 ans et 5 ans. Bien que positive, cette évolution pose des défis considérables en matière de financement de la retraite, puisqu’elle se traduit par une augmentation du nombre de futurs pensionnés, sur une période plus longue.
Malgré un accès plus tardif à la retraite, les actifs de la génération 2000 pourraient prétendre à une durée de retraite de 27 ans, soit un gain d’une année par rapport aux personnes nées au début des années 90. Cela représente deux années de plus que celles nées en 1945 et trois années de plus que les retraités actuels, dont l’année de naissance se situe entre 1965 et 1970. Cette perspective implique cependant de disposer des ressources financières nécessaires pour en profiter pleinement, ce qui exige une bonne planification.
D'ici à 2070, les retraités vont voir leur pouvoir d’achat se dégrader, passant de 100 % du niveau de vie actuel de la population active à seulement 83 %. Si les pensions de retraite continuent d’augmenter, leur progression sera moins rapide que celle des salaires. Pour compenser cette baisse relative, le COR recommande aux travailleurs d’épargne davantage durant leur carrière, ou de repousser volontairement leur départ à la retraite.
En outre, le rapport entre la pension nette et la dernière rémunération nette, désigné par « taux de remplacement », devrait décroitre de manière significative d'ici à 2070. Pour un employé non-cadre du secteur privé qui part aujourd’hui avec une pension à taux plein, ce ratio est de 75 % du dernier salaire perçu. Il tombera à 66 % pour un actif ayant un profil similaire de la génération 2000. Si le COR ne mentionne pas de prévisions concernant les cadres, ceux-ci sont encore moins bien lotis, avec un taux de remplacement de 52,90 % pour les bénéficiaires du taux plein.
Dans le cadre de la dernière réforme des retraites, l’âge légal de la retraite recule de trois mois par année de naissance à partir du 1er septembre 2023. Ce mécanisme vise à atteindre l’objectif d’un âge minimum de 64 ans en 2030. Parallèlement, la durée de cotisation requise pour prétendre bénéficier d’une pension à taux plein est fixée à 43 annuités, soit 172 trimestres, avec un trimestre supplémentaire ajouté chaque année.
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L’arrivée des vacances estivales est également synonyme d'agenda fiscal chargé pour les contribuables Français. Entre la réception des avis d'imposition, les correctifs encore possibles et le virement des trop perçus, restez attentifs !
Les Français ont eu accès à la déclaration de leurs revenus sur le portail impots.gouv.fr jusqu’au 26 juin 2024. Ils ont ainsi pu procéder aux corrections nécessaires, en ajoutant :
Ceux qui relèvent une erreur ou une omission au-delà de cette date limite devront attendre le 31 juillet pour réaliser les modifications requises en ligne. L’outil restera ouvert jusqu’au 4 décembre.
L’avis d’imposition est indispensable pour renseigner les tiers sur sa situation fiscale pour l’année écoulée, notamment pour justifier son revenu fiscal de référence (RFR). Cette information est en effet nécessaire pour calculer différentes prestations sociales, demander des aides, ouvrir un Livret d’Épargne Populaire (LEP)… Les contribuables recevront le document sur leur espace Particulier sur le site officiel impots.gouv.fr, ou par la voie postale pour ceux qui préfèrent s’en tenir à la version imprimée.
Une condition est cependant fixée pour pouvoir disposer de son avis d’impôt à temps : avoir respecté les délais légaux pour la déclaration des revenus, ou avoir eu recours à la déclaration automatique pour les personnes éligibles. Autrement, il faudra patienter jusqu’à « début octobre ou mi-décembre 2024 », précise la Direction générale des Finances publiques (DGFiP).
Les 10 à 15 millions de foyers ayant payé trop d’argent à l’administration fiscale en 2023 obtiendront le reversement du trop-perçu au cours de l’été 2024. Il s’agit des bénéficiaires d’un crédit d’impôt et des travailleurs soumis au prélèvement à la source. Dans les deux cas, l’excédent par rapport à l’IR réellement dû est restitué. Les intéressés verront sur leur relevé une transaction mentionnant « REMBOURSEMENT IMPÔT REVENUS » en intitulé et émise par la Direction générale des Finances publiques (DGFIP).
Les virements devraient se faire en deux vagues, avec des dates de réception différentes selon la situation des destinataires :
Attention, ces derniers doivent veiller à actualiser leurs coordonnées bancaires sur le site web de l’administration fiscale ou auprès de leur centre. Selon le communiqué de la DGFiP, les contribuables concernés ont jusqu’au mardi 2 juillet, inclus. La mise à jour des renseignements relatifs au compte bancaire utilisé pour le prélèvement du solde de l’IR en fin septembre doit, quant à elle, être faite au plus tard le dimanche 15 du même mois.
Le prélèvement de l’impôt sur le revenu des retraités est effectué directement à la source par les caisses de retraite auxquelles ils sont affiliés. Ces dernières appliquent un taux d’imposition déterminé et transmis par l’administration fiscale au montant imposable figurant sur le bulletin de pension. Ce prélèvement automatique garanti aux retraités de percevoir leur pension nette d’impôt.
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La naissance, l’adoption, l’éducation des enfants permet aux mères qui travaillent dans le secteur privé, et dans une moindre mesure, aux pères, d’améliorer leurs droits à la retraite. Ils profitent notamment de trimestres « gratuits » dans le régime de base, et d’une majoration de leur pension complémentaire versée par l’Agirc-Arrco. Ces bonus sont précieux pour ceux qui ne remplissent pas la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier du taux plein. Analyse.
Pour déterminer le montant de la pension de base, la caisse de retraite se réfère au salaire annuel moyen des 25 meilleures années de rémunération du travailleur. Elle lui applique un ratio, qui varie selon le nombre de trimestres validés, en rapport avec le minimum exigé pour pouvoir prétendre au taux plein, sans dépasser 50 %. Si cette condition n’est pas remplie, la pension subit alors une décote.
Depuis le 1ᵉʳ septembre 2023, les femmes qui partent à la retraite bénéficient d’un avantage important. En effet, les indemnités journalières perçues au titre d’un congé de maternité antérieur au 1ᵉʳ janvier 2012 sont désormais comptabilisées dans le calcul de leurs 25 meilleures années. Cette mesure complète les dispositions de la réforme de 2010, qui se limitait aux congés de maternité pris à compter de l’année 2012.
Cependant, en raison de fréquentes interruptions de carrière, et avec le report de l’âge légal de départ, atteindre le seuil exigé pour une pension pleine reste un défi pour la plupart des femmes actives. C’est pourquoi chaque trimestre additionnel acquis en dehors de l’activité professionnelle, notamment grâce aux enfants, contribue à améliorer le niveau de la retraite future.
La décision doit être prise dans les six mois suivant le quatrième anniversaire de la naissance ou de l’adoption de l’enfant. En l’absence de disposition spécifique, la revalorisation est attribuée par défaut à la mère.
En outre, toute interruption temporaire de l’activité professionnelle motivée par l’éducation d’un enfant donne droit à une majoration de la durée de cotisation correspondant à celle du congé parental d’éducation. Elle est limitée à 12 trimestres par enfant, mais ce plafond peut grimper à 16 trimestres, en cas de maladie ou de handicap grave.
Attention, si la femme est également éligible à des trimestres maternité et éducation, les différentes majorations ne sont pas cumulables, seule est retenue la solution la plus favorable.
L’affiliation gratuite à l’Assurance Vieillesse du Parent au Foyer (AVPF) est possible pour les parents qui n’exercent aucune activité rémunérée ou travaillent à temps partiel pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants. Des conditions spécifiques s’appliquent selon leur situation :
Afin de leur permettre de cumuler des trimestres pour la retraite (jusqu’à 4 par an au maximum), la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) prend en charge le versement de cotisations à leur nom, en se basant sur un salaire fictif équivalant au SMIC. Ces trimestres viendront s’ajouter à la durée de cotisation et amélioreront le salaire annuel moyen pris en compte pour le calcul de la pension.
La prise en charge effective et permanente d’un enfant présentant un handicap d’au moins 80 % ouvre droit à des trimestres de retraite supplémentaires.
Pour les personnes de la génération 1964 et ultérieures, ayant au moins un trimestre de majoration pour enfant (maternité, éducation, adoption, enfant handicapé, congé parental) et ayant validé tous leurs trimestres à 63 ans, une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire cotisé peut être accordée, sans excéder 5 %.
En outre, le parent (père ou mère) ayant eu trois enfants ou plus bénéficie d’une bonification de 10 % de sa pension de retraite. Cette majoration s’ajoute après l’application de la surcote parentale. Cette disposition inclut les enfants biologiques ainsi que ceux que l’assuré a élevés pendant au moins neuf ans avant leur seizième anniversaire.
Les enfants permettent également de gagner des points dans le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco.
La pension complémentaire Agirc-Arrco est majorée de 5 % par enfant à charge. Cette définition couvre les mineurs, les étudiants de moins de 25 ans, les apprentis et les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail sans indemnisation. Ce bonus concerne aussi les enfants souffrant d’une invalidité reconnue avant 21 ans, indépendamment de leur âge actuel. Il cesse d’être accordé au 18ᵉ ou au 25ᵉ anniversaire de l’enfant, ou lorsqu’il n’est plus considéré comme invalide.
Une majoration de 5 % ou 10 % de la retraite complémentaire est attribuée à partir du troisième enfant, selon la période d’acquisition des points. Cet avantage pour famille nombreuse n’est toutefois pas cumulable avec celui relatif pour enfant à charge. La caisse de retraite retient l’option la plus favorable pour l’assuré.
La surcote parentale est en vigueur pour les pensions effectives depuis le 1ᵉʳ septembre 2023. Sa mise en œuvre est progressive, en ciblant d’abord les individus nés en 1965 qui bénéficient donc d’une majoration de +1,25 % entre 63 ans et l’âge légal de départ à la retraite. La surcote totale de 5 % est accessible aux personnes nées en 1968.
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Les taux d’intérêt du Livret A, du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et du Livret d’épargne populaire (LEP) viennent de faire l’objet d’une mise à jour. Si le rendement des deux premiers a été maintenu à 3 %, celui du LEP a été réduit à 4 %. Malgré cette baisse, les épargnants ayant choisi d’investir leurs économies dans ces placements réglementés peuvent optimiser leurs gains grâce à une simple astuce. Explications.
Les Français disposent aujourd’hui d’un large choix de produits pour mettre de côté de l’argent. En fonction de leurs capacités et de leurs objectifs, ils peuvent opter pour des produits réglementés et/ou des placements proposés par les banques et les assureurs.
Concernant les premiers, le Livret A et le LEP font partie des préférés des épargnants, plus particulièrement pour leur aspect pratique :
Les livrets comme le livret A, le LDDS ou le LDD constituent ce que l'on appelle une épargne de précaution.
L’attrait des Français pour le Livret A et le LEP tient autant de leur taux d’intérêt que de la sécurité qu’ils offrent. Le calcul des revenus générés par ces produits est soumis à la règle des quinzaines, une disposition commune à tous les livrets réglementés.
Le montant des bénéfices dépend ainsi de divers facteurs :
En ce qui concerne les retraits, les montants prélevés entre le 1er et le 15 ne produisent plus d’intérêts dès le 1er, et le 16 pour les sommes touchées à cette date ou les jours suivants.
Il faut savoir qu’en France, pour les livrets réglementés incluant le Livret A et le LEP, les dates de valeur considérées pour les sommes déposées et le paiement des intérêts sont un peu particulières. En effet, chaque règlement sera pris en compte le premier jour de la quinzaine qui suit la date de dépôt, tandis que les plus-values sont reversées annuellement.
Sous d’autres cieux, les montants déposés sont tout de suite pris en compte, les gains commencent à être déterminés dès ce moment et sont mis à la disposition du titulaire du livret à chaque fin de mois. Le système de calcul par quinzaine pénalise ainsi les épargnants…
De plus, procéder à un virement entre deux livrets appartenant à une seule personne va inévitablement priver le souscripteur des bénéfices relatifs à la période de 15 jours concernée.
Par ailleurs, les transferts directs entre ces supports sont interdits pour ceux qui sont gérés par un même établissement financier. Dans ce cas, les sommes doivent toujours transiter par un compte courant.
Les titulaires de Livret A et de LEP peuvent toutefois adopter certaines précautions pour ne pas perdre des « quinzaines d’intérêts ». Ainsi, les dates des versements et des retraits doivent être bien choisies : dans la première moitié du mois pour les dépôts et au cours des 15 derniers jours pour les prélèvements.
Par ailleurs, en ce qui concerne les transferts entre deux livrets au sein d’une même banque, le principe est assez simple. L’épargnant peut s’arranger pour virer l’argent de celui à débiter pour renflouer le compte courant presque vidé. Il fera d’une pierre deux coups puisqu’il pourra à la fois alimenter ce dernier et éviter de se retrouver à découvert. Et par voie de conséquence, il n’aura pas à régler des frais supplémentaires.
Pour les retraités, le Livret A et le LEP constituent des solutions d’épargne de proximité en raison de la disponibilité des fonds et de la sécurité qu’ils offrent. Cependant, ils n’ont pas pour vocation de permettre de gros investissements, d’autant plus que le montant des dépôts est plafonné (22.950 € pour le livret A et 10.000 € pour le LEP). Pour les seniors en quête de placements rentables, d’autres produits, comme l’assurance-vie, le PER ou les SCPI sont plus attractifs.
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Le mois d’août 2024 marque une nouvelle étape dans le cycle fiscal pour de nombreux contribuables. Entre les prélèvements automatiques, les échéances de paiement et la réception des avis d’imposition, il est essentiel de rester vigilant afin de respecter ses obligations.
Pour les contribuables ayant opté pour le prélèvement mensuel, le 16 août est une date à inscrire dans leur agenda. Ce huitième prélèvement de l’année sert à régler une partie des impôts dus au titre de l’année précédente, tels que la taxe foncière et la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Mise en place pour faciliter la gestion budgétaire des ménages, cette modalité de paiement permet de répartir l’impôt annuel en plusieurs mensualités. Il est important de noter que le montant de chaque prélèvement est calculé en fonction de l’impôt dû pour l’année N-1.
Pour les revenus non salariés, le 16 août marque également une échéance importante. Les travailleurs indépendants, les professions libérales, les agriculteurs et les personnes percevant des rentes foncières doivent s’acquitter de leur huitième prélèvement mensuel d’acompte d’impôt sur le revenu. Il est toutefois possible d’opter pour une retenue trimestrielle, sous réserve d’en faire la demande avant le 30 septembre.
Les contribuables ayant déclaré leurs revenus en ligne peuvent consulter leur avis d’imposition depuis le 24 juillet sur leur espace particulier. Pour ceux ayant choisi une déclaration papier, le relevé sera envoyé par courrier entre le 24 juillet et le 29 août.
Les avis de taxe foncière sont quant à eux envoyés plus tardivement. Les contribuables ayant choisi le prélèvement mensuel devront prendre leur mal en patience, puisque leur avis d’imposition ne sera consultable en ligne qu’à partir du 20 septembre.
Quant aux autres, ils auront accès à leur avis dès le 28 août. Ils pourront par ailleurs le recevoir par courrier, et ce, jusqu’au 20 septembre.
À noter que les propriétaires « seniors », âgés de 65 ans et plus, peuvent être éligibles à des exemptions ou à des minorations.
Certaines personnes peuvent toutefois être dispensées de la taxe liée à leur domicile principal :
Ceux qui ont plus de 75 ans, et qui sont déjà exonérés de la taxe foncière pour leur lieu de résidence habituel, peuvent même étendre cet avantage à leur maison secondaire. Il est en revanche nécessaire d’en faire la demande, car cette « faveur » n’est pas automatiquement accordée par l’administration fiscale.
Par ailleurs, ceux qui ne satisfont pas aux conditions pour un abattement complet peuvent toujours bénéficier d'une réduction forfaitaire de 100 €.
Pour éviter toute mauvaise surprise, il est conseillé de consulter régulièrement son espace particulier sur le site du service des impôts. Cet outil permet de suivre l’état de ses comptes, de vérifier ses avis d’imposition, mais également de réaliser certaines démarches en ligne.
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La rentrée est souvent synonyme de nouvelles résolutions, à commencer par le rééquilibrage du budget. Pour cette rentrée 2024, plusieurs solutions de placement sont à privilégier, en fonction de votre profil d'investisseur, de vos objectifs et de votre tolérance au risque. Tour d'horizon.
C'est LE placement de référence lorsque l'on cherche à faire fructifier son épargne. Les livrets bancaires constituent ce que l'on appelle "l'épargne de précaution". Il s'agit de votre réserve d'argent, disponible à tout moment pour faire face à des dépenses plus ou moins prévues.
Il existe divers produits en fonction des établissements financiers, mais on distingue surtout les livrets réglementés des autres non réglementés :
Tour d'horizon des principaux livrets réglementés :
Nature Livret | Minimum à l'ouverture | Plafond de versements | Taux net d'impôt | Date de mise à jour | Fiscalité |
Livret A | 1.50 € | 22 950 € | 3 % | 1ᵉʳ août 2024 | Aucune |
CEL Compte Épargne Logement |
300 € | 15 300 € | 2 % | 1ᵉʳ août 2024 |
Imposition pour les CEL ouverts à compter de 2018 (taux forfaitaire de 30 %, ou impôts sur le revenu + prélèvements sociaux) |
Livret jeune | 15 € | 1 600 € | Min. 3 % | 1ᵉʳ août 2024 | Aucune |
LDDS Livret de Développement Durable et Solidaire |
15 € | 12 000 € | 3 % | 1ᵉʳ août 2024 | Aucune |
LEP Livret d'Épargne Populaire |
30 € | 10 000 € | 4 % | 1ᵉʳ août 2024 | Aucune |
Ils suscitent à nouveau un intérêt en matière de placement, notamment les fonds obligataires datés (durée limitée entre 2 et 7 ans) qui apportent une solution de diversification. En 2024, ils attirent principalement les investisseurs en quête de revenus stables et d'une relative sécurité.
Le rendement se situe entre 2 et 5 %.
Après plusieurs années de taux d'intérêt bas, 2023 a connu une remontée des fonds euros.
Le rendement moyen des fonds euros est passé de 1,30 % en 2021 à près de 2,6 % en 2023.
Il s'agit d'une solution retenue par de nombreux épargnants, dans la mesure où :
L'épargne retraite n'est pas réservée qu'aux épargnants proches de la retraite… Bien au contraire, il s'agit d'une excellente alternative aux placements classiques.
Le PER individuel offre aux Français un produit d'épargne retraite unique, simple et accessible. Il remplace les produits d'épargne retraite tels que le PERP, le contrat Madelin, le Perco et le contrat « Article 83 », qui ne sont plus commercialisés depuis octobre 2020.
Le PER est un produit souple, alimenté de façon régulière ou au gré de vos rentrées d'argent. Mais attention, il s'agit d'un "placement tunnel" : afin de vous éviter de piocher dans votre épargne, les sommes déposées sur votre PER ne sont pas récupérables avant votre retraite, sauf dans les cas de déblocage anticipés prévus par la loi (accidents de la vie, acquisition de la résidence principale).
Le PERCOL est un dispositif de l'épargne salariale. Il permet aux salariés de se constituer une épargne en vue de la retraite. Les fonds placés sur un PERCOL sont généralement disponibles au moment du départ à la retraite, mais des cas de déblocage anticipé sont également prévus, notamment pour l'acquisition d'une résidence principale.
Investir dans l'immobilier reste le 1ᵉʳ réflexe à adopter pour se constituer un patrimoine. Que ce soit dans l'acquisition de sa résidence principale ou d'un bien locatif, l'immobilier est une solution pour se constituer des revenus complémentaires. Après une année 2023 marquée par un recul très net des transactions, 2024 est plus favorable avec une baisse progressive des taux d'emprunt.
L'investissement immobilier est une très bonne solution de placement qui apporte :
Enfin, investir dans l'immobilier est une stratégie solide pour préparer sa retraite !
Vous pouvez aussi opter pour les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) qui attirent de plus en plus d'investisseurs. Investir en SCPI, c'est effectuer un placement immobilier uniquement sous forme papier : vous êtes propriétaire de parts et non d'un bien. La démarche est simple, vous achetez via un fonds d'investissement immobilier des parts pour lesquelles vous toucherez ensuite des dividendes.
Les SCPI affichent un taux moyen de 4,52 % en 2023 avec des SCPI allant bien au delà de 5 %.
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Révisés tous les 6 mois, les taux d'épargne des livrets réglementés viennent d'être fixés pour le 1ᵉʳ août 2024. Comme la majorité des Français, vous détenez sans doute un livret A. Si le gouvernement a bloqué son taux à 3 % jusqu'en janvier 2025, qu'en est-il des autres placements ? Quels sont les meilleurs supports pour placer votre épargne ? État des lieux de la rémunération de votre épargne au 1ᵉʳ aout 2024.
Livret d'épargne réglementé, le livret bleu est proposé par tous les établissements bancaires. Les fonds sont disponibles à tout moment et la rémunération est nette d'impôts. Au 1ᵉʳ février 2023, le livret bleu a connu un taux historique de 3 %.... Rappelons qu'il était de 1 % en février 2022 !
Pour rappel, le ministère de l'Économie a annoncé son maintien à 3 % au 1er août 2023 et ce jusqu'en janvier 2025.
Le taux d’intérêt du livret A est fixé par la Banque de France en janvier et en juillet de chaque année. Sa formule de calcul repose sur le taux d'inflation. Son taux est ainsi passé d'un plancher historique de 0,5 % à 1 % au 1ᵉʳ février 2022, avant de doubler encore à 2 % au 1ᵉʳ août 2022 puis d'atteindre 3 % au 1ᵉʳ février 2023.
Le livret d'épargne populaire s'adresse aux revenus modestes. Son taux est bien sûr attractif et il est net d'impôts. Avec un taux de 6 % entre aout 2023 et février 2024, puis de 5 % entre février et aout 2024, le LEP a séduit de plus en plus de Français ! Sur les 19 millions d'épargnants éligibles, la Banque de France souligne que 11,5 millions de livrets sont actuellement ouverts.
Quelles sont les conditions pour ouvrir un LEP ?
Par exemple, pour ouvrir un LEP en 2024, avec un quotient familial de 2,5 (un couple avec 1 enfant), votre plafond de revenu ne doit pas dépasser 40 380€.
Le plafond du livret d'épargne populaire a été relevé de 7 700€ à 10 000€ le 1ᵉʳ octobre 2023.
Pourquoi le taux du LEP a-t-il baissé ?
👉 La rémunération du LEP est indexée sur l'inflation. Ainsi, lorsque l'inflation diminue, le taux du LEP suit cette tendance à la baisse.
👉 Les taux des autres livrets d'épargne restent inchangés.
L'assurance-vie est le placement préféré des Français. Si les taux moyens de rémunération des fonds euros se situaient autour de 1,91 % en 2022, ils atteignent en moyenne 2,5 % en 2023 et dépassent même le niveau du livret A pour certains contrats.
Pour rappel, les fonds euros offrent une garantie en capital, contrairement aux unités de compte (UC).
Les contrats en unités de compte offrent en effet de meilleures perspectives ! Les contrats en unité de compte (UC) sont des contrats sur lesquels le souscripteur peut investir sur un ou plusieurs supports de financement différents, tels que des actions, des obligations, des OPCVM, des SCPI… La rentabilité est donc bien supérieure aux taux réglementés, mais avec une prise de risque plus ou moins importante selon les supports choisis.
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En 2023, un peu plus de 10 % des nouveaux retraités ont choisi de poursuivre une activité professionnelle, selon le rapport de l’Insee intitulé « Emploi, chômage, revenus du travail ». Si cette décision peut sembler surprenante, elle s’explique souvent par des impératifs financiers. Retour sur ces retraités français qui travaillent encore.
Ces statistiques de l’Insee, rendues publiques en juillet 2024, montrent que la reprise d’une activité intervient fréquemment peu après la liquidation des droits à la retraite. Les personnes ayant mis fin à leur carrière à 63 ans ou plus, notamment, sont nombreuses à retourner au travail après une coupure de seulement six mois. Les indépendants sont particulièrement concernés par ce phénomène, car 33 % d’entre eux poursuivent leur profession au cours du semestre suivant le premier paiement de leur pension.
Le dispositif de cumul emploi-retraite, qui permet, sous conditions, de concilier revenus d’activité et pension, a considérablement facilité cette transition pour les seniors. Depuis la réforme de 2023, il est même possible de constituer de nouveaux droits à la retraite en continuant à travailler. Ainsi, après quelques années, ces actifs perçoivent une somme plus importante, synonyme d’un meilleur confort de vie pour leurs vieux jours.
Pour une large majorité des retraités qui reprennent le travail sans réel temps de pause, la motivation principale est d’ordre financier. Selon l'étude de l'INSEE, près de 40 % d’entre eux indiquent être en quête d’un complément de revenus. Cette nécessité est particulièrement marquée chez les employés, les professions intermédiaires et les ouvriers. Dans ces catégories socioprofessionnelles (CSP), les pourcentages de seniors encore actifs par besoin d’argent s’élèvent respectivement à 30 %, 18 % et 16 %.
Les contraintes liées au logement jouent également un rôle important :
Des ressources additionnelles sont indispensables pour couvrir ce poste de dépense conséquent. Pour 17 %, la présence d’un enfant à charge constitue un facteur incitant à poursuivre une activité professionnelle après la retraite.
Si les raisons financières sont le moteur de la majorité des retraités, de nombreux autres le font sans contrainte spécifique.
C’est le cas de 36 % des retraités, indique l’étude de l’Insee. Parmi eux :
Ces aspects pèsent lourd dans la balance pour 36 % des indépendants, 22 % des anciens cadres et 46 % des personnes diplômées du supérieur. 39 % d’entre eux sont partis à la retraite à un âge avancé (63 ans ou plus), témoignant ainsi d’une volonté de prolonger leur vie active.
Depuis la réforme des retraites, le cumul intégral emploi-retraite est autorisé pour tous les retraités, sous réserve d’avoir liquidé leur pension initiale à taux plein. Cela implique, soit :
Si ces conditions d’âge et/ou de durée de cotisation ne sont pas remplies, le cumul reste possible, mais il est plafonné. Le montant additionné des revenus et de la pension ne doit pas dépasser un certain seuil.
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Il y a un an, dans le cadre de la réforme des retraites, une disposition prévoyait la revalorisation des petites pensions (travailleurs ayant évolué tout au long de leur vie active au SMIC ou à un salaire proche).
Une mesure qui concerne environ 1,7 million de retraités et prévoit une augmentation mensuelle de 60 euros brut, si une carrière complète est justifiée (soit 120 trimestres cotisés). Mais à ce jour, seuls 600 000 allocataires ont touché leur dû.
Ce sont donc près de 1,1 million d’allocataires éligibles qui vont enfin percevoir ces 60 euros supplémentaires par mois, avec une régularisation rétroactive équivalente à 12 mois de hausse en une seule fois, soit un montant total d’environ 700 euros.
La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) s'est exprimée et a attribué ce retard à une gestion complexe des dossiers, notamment pour les assurés ayant cotisé dans plusieurs régimes différents.
👉 Le traitement des dossiers est en cours, avec une revalorisation annoncée pour le 1ᵉʳ septembre et un versement sera effectif le 9 octobre qui sera automatiquement crédité sur les comptes des concernés.
Si l'été a été synonyme d'un remboursement du fisc pour un certain nombre de ménages, pour près de 10 millions de contribuables, la rentrée est celle du prélèvement du solde des impôts 2024 !
👉 Le prélèvement interviendra le 26 septembre :
Notez également l'arrivée du paiement de la taxe foncière, exigible au 15 octobre !
La rentrée 2024, c'est aussi le moment d'ajuster votre prélèvement à la source. Pour faire suite à votre déclaration de revenus 2023, le service des impôts recalcule en effet votre taux de prélèvement à la source pour être au plus juste de ce que vous devez payer à l'année.
Vous avez bien sûr la possibilité de corriger votre taux en vous rendant sur votre espace particulier. En fonction de votre situation et des changements majeurs, indiquez vos nouvelles sources (ou pertes) de revenus pour estimer votre nouveau taux de prélèvement à la source.
👉 Vous êtes perdus ? N'hésitez pas à contacter le service des impôts en ligne : des rendez-vous téléphoniques ou physiques vous seront alors proposés.
À partir de cette rentrée 2024, les octrois de bourses deviennent automatiques. Si votre enfant est au collègue ou au lycée, inutile de remplir une demande spécifique pour bénéficier d'une bourse scolaire, à condition d'avoir consenti à ce dispositif. Notez que les demandes de bourse se feront selon les modalités habituelles du 1ᵉʳ septembre au 17 octobre 2024.
Cette aide financière accordée aux familles est soumise à conditions de ressources et se décline en 6 échelons selon votre revenu fiscal de référence 2023.
- une aide allant de 114 € à 495 € pour le collège ;
- une aide allant de 474 € à 1.008 € pour le lycée.
👉 Un simulateur officiel est disponible pour vérifier votre éligibilité.