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Les réformes des aides sociales et de l’assurance chômage inquiètent

Les réformes des aides sociales et de l’assurance chômage inquiètent
 

Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre dans son discours de politique générale du 30 janvier dernier figure la suppression de l’allocation spécifique de solidarité (ASS). Gabriel Attal a ainsi indiqué devant les députés le transfert de cette allocation vers le RSA. Pour les quelque 320 000 chômeurs en fin de droit qui la perçoivent, cette décision risque d’impacter leur future retraite. Les conditions sont également durcies pour l’obtention du RSA.

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L’ASS, une aide pour les chômeurs cumulant revenus et droits à la retraite

Le locataire de Matignon s’est exprimé concernant sa vision pour l’avenir économique et social de la France, centrée sur le plein emploi. Dans cet objectif, il s’attaque aux « trappes à inactivité », dont la fameuse allocation spécifique de solidarité (ASS), actuellement accordée à près de 350 000 chômeurs ayant épuisé leurs droits, notamment les plus de 50 ans, qui représentent 57 % des bénéficiaires.

Deux conditions doivent être remplies pour y être éligibles :

  • justifier d’au moins cinq ans d’activité sur les 10 années précédant la fin de leur dernier contrat de travail ;
  • ne pas dépasser 1 271,90 euros de revenus mensuels pour le foyer.

Le montant journalier de l’ASS s’élève à 18,17 euros, soit environ, 552 euros par mois. Elle est versée pendant 6 mois, avec possibilité de renouvellement sous conditions, et une période de 50 jours d’indemnisation donne droit à un trimestre de retraite, sans dépasser quatre trimestres par an. C’est justement cet aspect que critique le gouvernement.

Ainsi, selon le Premier ministre, « à l’avenir, toute période non travaillée ne permettra plus de valider des trimestres ».

Les lourdes conséquences de la suppression de l’ASS

En conséquence, une fois l’ASS supprimée, les allocataires percevront le RSA (Revenu de solidarité active), actuellement fixé à 607,75 € par mois, et qui augmentera à 635,75 € pour une personne seule au 1ᵉʳ avril.

Son montant est donc plus élevé que celui de l’ASS, mais il n’ouvre aucun droit ni pour la retraite de base ni pour le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Pour les allocataires, cela implique un risque élevé de ne pas acquérir un nombre suffisant de trimestres pour prétendre au taux plein. Les chômeurs, surtout ceux de longue durée, seraient ainsi nombreux à subir une décote sur leur future pension, faute de satisfaire au critère de durée d’assurance.

D’ailleurs, concernant le RSA, le Premier ministre a annoncé à partir de janvier 2025 « la généralisation du dispositif qui conditionne l’obtention de cette prestation sociale à 15 heures d’activité obligatoire par semaine ». Selon Gabriel Attal, « cette mesure vise à renforcer l’insertion ».

Les seniors dans le viseur de l’Exécutif pour la réforme de l’assurance chômage

En matière d’assurance chômage, le gouvernement veut aller plus loin dans la réforme. Alors que les partenaires sociaux discutent des futures modalités, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de faire des économies, avec un objectif de 440 millions d’euros d'ici à 2027, et d’inciter à la reprise du travail.

Parmi les pistes évoquées, figure le relèvement des bornes d’âge pour l’accès à une indemnisation plus longue. Bruno Le Maire avait notamment suggéré d’aligner la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans sur celle des autres tranches d’âge, à 18 mois, soit 9 mois de moins qu’à l’heure actuelle. Cette proposition vise à compenser la durée plus importante d’indemnisation des seniors (806 jours en moyenne) par rapport à l’ensemble des demandeurs d’emploi (370 jours).

Le message de Matignon est clair : les partenaires sociaux ne disposent que d’une marge de manœuvre réduite. Ils devront, d’ici fin mars, trouver un accord sur les nouvelles règles d’indemnisation chômage en tenant compte des exigences de l’Exécutif.

Bon à savoir

Avec le report de l’âge légal de la retraite décidé dans le cadre de la réforme, le nombre de bénéficiaires potentiels du RSA risque d’augmenter sensiblement, sans compter que les allocataires actuels pourraient percevoir le RSA pendant une période plus longue. Le défi s’annonce de taille pour les départements qui gèrent le versement de cette prestation.

Les Français se préparent mieux pour la retraite

Les Français se préparent mieux pour la retraite

 

Le Baromètre 2023 de l’Autorité des marchés financiers (AMF) révèle une tendance prometteuse : l’épargne retraite progresse avec 56 % des Français actifs déclarant mettre de l’argent de côté pour leurs vieux jours. Cette augmentation notable de 9 points de pourcentage par rapport à 2021 reflète une prise de conscience croissante de l’importance d’une bonne préparation pour garder un niveau de vie confortable après avoir mis un terme à sa carrière.

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Le PER, support privilégié pour se constituer une épargne pour la retraite

Parmi ces particuliers qui se constituent une épargne en vue de leur retraite, 22 % sont assidus, puisque 90 % d’entre eux affirment effectuer des versements mensuels sur les différents supports.

La solution la plus prisée est le plan d’épargne retraite (PER).

En effet, le PER offre une fiscalité attractive :

  • il permet de diminuer son impôt en déduisant les sommes versées sur le plan de l’assiette imposable, sans toutefois dépasser une certaine limite annuelle ;
  • alternativement, en renonçant à la déduction des versements, le souscripteur profite d’une exonération totale d’impôt et de charges sociales à la sortie ;
  • le PER peut être alimenté via des versements réguliers pour maximiser son capital ou ponctuels en fonction des possibilités de son détenteur.

Afin d’optimiser le rendement et minimiser le risque, il peut s’avérer judicieux d’investir dans des actifs tels que les fonds en euros et les unités de compte, et de choisir le mode de gestion adapté à son profil en toute autonomie ou avec l’accompagnement d’un expert.

Point important, en règle générale, le titulaire d’un PER ne peut pas toucher aux fonds placés avant son départ à la retraite. Toutefois, la loi prévoit des circonstances exceptionnelles permettant le déblocage anticipé de l’épargne (l’acquisition de la résidence principale, les accidents de la vie, une cessation d’activité consécutive à une liquidation judiciaire ou un surendettement).

55 % de retraités plutôt satisfaits de l’épargne accumulée

L’étude conclut par ailleurs qu’une bonne planification financière est la clé pour une retraite sereine. En effet, 55 % des actuels retraités ayant participé à l’enquête se déclarent « plutôt satisfaits » de l’épargne qu’ils ont réussi à se constituer au cours de leur vie active. Si ce chiffre est encourageant, il signifie aussi que 45 % des seniors ont besoin de revenus additionnels.

 

Bon à savoir

Pour accroître le montant de leur future pension de base, les actifs peuvent décider de continuer à travailler, même en ayant atteint l’âge minimum de départ et ayant validé le nombre de trimestres requis. Chaque trimestre supplémentaire d’activité leur permet de bénéficier d’une surcote. S’ils choisissent de liquider leur retraite, il est possible de cumuler la pension avec les revenus tirés de la nouvelle activité, avec des restrictions dans certains cas.

La loi « Industrie verte » bouleverse le monde de l’épargne

La loi « Industrie verte » bouleverse le monde de l’épargne

 

La loi dite « Industrie verte » a été promulguée le 23 octobre et publiée au Journal officiel le 24 octobre 2023. Le texte a pour principal objectif l’accélération du fléchage des financements privés vers l’essor de l’Industrie verte et la transition écologique. Parmi les mesures inscrites dans la loi figure l’obligation pour les assureurs d’investir une part minimale des fonds sur des actifs non cotés pour leurs contrats en gestion pilotée.

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Loi Industrie verte : obligation d’allouer une part des investissements au soutien des initiatives écologiques

La loi « Industrie verte » vise à inciter les Français à privilégier les placements sur des actifs non cotés axés sur l’écologie. Cela concerne essentiellement les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne-retraite (PER). Ces initiatives environnementales couvrent des domaines tels que les énergies renouvelables, l’agriculture durable ou les innovations technologiques vertes.

Le but est d’encourager la décarbonation des PME et ETI et de diversifier les portefeuilles des épargnants.

Deux évolutions réglementaires accompagnent cette politique :

  1. les contrats en gestion pilotée/ profilée assureurs devront désormais inclure une certaine proportion d’investissements dans des entreprises non cotées en Bourse (ou private equity). Pour rappel, lorsque l’épargnant choisit la gestion pilotée, l’assureur sélectionne les supports d’investissement adéquats en fonction du profil de son client et de ses objectifs financiers ;
  2. la part minimale d’actifs non cotés imposée varie avec l’horizon de placement :
  • pour un profil « Équilibre » composé jusqu’à 70 % d’actifs risqués, le private equity doit représenter 4 % au moins ;
  • pour le profil « Dynamique », constitué de plus de 70 % d’actifs risqués, la part du private equity est de 8 % ou plus ;
  • dans le cas du PER, pour le profil « Équilibre », qui est le profil par défaut, l’investissement non coté doit peser entre 3 % et 8 % en fonction du terme du contrat.

Une mesure controversée qui risque de pénaliser les épargnants

Cette règle entraîne des changements majeurs en termes de diversification et de risques. En effet, malgré un rendement potentiellement attractif, le private equity présente trois inconvénients qui le rendent inapproprié pour certains profils d’investisseurs :

  • d’une part, la liquidité de ce type de placement est moindre, dans la mesure où la croissance et la rentabilité des entreprises non cotées peuvent prendre des années ;
  • d’autre part, il est fortement dépendant d’un cadre réglementaire fluctuant ;
  • enfin, le risque de perte de capital est important. Les investisseurs désireux d’échapper à l’obligation d’allouer un minimum au non coté se retrouvent par conséquent contraints d’opter pour un mode de gestion libre qui ne convient pas aux néophytes.

Cet aspect suscite de nombreuses critiques de la part des associations de défense des épargnants comme la Faider. Ces dernières militent ainsi auprès du ministre de l’Économie pour un allègement des conditions en attendant la publication du décret d’application précisant les modalités, et l’entrée en vigueur de la loi Industrie verte, prévue pour l’automne 2024.

De leur côté, les assureurs réfléchissent à des stratégies pour intégrer des actifs verts dans leurs produits, voire à concevoir notamment des contrats d’assurance-vie centrés sur l’écologie. Les gestionnaires de fonds travaillent à la manière d’incorporer la dimension écologique dans leurs décisions d’investissement. Éventuellement, ils pourraient développer des fonds spécifiquement alloués aux placements responsables et durables, ou rediriger les fonds existants.

Pour tous les acteurs du secteur, se préparer à se conformer aux nouvelles exigences permet de tirer profit des opportunités générées par le changement, et en parallèle, de contribuer à la transition écologique.

Bon à savoir

Bien que la loi Industrie verte n’impacte pas directement les PER individuels, leurs détenteurs peuvent s’en servir pour investir en private equity et bénéficier de rendements avantageux.

Retraite et formalités : simplification des services

Retraite et formalités : de nouveaux services pour plus de simplification

 

Alléger les contraintes administratives pour les retraités est l’objectif du gouvernement à travers les multiples mesures et services lancés cette année. Cumul emploi retraite, accès à la retraite progressive, certificat de vie pour les retraités expatriés, consultation du compte retraite, informations sur les contrats d’épargne retraite… voici les nouveautés pour les retraités actuels ou futurs.

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Simplification de l’accès au cumul emploi retraite

Les retraités qui reprennent une activité rémunérée peuvent associer les revenus qu’ils en tirent avec tout ou partie de leur pension. Ce dispositif appelé « cumul emploi-retraite » permet d’acquérir de nouveaux droits. Une pension additionnelle est accordée lors de la deuxième liquidation. D'ici à la fin de l’année, la demande de liquidation de cette nouvelle pension pourra se faire en ligne.

Un recours plus aisé à la retraite progressive

Deux ans avant d’atteindre l’âge légal de départ à la retraite, il est possible de passer au temps partiel (entre 40 % et 80 % de la durée applicable au sein de l’entreprise) et de toucher une partie de ses pensions.

Depuis fin 2023, le simulateur « Mon estimation retraite » disponible sur le portail info-retraite.fr permet d’estimer son revenu potentiel sur la base notamment de son salaire actuel et du taux d’activité envisagé. Comme la retraite classique, la retraite progressive pourra être demandée en ligne à compter de fin 2024.

Vers une obtention facilitée du certificat d’existence pour les retraités vivant à l’étranger

Le versement de la pension à un retraité français expatrié est conditionné à la fourniture d’un certificat de vie. L’obligation de validation par une autorité compétente (ambassade, consulat, commissariat de police…) et son envoi représentent cependant des contraintes de taille pour les concernés. Désormais, le document peut être téléchargé, rempli, visé et transmis à sa caisse de retraite par la voie électronique. À compter de cette année, cette démarche pourra même se faire sur l’appli mobile Mon compte retraite.

Et à partir du deuxième semestre 2024, la biométrie va encore simplifier le processus. La prise de photo via un outil dédié sur smartphone et le contrôle d’une pièce d’identité récente par son QR code permettront l’obtention d’un certificat d’existence, qui sera ensuite automatiquement envoyé à tous les régimes de retraite de l’affilié.

Dans les pays ayant signé un accord d’état civil avec la France, les informations sur les décès sont directement partagées avec les autorités françaises, ce qui supprime la nécessité du certificat d’existence.

Six pays sont déjà concernés :

  • l’Allemagne ;
  • la Belgique ;
  • l’Espagne ;
  • le Luxembourg ;
  • le Portugal ;
  • la Suisse ;

Trois autres devraient s’ajouter à la liste :

  • l’Italie ;
  • le Danemark ;
  • les Pays-Bas.

Vers un renforcement des informations sur les contrats d’épargne retraite

De nombreux Français détiennent des contrats d’épargne retraite dont ils n’ont pas toujours connaissance. Leur compte retraite leur fournit toutefois tous les détails nécessaires, notamment les coordonnées de l’organisme financier auprès duquel il est ouvert.

En outre, dès le premier trimestre 2024, les banques sont tenues de communiquer le solde disponible sur chacun de ces contrats. Ces données seront également accessibles via l’application mobile.

La prise en compte des enfants dans les simulations

La naissance, l’adoption et l’éducation des enfants donnent droit à des trimestres « gratuits » (non cotisés). Au-delà de trois enfants, une majoration de 10 % de la pension est accordée aux parents. Les informations relatives aux enfants doivent être déclarées sur le compte retraite, accompagnées des pièces justificatives requises (livret de famille, acte de naissance…).

À partir d’avril 2024, elles seront directement prises en considération lors d’une demande de retraite ou de pension de réversion. Pour qu’ils soient intégrés dans les fonctionnalités de simulation, il faudra patienter jusqu’à juillet 2024.

Bon à savoir

Pour le million de nouveaux retraités qui quittent la France chaque année pour s’installer ailleurs, le service Ma retraite à l’étranger disponible sur le compte retraite permet d’effectuer sa démarche annuelle (réception et renvoi de documents) en une seule fois pour continuer à toucher sa pension.

Quels dispositifs pour maximiser ses revenus à la retraite ?

Les dispositifs pour maximiser ses revenus pour la retraite
 

Pour conserver un niveau de vie confortable durant sa retraite, les clés sont de maximiser sa pension et de se constituer une épargne pendant sa vie active. Et si les revenus restent modestes, la reprise d’une activité professionnelle après avoir liquidé ses droits demeure possible.

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Les options pour toucher une pension de retraite complète

Un Français peut partir en retraite avec une pension à taux plein (sans décote) s’il a 64 ans (générations 1968 et ultérieures) et validé le nombre requis de trimestres de cotisation. À défaut, en attendant les 67 ans pour faire valoir ses droits, il touche automatiquement une pension complète. Des règles spécifiques s’appliquent cependant pour les affiliés des régimes spéciaux ou ayant un profil particulier (carrière longue, métier pénible, handicap…).

Pour améliorer sa pension, un salarié du privé qui remplit les conditions précitées peut continuer à travailler. Sa pension de base est alors majorée de 1,25 % par trimestre d’activité supplémentaire. Pour ceux qui font face à des trimestres manquants sur la durée minimale imposée par la loi, cette stratégie compense la baisse due à la décote.

Le dispositif « cumul emploi-retraite » en cas de reprise d’activité

Quant à ceux qui ont liquidé leur retraite, le dispositif du « cumul emploi-retraite » permet la reprise d’une activité rémunérée tout en percevant sa pension, mais il est important de distinguer :

  • le cumul emploi-retraite total : qui offre au bénéficiaire d’une retraite de base à taux plein la possibilité de cumuler ses revenus avec 100 % de sa pension ;
  • le cumul emploi-retraite partiel : qui permet au retraité de toucher une pension minorée en raison d’une durée de cotisation insuffisante. La somme des revenus issus de la nouvelle activité et de la pension est soumise à un plafond.

Le plafonnement de revenus en cumul emploi-retraite

Bonne nouvelle, depuis la réforme de 2023, les cotisations versées au titre de la nouvelle activité permettent d’acquérir de nouveaux droits à la retraite, avec une pension sans décote, mais à condition de respecter le plafond de 2 199,60 euros par mois. Si le retraité reprend le poste qu’il occupait au moment de liquider ses droits, il doit attendre 6 mois.

Ce plafond mensuel est fixé à 1 833 euros pour les indépendants (artisans, commerçants, industriels et professions libérales), et à 3 666 euros pour ceux qui exercent en Zone de revitalisation rurale (ZRR) ou en Zone urbaine prioritaire (ZUP).

En revanche, les fonctionnaires perdent leur pension s’ils reprennent un poste dans la fonction publique. Un nouveau calcul est ainsi effectué ultérieurement, en intégrant les droits obtenus.

Exemples d’activités adaptées pour les seniors

Les seniors qui reprennent une activité après le départ à la retraite ne sont pas obligés de rester dans le domaine dans lequel ils ont fait carrière. Au contraire, ils ont le loisir de vivre d’une passion, ou de mettre leur expérience au service des autres :

  • mannequin ou acteur pour des publicités ;
  • tuteur ou enseignant à domicile ;
  • panéliste ou testeur de produit ;
  • baby-sitter, pet-sitter, home-sitter...

De plus, ces activités permettent d’échapper au plafonnement de revenus, indépendamment du statut antérieur du retraité.

Les meilleurs placements pour se constituer une épargne en vue de la retraite

Faire fructifier son argent durant la vie active permet de toucher des revenus complémentaires, « bienvenus » au moment de la retraite. Il existe différents supports accessibles à tous et souvent assortis d’une fiscalité attractive.

Souscrire un PER individuel ou une assurance-vie

Cette solution permet de toucher un capital ou une rente, ou une combinaison des deux au moment de la retraite. Les sommes placés sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans certaines limites. Quant à l’assurance-vie, au-delà de 8 ans de détention, les gains (intérêts et plus-values) sont exonérés d’impôt sur le revenu (IR), sauf en cas de retrait.

Investir en Bourse via un PEA

Cette option permet de percevoir une rente uniquement soumise aux charges sociales obligatoires à partir 5 ans de détention. Néanmoins, les gains ne sont pas assujettis à l’IR.

Miser sur l’immobilier

  • acheter un bien immobilier en direct à mettre en location : de plus, en optant pour le statut de Loueur meublé non professionnel (LMNP), le bailleur particulier dont les revenus locatifs annuels sont inférieurs à 23 000 euros a droit à un abattement de 50 % et à une déduction de ses charges réelles ;
  • investir dans la pierre via une société de placement immobilier (SCPI) : non seulement le ticket d’entrée est plus abordable, mais la diversification du portefeuille permet de diluer le risque tout en profitant de rendements élevés ;
  • mettre en location une partie de son logement tout en continuant à l’occuper s’accompagne d’avantages fiscaux identiques à la location meublée (abattement de 50 %, déduction des charges…), sous réserve que les recettes locatives demeurent en dessous du plafond fixé ;
  • vendre son logement en viager permet de toucher un capital et une rente viagère, et d’y rester jusqu’à son décès. Grâce à la clause de réversion, le conjoint survivant bénéficie parfois d’une rente, mais d’un montant moindre.
Bon à savoir

L’assuré qui a validé 150 trimestres ou plus peut passer au temps partiel au plus tôt 2 ans avant l’âge légal. En parallèle, il touche une partie de ses pensions. Ce dispositif appelé « retraite progressive » permet une transition en douceur jusqu’à l’âge du taux plein, voir au-delà afin d’obtenir une surcote. De plus, le calcul de la pension définitive intègre les nouveaux droits acquis.

Une hausse record de 6,8 % pour la retraite additionnelle des fonctionnaires en 2024

Une hausse record de 6,8 % pour la retraite additionnelle des fonctionnaires en 2024
 

Depuis 2005, avec la création du régime de retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP), environ 4,5 millions d’adhérents en bénéficient. Pour 2024, une augmentation de 6,8 % de ce supplément de retraite a été votée par le conseil d’administration du RAFP le 8 février dernier.

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Une revalorisation supérieure aux autres régimes complémentaires

Le RAFP est un régime obligatoire qui s’applique à un large éventail de salariés de l’État. Il couvre les fonctionnaires titulaires et stagiaires, qu’ils soient civils ou militaires, et s’étend aux agents territoriaux et hospitaliers, ainsi qu’aux magistrats. Son rôle est de gérer et verser une retraite additionnelle à ces agents cotisants, dont le nombre est aujourd’hui estimé à 4,5 millions.

Cette année, il va mettre en œuvre une revalorisation de 6,8 % de ce montant. Dans son communiqué, il explique que « cette hausse dépasse de 2 points le niveau de l’inflation, et est supérieure à celle de tous les autres régimes de retraite obligatoire pour l’année en cours ».

En effet, au 1ᵉʳ janvier dernier, les affiliés du régime général, de la CNRACL (la Caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers) et de la fonction publique d’État ont vu leur pension croître de 5,3 %.

Ce n’est pas la première fois que le RAFP propose à ses adhérents une augmentation plus élevée que tous les régimes de retraite obligatoires. En 2023, ces derniers avaient bénéficié d’une révision de +5,7 % de leur retraite complémentaire.

Effet rétroactivité depuis le 1ᵉʳ janvier 2024

L’ensemble des prestations (rente et capital) versées à compter du 1ᵉʳ janvier 2024 sont éligibles à la revalorisation. Un paiement rétroactif sera effectué en mars et avril pour couvrir les droits correspondant aux premiers mois de l’année.

Il reste que cette retraite additionnelle ne représente qu’une part minime (de l’ordre de 2 %) de la pension des fonctionnaires. En 2022, la redevance annuelle moyenne versée s’élevait à 380 euros.

Bon à savoir

Pour les anciens salariés du secteur privé, la pension complémentaire du régime a été revalorisée de 4,9 % au 1ᵉʳ novembre 2023, suite à la réforme. La nouvelle valeur d’acquisition du point est ainsi passée à 1,4159 €. De plus, le malus de 10 % de la pension complémentaire Agirc-Arrco pour les anciens retraités a été supprimé. Pour rappel, il visait à inciter les salariés du privé en âge de partir avec le taux plein à rester en poste. En restant en activité plus longtemps, ils pouvaient obtenir un bonus de 10 %, 20 % ou 30 % en fonction de la durée de travail additionnelle.

 

Premier bilan positif de la réforme des carrières longues

Premier bilan positif de la réforme des carrières longues
 

L’adaptation du dispositif des carrières longues dans le cadre de la réforme a permis le départ anticipé de 30 % des 145 000 nouveaux retraités en 2023. Cette proportion a augmenté de 10 points de pourcentage en à peine un an. En effet, selon la Caisse nationale d’Assurance vieillesse, seulement 20 % des travailleurs ayant liquidé leurs droits en 2022 n’avaient pas atteint l’âge légal.

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Entre deux à quatre années « gagnées » pour les concernés

La mesure phare de la réforme des retraites porte sur le recul de l’âge légal de départ à 64 ans, à raison d’un trimestre par année de naissance. Ce relèvement progressif entraîne un allongement de la durée de cotisation requise pour accéder au taux plein.

Mais le texte a apporté d’autres changements compensatoires pour certains publics. C’est notamment le cas de ceux qui sont entrés dans la vie active très tôt, et qui auraient été fortement pénalisés par ce recul. La réforme a ainsi révisé les règles applicables aux départs anticipés pour carrière longue.

Pour rappel, avant l’entrée en vigueur de cette nouvelle législation, les assurés ayant validé au minimum 12 mois de travail complets avant leur vingt-et-unième anniversaire étaient autorisés à avancer la date de leur départ de deux ans avant l’âge légal. Pour ceux qui ont démarré avant 16 ans, la liquidation des droits peut se faire quatre ans avant l’échéance normale.

Les paliers d'âge de départ en fonction de l'âge réel de début de carrière

Différents paliers vont s’appliquer en fonction de l’âge réel de début de carrière, comme le résume le tableau suivant :

Âge de début de carrière

Âge de départ à la retraite anticipée

Gain par rapport à l’âge légal (après réforme)

entre 20 et 21 ans

63 ans

1 an

avant 20 ans

62 ans, avec un passage progressif de 60 à 62 ans

2 ans

avant 18 ans

60 ans

4 ans

avant 16 ans

58 ans

6 ans

Dans la pratique, le départ anticipé à 63 ans ne sera intéressant que pour les générations nées en 1964 et après. En effet, pour ceux nés plus tôt, l’âge légal est dans tous les cas inférieur à 63 ans.

Progression de 10 points du pourcentage de départs anticipés sur un an

Grâce à la réforme, la Caisse nationale d’Assurance vieillesse constate qu’« entre fin 2022 et fin 2023, la proportion d’adhérents partis à la retraite est passée de 20 % à 30 % ». La Cnav souligne que « le pourcentage le plus élevé atteint jusqu’ici était de 25 % et concernait les affiliés nés entre 1955 et 1957 ».

Pour les prochaines années, la Caisse anticipe une forte progression de la part des dossiers carrières longues. D’après Renaud Villard, son directeur, « les chiffres de ce premier bilan sont en ligne avec les projections du gouvernement, qui estimait que les nouvelles dispositions toucheraient environ 40 % de la population active, en incluant les personnes en invalidité ou déclarées inaptes ».

Bien que la mise en œuvre des mesures suive encore son cours, Renaud Villard se félicite des avancées déjà réalisées par la Cnav. Il met notamment en avant une légère diminution des délais de liquidation de la retraite, à 70 jours, dans un « contexte compliqué ».

 

Bon à savoir

La Cnav déclare également avoir traité « quelques centaines de dossiers » de potentiels bénéficiaires des nouvelles règles de « cumul emploi-retraite ». La reprise d’une activité rémunérée et le versement des cotisations sociales correspondantes permettent en effet de valider des droits supplémentaires et d’obtenir la réévaluation de sa pension.
Le dispositif séduit un nombre croissant de retraités désireux d’améliorer leur pouvoir d’achat, de valoriser leur expertise et/ou d’éviter l’isolement. Un plafond de revenus (pension + salaire ou chiffre d’affaires d’un entrepreneur indépendant) peut néanmoins s’appliquer, selon que la personne en cumul emploi-retraite a rempli ou non les critères du taux plein lors de son départ.

Retraite : 3 choses à savoir sur les inégalités hommes-femmes

Retraite  5 choses à savoir sur les inégalités hommes-femmes
 

En France, les femmes retraitées perçoivent en moyenne une pension inférieure de 40% à celle des hommes. Cet écart est le résultat de plusieurs facteurs, dont les différences de carrières, de salaires et d'espérance de vie. Ces inégalités hommes femmes restent un sujet sensible dans le domaine de la retraite et perdurent malgré les mesures de la réforme. Explications.

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1. Une pension moyenne inférieure à celle des hommes

Les femmes gagnent déjà en moyenne 16 % de moins que les hommes, ce qui se répercute naturellement sur le montant de leur pension. Selon la dernière étude de la DREES publiée en juin 2023, les pensions moyennes de retraite des femmes (hors pensions de réversion) étaient inférieures de 40 % à celles des hommes. 

Plus concrètement, la pension moyenne des femmes s'élève à 1 401 € contre 1 955 € pour les hommes.

Cet écart tend cependant à se resserrer avec des générations qui bénéficient d'une meilleure égalité salariale. Le rapport du COR - Conseil d'Orientation des Retraites - estime d'ailleurs que l'écart devrait se situer autour de 23 % en 2024 puis 6 % en 2060.

2. Une espérance de vie plus longue pour les femmes

Les femmes vivent en moyenne 5 ans de plus que les hommes (source INSEE) et passent 4 ans de plus à la retraite que les hommes. (Source DREES). Cela signifie qu'elles ont besoin d'une retraite plus longue et donc de plus d'argent.

Sans oublier que 14,4% des femmes retraitées vivent sous le seuil de pauvreté contre 9,2% des hommes retraités.

    3. Des carrières hachées

    Les femmes sont plus souvent victimes de carrières hachées, ce qui affecte alors négativement leur niveau de retraite. Elles cumulent moins de trimestres cotisés et partent encore plus tard que les hommes à la retraite. Selon la DREES, elles liquideraient leurs droits à la retraite environ 10 mois après les hommes.

    Les causes de carrières hachées : 

    • la maternité et la parentalité : les femmes assument encore majoritairement la charge des enfants et des tâches domestiques, ce qui les conduit à interrompre ou à réduire leur activité professionnelle ;
    • les soins aux aidants : les femmes sont plus souvent sollicitées pour s'occuper de leurs parents ou d'un proche malade, ce qui peut également impacter leur carrière ;
    • la précarité de l'emploi : les femmes sont plus généralement confrontées à des contrats précaires, à temps partiel ou non renouvelés, ce qui fragilise leur parcours professionnel.

    Toutes ces raisons constituent un frein majeur à l'égalité hommes femmes dans le domaine de la retraite Enfin, il faut savoir que certains régimes de retraite, comme ceux des fonctionnaires, favorisent encore les hommes.

    Préparer sa retraite est donc incontournable ! Et puisque le système en place n'est pas suffisant, tournez-vous vers l'épargne retraite avec des produits comme le PER ou l'assurance-vie.

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      Retraités SNCF : un nouvel accord sur les fins de carrière

       

      C'est acté depuis ce 22 avril 2024 : la SNCF accorde à tous ses agents un départ anticipé à la retraite, tout en continuant d'être payés. Une décision qui atténue les effets de la réforme et éloigne ainsi les menaces de grève pour les ponts de mai !  

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      Retraités SNCF : une amélioration du dispositif de retraite anticipée

      Les quatre syndicats de la SNCF ont validé avec la direction, ce lundi 22 avril, un accord sur la fin de carrière des cheminots. Le groupe ferroviaire public s'engage ainsi dans un dispositif de retraite anticipée plus souple et avantageux, surtout pour les postes à pénibilité.

      Concrètement, la SNCF offre à tous ses agents la possibilité de partir plus tôt à la retraite, tout en étant rémunérés.

      « Ce nouveau droit apporte un progrès pour tous. Il va renouveler en profondeur les dernières années de carrière des cheminots. Et améliorer la prise en compte de la pénibilité tout en ouvrant de nouvelles perspectives d'évolutions professionnelles », a précisé le président du groupe SNCF.

      Ce sont les contrôleurs qui bénéficient des meilleures conditions, compte tenu de la pénibilité de leur travail, avec une cessation d'activité progressive sur 36 mois :

      • 18 mois travaillés à temps plein ;
      • 18 mois non travaillés payés à hauteur de 75% de leur salaire.

      Les aiguilleurs, conducteurs et autres agents des voies ferrées pourront partir jusqu'à un avant la retraite et pour tous les autres, jusqu'à 9 mois.

      Bon à savoir

      Ce nouvel accord ne remet pas en cause la réforme des retraites avec la suppression de certains régimes spéciaux comme celui des agents SNCF.  Pour les nouveaux embauchés, il faudra cotiser 43 ans avec un âge légal de départ à la retraite de 64 ans. C'est la fin de carrière qui est améliorée.

      Les effets de la réforme compensés

      Cet accord vient compenser les effets de la réforme des retraites, entrée en vigueur le 1ᵉʳ septembre 2023. Rappelons que la SNCF avait entamé une longue grève pendant l'hiver 2019/2020, contestant la remise en cause de leur statut. Puis les contrôleurs à Noël 2023 et lors des dernières vacances scolaires en février.

      Le sujet de la fin de carrière a toujours été problématique avec un dernier accord qui datait de 2008 et n'était finalement utilisé que par 12% des cheminots. Les départs à la retraite s'effectuaient alors vers 50 ou 55 ans. Plusieurs réformes ont ensuite suivi et ont déjà impacté l'âge de départ légal des salariés.

      Un long bras de fer, donc, qui voit enfin gagner les cheminots. L'accord de ce 22 avril 2024 permet de « compenser en partie les effets néfastes de la réforme des retraites » selon les déclarations du secrétaire fédéral de Sud-Rail, Eik Meyer. 

      De nouveaux accords en perspective

      En réponse à la grève des contrôleurs, la direction a présenté une nouvelle méthode de dialogue social. De nouvelles dispositions de fin de carrière sont envisagées :

      • un temps partiel de fin de carrière rémunéré 10% de plus que le temps imparti ;
      • la création d'un échelon d'ancienneté supplémentaire pour récompenser les cheminots en fin de carrière. 

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      Choisir le bon moment pour prendre sa retraite : la clé pour optimiser sa pension

      Choisir le bon moment pour prendre sa retraite, la clé pour optimiser sa pension

       

      Prendre sa retraite est une étape cruciale. Déterminer la date optimale de liquidation des droits est alors particulièrement importante pour maximiser sa pension. Cet article livre quelques conseils d’experts pour garantir un départ dans les meilleures conditions.

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      Identifier la date d’accès à une pension à taux plein

      La première étape pour bien préparer votre retraite est de déterminer la date d’atteinte du taux plein, laquelle dépend de deux éléments :

      • l’âge légal de départ à la retraite défini en fonction de l’année de naissance : 63 ans pour la génération 1964, 63 ans et 3 mois pour celles de 1965, et 64 ans pour les générations 1968 et ultérieures ;
      • la durée de cotisation requise pour le taux plein : 171 trimestres pour les personnes nées en 1964 et 172 trimestres au-delà

      À partir de 55 ans, il est possible de connaître la date du taux plein en créant un espace personnel sur les portails info-retraite.fr ou lassuranceretraite.fr.

      Réduire l’impact fiscal d’une prime de fin de carrière

      L'indemnité de départ en retraite, versée à tout salarié en fin de carrière, est bienvenue, mais étant imposable, elle peut avoir un impact fiscal non négligeable. Selon la convention collective applicable et l'ancienneté du bénéficiaire, elle peut représenter plusieurs mois de salaire. Ajoutée aux revenus annuels, elle peut faire exploser le montant de l’impôt.

      Il existe heureusement une « parade » pour limiter la pénalisation : recourir au système du quotient dans la déclaration de revenus, en inscrivant l’indemnité à la ligne 0XX de la page 3 du formulaire n°2042 C. Pour toute information complémentaire, rendez-vous sur le site officielle de l’administration fiscale impots.gouv.fr.

      Compléter un trimestre civil et l’année pour maximiser sa pension de base

      La retraite se compose de deux volets :

      1. la retraite de base ;
      2. la retraite complémentaire Agirc-Arrco.

      Le calcul de la pension de base repose sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire brut. Seules les années complètes sont retenues.

      Attention, pour que la dernière année (souvent celle où le salaire est le plus élevé) soit incluse, il est nécessaire de travailler jusqu'au 31 décembre, ou à défaut, être en congé ou solder son compte épargne temps. La clé est d’attendre le 1ᵉʳ janvier de l'année suivante au plus tôt pour liquider ses droits.

      Au-delà de l'âge légal et du taux plein, une surcote de 1,25 % par trimestre supplémentaire travaillé majore la pension de base. Mais pour en bénéficier, il est important de respecter la règle des trimestres civils. Par exemple, si le taux plein est atteint en février, il faut travailler jusqu'à fin juin pour obtenir la surcote, et non pas seulement jusqu'au 31 mai.

      Choisir judicieusement le mois et la date de demande des pensions

      La demande des pensions de retraite ne doit pas se faire à n’importe quelle date, mais obligatoirement au premier jour d'un mois.

      Le choix du mois est également essentiel. Si le taux plein est au cours du dernier trimestre de l’année N, il est préférable de privilégier janvier ou février de l'année suivante afin de maximiser sa pension de base.

      Il convient en outre de prendre en compte la date d'entrée au sein de l’entreprise : travailler quelques mois de plus peut se traduire par une année d'ancienneté supplémentaire et une meilleure indemnité de fin de carrière.

      Enfin, une planification minutieuse en fonction des congés restants et du compte épargne-temps est recommandée pour profiter pleinement de sa retraite dès le premier jour !

      Bon à savoir

      Il est conseillé d’anticiper votre demande de retraite, de 4 à 6 mois, voire davantage. Celle-ci peut se faire en une seule fois sur le site Info retraite, pour tous les régimes de base et complémentaires auprès desquels vous avez cotisé durant votre carrière. Si vous avez eu plusieurs statuts (salarié du privé ou travailleur agricole, freelance…), il vous suffit de vous adresser à la dernière caisse à laquelle vous avez été affilié au moment de votre départ pour liquider d’une traite l’ensemble de vos pensions de retraite.

      Bilan mitigé de la réforme des retraites après 5 mois d’application

      Bilan mitigé de la réforme des retraites après 5 mois d’application
       

      Adoptée le 20 mars 2023 et entrée en vigueur au 1ᵉʳ septembre de la même année, la réforme des retraites est à l’heure du premier bilan. Malgré les controverses, il semble que la mise en œuvre du texte n’ait pas engendré la catastrophe annoncée. Il est vrai que des mesures d’accompagnement social ont été décidées pour compenser les effets du report progressif de l’âge légal de départ à 64 ans.

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      Progression des départs anticipés pour carrière longue

      Les données de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (Cnav) révèlent que « 338 000 Français ont liquidé leurs droits au cours des 5 premiers mois d’application de la réforme ». Renaud Villard, le directeur de la Caisse, affirme notamment que « le dispositif révisé des carrières longues a permis une nette progression de la proportion de départs anticipés, qui a atteint 30 % à fin février 2024, soit 10 points de pourcentage en plus ».

      Et d’après les estimations de la Cnav, ce chiffre devrait enregistrer une augmentation continue. D'ici à 3 ans, 40 % des actifs devraient pouvoir cesser leur activité avant l’âge légal grâce aux nouvelles règles relatives à l’invalidité ou à la carrière longue.

      Faible engouement pour la clause de sauvegarde

      En revanche, la clause de sauvegarde n’a été utilisée que par 2 000 retraités, loin des prévisions gouvernementales, qui tablaient sur un nombre quatre fois supérieur. Mis en place pour les personnes nées entre 1961 et 1963 satisfaisant aux conditions de durée de cotisation, ce dispositif vise à les protéger en autorisant leur maintien sous les anciennes règles de calcul de la retraite. Face à cet échec, les syndicats fustigent l’absence « volontaire » d’une communication transparente de l’Exécutif sur la mesure.

      La majoration des petites retraites, un soutien automatique et onéreux

      Un autre dispositif destiné à pallier les impacts négatifs de la réforme a connu un succès mitigé : la majoration des retraites modestes. Depuis le 1ᵉʳ septembre, ce « coup de pouce » financier a été distribué à 35 % des néo-retraités déjà bénéficiaires du minimum contributif (Mico). Son attribution est automatique et ne nécessite aucune démarche administrative particulière. Renaud Villard la présente comme la « mesure la plus coûteuse de la réforme ».

      Or, il apparait que plus d’un million de seniors éligibles à cette majoration de pension ne l’ont pas encore reçue. La Cnav justifie ce retard par la difficulté de reconstitution des carrières anciennes. Les bénéficiaires identifiés d’ici septembre 2024 devraient obtenir un rattrapage sur douze mois. Il reste que le montant moyen de l’aide n’est que de 50 euros, soit deux fois moins que l’annonce initiale, suscitant la déception des publics concernés.

       

      Bon à savoir

      Le dispositif de retraite anticipée pour carrière longue permet aux personnes ayant entamé leur carrière tôt de partir à la retraite avant l’âge légal. Quatre trimestres suffisent pour liquider ses droits à 58 ans pour ceux qui sont entrés dans la vie active avant 16 ans. Il faut en revanche avoir cotisé 5 trimestres pour ceux qui ont commencé à travailler avant d’avoir fêté leurs 18 ans, 20 ans ou 21 ans. Le départ est alors possible dès 60 ans, 62 ans et 63 ans respectivement pour ces derniers.

      Retraités : tout savoir sur votre déclaration d'impôt 2024

      Retraités : tout savoir sur votre déclaration d'impôt 2024
       

      La déclaration des revenus 2023 est lancée ! À compter du 11 avril, vous êtes invités par l'administration fiscale à remplir votre déclaration d'impôt. En tant que retraités, vous êtes bien sûr concernés. L'occasion de faire le point sur les nouveautés, et les pensions que vous devez déclarer.

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      Tout ce qu'il faut savoir sur la déclaration d'impôt 2024

      Le nouveau barème

      La loi de Finances 2024 a fait évoluer le barème de l'impôt avec une indexation sur l'inflation à hauteur de 4,8 %.

      Voici les nouvelles tranches d'imposition :

       Tranches de revenus
      Taux d'imposition
       Jusqu'à 11.294 € 0 %
       De 11.295 à 28.797 € 11 %
      De 28.798 à 82.341 €  30 %
      De 82.342 à 177.106 €   41 %
      Au-delà de 177.106 € 45 %

       

      Comment calculer votre impôt sur le revenu ?

      Le montant de votre impôt est calculé à partir de votre revenu imposable.

      Comment ?

      Le fisc additionne les différents revenus imposables perçus par les membres de votre foyer en 2023 (salaires, retraites, revenus fonciers...) puis soustrait vos charges déductibles comme l'épargne retraite versée par exemple sur votre PER.

      Ce revenu imposable est ensuite divisé par votre nombre de parts de quotient familial puis appliqué au barème progressif de l'impôt. Le montant obtenu sera multiplié par le nombre de parts. Vous obtiendrez ainsi le montant de votre impôt brut.

      Exemple 1 de calcul d'impôt pour une personne seule
      Vous vivez seul(e), votre quotient familial est donc d'1 part. Votre revenu net imposable est de 35 000 €.
      • Jusqu'à 11.294 € vous ne payez pas d'impôts
      • de 11.295 € à 28.797€ vous êtes imposés à 11%, soit : (28.797-11.294) x 11% = 1.925,33€
      • De 28.798 € à 35.000 € vous êtes imposés à 30%, soit : (35.000-28.797) x 30% = 1.860.90 €

       

      Le montant brut de votre impôt est de : (0€ + 1.925,33 € + 1.860,90 €) x 1 part = 3.786,23 €

      Exemple 2 de calcul d'impôt pour un couple marié
      Votre quotient familial est de 2 parts. Votre revenu net imposable est de 48 000 € --> le montant soumis au barème de l'impôt est de 48.000/2 = 24.000 €
      • Jusqu'à 11.294 € vous ne payez pas d'impôts
      • de 11.295 € à 24.000€ vous êtes imposés à 11%, soit : (24.000-11.294) x 11% = 1.397,66€

       

      Le montant brut de votre impôt est de : (0€ + 1.397,66 €) x 2 parts = 2.795,32 €

      Les modalités de déclaration

      La déclaration s'effectue en ligne sur le site impôts.gouv.fr et depuis votre espace personnalisé, celle-ci est déjà préremplie. Sachez qu'il est toujours possible de remplir votre déclaration sur papier en téléchargeant le formulaire en ligne puis de l'adresser aux impôts par la Poste.

      Bon à savoir

      Grâce à l'application mobile Impots.gouv, il est possible d'obtenir une déclaration automatique : vous vérifiez, vous signez et c'est déclaré ! Si vous devez compléter ou modifier des lignes, vous serez automatiquement redirigés vers le site.

      Quel est le calendrier de la déclaration 2024 ?

      • pour les déclarations "papier" : au plus tard le 21 mai 2024 à 23 h 59, le cachet de la poste faisant foi ;
      • pour les départements 1 à 19 et non-résidents : 23 mai 2024 ;
      • pour les départements 20 à 54 : 30 mai 2024 ;
      • pour les départements 55 à 976 : 6 juin 2024.

      Retraités : quelles pensions de retraite devez-vous déclarer ?

      Avant toute chose, rassurez-vous : votre déclaration est déjà préremplie par l'administration fiscale ! Il suffit de la vérifier et de modifier le cas échéant.

      Les montants de vos pensions de retraite sont mentionnés cases 1AS et 1BS.

      Les montants des pensions d'invalidité, en cases 1AZ et 1BZ.

      Les pensions de retraite à déclarer

      Les pensions de retraite, quelles soient versées par un régime de retraite de base, par les caisses de retraite complémentaires (Agirc-Arrco, Ircantec...), par l'État ou par l'entreprise, sont imposables après déduction d'un abattement de 10 % plafonné. De la même façon, vos pensions d'invalidité, de réversion et les rentes viagères à titre gratuit sont imposables.

      Bon à savoir

      Pour les revenus 2023, l'abattement de 10% est égal au minimum à 442€ par pensionné et plafonné à 4.321 € pour le foyer fiscal.

      Les autres revenus à déclarer : avantages, bonifications

      En tant que retraite, vous bénéficiez peut-être d'autres avantages qu'il faut alors déclarer à l'administration fiscale.

      Sont concernés :

      • les majorations pour charge de famille ;
      • les bonifications pour campagne de guerre ;
      • les allocations supplémentaires versées par les régimes de retraite (éducation, décès...) :
      • les avantages en nature : une gratuité pour un logement, l'électricité...

      Les pensions exonérées d'impôts

      Certaines pensions échappent à l'imposition, notamment :

      • l'ASPA (Allocation de Solidarité aux personnes âgées) ;
      • l'ASi (Allocation supplémentaire d'invalidité) ;
      • l'Apa (Allocation personnalisée d'autonomie) ;
      • la retraite du combattant ;
      • l'allocation de reconnaissance versée aux harkis ;
      • les allocations de vétérance des sapeurs-pompiers volontaires ;

      Les pensions de retraite inférieures à un certain seuil ne sont pas imposables : 12.144, 24 € pour une personne seule et 18.853,92 € pour un couple.

      Nos 3 conseils pour payer moins d'impôt

      Pour alléger votre note fiscale, il existe des solutions... c'est peut-être le moment d'y penser cette année pour mieux défiscaliser en 2025 !

      1. Effectuer des versements sur votre PER

      Dans le cadre du plan d'épargne retraite, les versements effectués sont déductibles de vos impôts dans la limite des plafonds fixés par la loi. Un avantage fiscal qui dépendra de votre statut de salarié ou de travailleur non salarié (TNS) avec des plafonds de déductions différents.

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      2. Faire des dons

      En soutenant des associations reconnues d'intérêt général, vous bénéficiez d'une déduction fiscale de 75% sur votre impôt, dans la limite de 1.000€ de don. Au-delà, la déduction est de 66% dans une limite de 20% de votre revenu imposable.

      3. Investir dans l'immobilier

      Vous pouvez également réduire votre impôt tout en investissant dans l'immobilier. Grâce à différents dispositifs de défiscalisation immobilière, vous investissez ainsi dans la pierre et diversifiez votre patrimoine.

      On citera :

      • les dispositifs Pinel et Pinel+, en vigueur jusqu'au 31 décembre 2024 ;
      • les résidences de services pour seniors ou étudiants ;
      • la loi Girardin.

      Fin du malus Agirc-Arrco : la bonne nouvelle pour votre pension de retraite

      Fin du malus Agirc-Arrco : la bonne nouvelle pour votre pension de retraite
       
      C'est la bonne nouvelle de ce mois d'avril 2024 : le dispositif du malus de l'Agirc-Arrco tire sa révérence ! Ce sont donc près de 700 000 retraités français qui vont voir leur pension de retraite complémentaire augmenter de 10 % à compter de ce 1ᵉʳ avril 2024. Retour sur cette mesure.
       

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      La suppression du malus Agirc-Arrco pour 700 000 retraités français

      Une revalorisation de la pension de retraite complémentaire

      Retraités du régime privé, vous allez bénéficier d'une augmentation de votre retraite complémentaire versée par l'Agirc-Arrco. Autrement dit, vous ne subirez plus le principe de calcul du malus de 10 %. 

      Pour rappel, celui-ci avait déjà été supprimé le 1ᵉʳ décembre 2023 pour les nouveaux retraités avec une mise en application repoussée au 1ᵉʳ avril 2024 pour les retraités partis avant décembre.  Attention, il n'y aura pas d'effet rétroactif puisque l'Agrir-Arrco précise :  "les sommes déduites au titre du coefficient de 10 % jusqu'au 1ᵉʳ avril 2024 ne seront pas restituées"

      Exemple de calcul de votre nouvelle pension
      Si votre pension complémentaire s'élève à 800€ mensuels avant l'application du malus, vous allez gagner 80€ avec la fin du malus de 10 %. Cela représente  960€ par an.

      Un dispositif abandonné grâce à la réforme des retraites

      La suppression du bonus du régime Agirc-Arrco, mis en place en 2019, a été décidée le 5 octobre 2023 par ses gestionnaires et les partenaires sociaux. Cette décision est le fruit des négociations, au cœur de la réforme des retraites.

      En quoi consistait le malus Agirc-Arrco ?

      Appelé aussi coefficient de solidarité, le malus Agir-Arrco avait pour objectif d'encourager les salariés du privé à travailler au-delà de l'âge à partir duquel ils pouvaient liquider leur retraite de base à taux plein. Il s'agissait ainsi de minorer leur retraite complémentaire de 10% pendant 3 ans et au plus tard jusqu'à leurs 67 ans.

      À l’inverse, les seniors encore en activité au-delà de la date minimum de départ à la retraite à taux plein, avaient droit à un bonus. Le taux de cette surcote étant fixé à 10 %, 20 % et 30 % respectivement en fonction de la durée de report du départ (deux ans, trois ans ou quatre ans). La majoration était accordée pour un an. 

      Qu'en est-il du bonus ?

      Le principe du bonus n'est pas remis en cause pour ceux qui le touchent actuellement. C'est-à-dire pour les personnes non concernées par la réforme, et donc nées avant septembre 1961. Pour les autres, jeunes retraités dans le cadre de la réforme, le bonus a déjà été supprimé.

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